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Publié le 11 septembre 2014
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Tandis que les spéculations vont bon train à propos de la composition de la nouvelle Commission de Bruxelles, ainsi que son passage prochain devant le Parlement européen, un affrontement se déroule entre la BCE et les gouvernements allemand et français, vis à vis duquel le gouvernement italien tente de prendre ses distances. Remarquons simplement, pour y sacrifier à notre tour, que les contre-emplois vont pulluler à Bruxelles. Le Français Pierre Moscovici est en charge des procédures pour déficit excessif ; proche de la City, le Britannique Jonathan Hill a la responsabilité des services financiers ; le Néerlandais Frans Timermans qui va couvrir les relations inter-institutionnelles est connu pour minorer le rôle du Parlement européen ; enfin l’Espagnol Miguel Arias Cañete, en charge de l’énergie, est impliqué dans une affaire de conflit d’intérêt avec une compagnie pétrolière…

Revenons aux affaires sérieuses, avec l’enquête de l’agence Bloomberg, ainsi que l’article du Financial Times rédigé avec le concours de ses correspondants à Berlin, Paris, Rome et Londres. Selon ces sources journalistiques, il se confirmerait que Berlin et Paris s’opposent au projet de la BCE de faire acquérir par le Banque européenne d’investissement (BEI) et les fonds d’investissement nationaux les tranches dites mezzanine dans le jargon financier : à mi-hauteur entre les tranches junior et senior – d’ABS émis par les banques et que la BCE n’en achète que les tranches senior à faible risque.

Le louable prétexte invoqué est de ne pas donner aux banques l’occasion de se débarrasser à bon compte de leurs prêts douteux et le refus qui plus est de leur accorder une garantie publique. Devant cette rigueur inaccoutumée, comment s’empêcher de penser que l’objectif réellement poursuivi est quelque peu différent ? L’intention est de bloquer toute amorce de mutualisation de la dette et d’empêcher la BCE de faire un nouveau pas sur le chemin d’une création monétaire contre laquelle il se confirmerait que Jens Weidmann, le président de la Bundesbank, a voté contre au sein du dernier Conseil des gouverneurs. Car ce serait ouvrir la voie permettant aux gouvernements sur la sellette, en France et en Italie, de ne pas réaliser les réformes structurelles réclamées. On appréciera la détermination à ce sujet du ministre français Michel Sapin.

La réponse de la BCE ne s’est pas fait attendre, en prévision de l’examen par l’Ecofin informel de Milan de samedi du projet franco-allemand d’encadrement de la relance du marché des ABS. Un de ses porte-paroles a fait savoir au Financial Times que « la décision d’achat d’un ample portefeuille d’ABS simples et transparents ne dépend pas d’une quelconque décision gouvernementale ». Du côté du gouvernement italien, qui s’est déclaré favorable au projet de la BCE, il a été prudemment avancé qu’il appartiendrait à chaque pays de décider de sa conduite. Le gouvernement français n’ayant pas hésité à faire cause commune avec les autorités allemandes, dans le cadre d’un deal – que l’on ne peut que supposer – à propos de la nomination du Commissaire aux affaires économiques et financières…

La formule rituelle était jusqu’à maintenant « nous ne commentons pas les décisions de la BCE ». Certes, mais cela n’interdit pas de les combattre ! Surtout lorsque l’on se trouve minoritaire au sein du Conseil des gouverneurs…

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Paul Jorion, sociologue et anthropologue, a travaillé durant les dix dernières années dans le milieu bancaire américain en tant que spécialiste de la formation des prix. Il a publié récemment L’implosion. La finance contre l’économie (Fayard : 2008 )et Vers la crise du capitalisme américain ? (La Découverte : 2007).
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