Avant de retourner à l’actualité brûlante de ces derniers jours, je vous
propose quelques lectures de vacances. « Full disclosure » comme on
dit dans les milieux autorisés : je connais bien leurs auteurs, et mon avis
est donc honteusement biaisé. Mais je pense et j’espère que vous ne m’en
voudrez pas trop de leur faire ainsi une publicité éhontée.
Ludovic Delory : Dumping
Avec Dumping, Ludovic Delory signe ici son premier roman. Il avait déjà
produit plusieurs livres, dont Retraites Plombées (chroniqué ici), mais l’exercice romanesque n’est
définitivement pas le même que le travail plus journalistique d’un essai sur
la retraite par capitalisation ou par répartition. Ici, Dumping présente
l’aventure d’une utopie dans une Amérique touchée de plein fouet par la crise
des subprimes, et les trésors de ressources que les hommes et les femmes de
talents peuvent déployer pour se sortir des griffes de l’État. Le petit
parfum randien
de l’ouvrage, qui se lit bien (notamment sur la plage – suggestion
d’utilisation) n’est pas fortuit et pourra donner, espérons-le, des idées aux
plus entreprenants d’entre nous.
Vous trouverez l’ouvrage à un prix très démocratique sur Amazon.
Céline Barré : Quel Pétrin, Péril au fournil
« Quel Pétrin » et « Péril au Fournil », deux ouvrages
qui se lisent d’une traite et qui mettent en scène des personnages hauts en
couleurs.
Jocelyne, boulangère quarantenaire, s’ennuie ferme dans sa ville du
Cotentin. À la faveur d’une décision politique saugrenue, elle va reprendre
en main le cours de son existence ainsi que celui de sa commune peuplée
d’administrés au caractère bien trempé. Le livre est disponible sur Kindle ici pour un prix rikiki et constitue la
première partie du récit.
La seconde partie est ici, elle aussi disponible sur Kindle à un prix défiant toute concurrence, et décrit
la suite des aventures de la boulangère qui, révoltée par les décisions
abracadabrantesques du président de la République, décide de monter à la
capitale pour lui expliquer son point de vue, ce qui ne manquera pas de
déclencher de nombreux rebondissements.
Les deux ouvrages, fermement ancrés dans notre actualité française morose,
forment presque un petit manuel de l’agitation politique telle qu’elle
pourrait prendre forme en France. On prend plaisir à chercher les
correspondances entre les personnages politiques hauts placés (président en
premier) et leurs pendants de la vie réelle, souvent multiples. S’il est
inutile de chercher une analyse politique de la situation courante dans ces
deux romans qui se veulent avant tout humoristiques et permettent de passer
plusieurs heures d’une agréable lecture, on ne pourra s’empêcher de noter
l’intéressante critique de la mainmise de l’État sur tous les aspects de
notre vie.
Walter : Ne croyez pas que cela n’a rien à voir
Walter est un humoriste belge qui n’hésite pas à brocarder la politique française
(mais de quoi se mêle-t-il donc ?) avec un humour mordant. Chroniqueur dans
de nombreuses émissions à la télévision et à la radio (France Inter, France
2, Canal+), il a rassemblé quelques unes de ses meilleures chroniques dans ce
livre qui peut facilement se grignoter par petits morceaux, à l’apéritif.
Attention si vous le lisez dans les transports en commun ou à la plage :
sachez qu’il vous sera difficile de ne pas glousser aux saillies et autres
jeux de mots dont il émaille ses textes.
Là encore, vous pourrez vous le procurer ici. On m’objectera que le prix est plus
élevé que pour les autres ouvrages, mais ce n’est dû qu’à l’adaptation aux prix
du marché des stupéfiants et des escorts, peu abordables actuellement.
Bonnes lectures !