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Qui va payer ?

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Publié le 11 mai 2012
583 mots - Temps de lecture : 1 - 2 minutes
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Rubrique : Editoriaux

 

 

 

 

Qui va payer pour la crise ? Cette interrogation qui résume tout reste sans réponse définitive, malgré les mauvaises intentions. Les Grecs viennent de mettre les pieds dans le plat en refusant de continuer à le faire, et les dirigeants européens se raccrochent à une solution politique qui n’évitera pas une renégociation des conditions de leur plan de sauvetage. La situation espagnole glisse du bout des doigts d’un gouvernement qui tente de ne pas avoir à accepter un tel plan. Le New Deal de Roosevelt fait progressivement référence, sans être pour l’instant assorti de rien de concret, sauf pour l’instant un catalogue à la Prévert.


Sur le terrain des banques, Jörg Asmussen de la BCE tente de répondre à cette même question en suggérant la création sans attendre d’une bad bank ; elle serait destinée à prendre en charge la totalité des actifs immobiliers espagnols toxiques. Dans le but de faire une fois pour toutes le ménage après avoir pendant tant de mois dissimulé ce qui ne peut plus l’être.


Mais il va plus loin, réaffirmant la position de la BCE, en réclamant la mise sur pied d’un « fonds de liquidation des banques à l’échelle européenne ». C’est prôner pour celles-ci une mutualisation de leur sauvetage et se défausser sur les États. Car si le MES devait obtenir la possibilité de financer directement les banques, ce que les Allemands refusent encore, ce sont les finances publiques qui garantiront in fine les emprunts du MES…


La dette est trop grosse pour être remboursée en totalité (TGRT). Au fil des expédients destinés à le nier, qui s’épuisent, cette vérité va finir par s’imposer. Il est encore possible de chercher à gagner du temps, mais pour combien de temps ? Le tonneau des Danaïdes a cette particularité bien connue d’être percé.


Avant même d’avoir été ratifié, le pacte budgétaire européen se confirme inapplicable. L’ajout d’un volet croissance est un cautère sur une jambe de bois. Le ménage qui est désormais engagé dans les coffres des banques espagnoles met une fois encore en évidence que, dans sa globalité, la dette européenne est tout à fait indigeste. Une remise à plat et des reconsidérations d’envergure sont nécessaires.


« Une croissance à crédit nous ramènerait au début de la crise » vient de déclarer Angela Merkel au Bundestag. Michel Sapin, donné pour futur ministre des finances français, lui donne dans la foulée raison sur ce point. Pourtant, sans même s’en rendre compte, la chancelière vient de localiser l’origine de la crise – ce crédit qui faisait office de substitut – ne voyant d’autre ressource pour ne pas recommencer que d’accroître « la compétitivité », sans préciser qui en fera les frais et qui en recueillera le bénéfice. Cela revient à préconiser de peser sur les revenus des salariés sans le bénéfice de la compensation du crédit. Sur quoi reposera alors le retour de la croissance salvatrice ? Sur un magistral essor de la productivité ? Ces gens sont de dangereux rêveurs qui vont nous vendre une croissance miraculeuse.



Billet rédigé par François Leclerc


Son livre, Les CHRONIQUES DE LA GRANDE PERDITION vient de paraître.


Un « article presslib’ » est libre de reproduction numérique en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.


 

 

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Paul Jorion, sociologue et anthropologue, a travaillé durant les dix dernières années dans le milieu bancaire américain en tant que spécialiste de la formation des prix. Il a publié récemment L’implosion. La finance contre l’économie (Fayard : 2008 )et Vers la crise du capitalisme américain ? (La Découverte : 2007).
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