Copenhague : vers
une défaite des réchauffistes ? -- Bien que les preuves de l'imbécillité
des théories de climatologie politique du GIEC soient chaque jour un
peu plus nombreuses, la caravane des dirigeants occidentaux tente d'avancer
comme si de rien n'était vers un traité mondial de
« réduction des gaz à effets de serre »,
successeur du fameux « protocole de Kyoto », lequel
traité devait, selon l'agenda initial, être signé
à la fin de cette année à Copenhague.
Je dis
"devait", parce que devant les divergences croissantes entre pays
développés d'une part, et pays en développement d'autre
part, la conclusion d'un accord est plus que douteuse. Et franchement, on ne
peut que s'en réjouir.
Jean-Michel
Bélouve, qui a il y peu eu l'amabilité de livrer à
Ob'Lib' quelques réflexions de bon sens sur la controverse
scientifique, vient de publier chez nos amis de l'institut
Turgot un long
résumé des enjeux économiques de la négociation
de Copenhague, sans oublier de revenir sur le contenu
concret des accords de Kyoto, et comment les mécanismes mis en place,
inefficaces en terme de réduction de CO2, ont sans doute
contribué à alimenter une spéculation fort juteuse pour
les petits malins qui ont compris toutes les tares de cette usine à
gaz inter-étatique avant tout le monde. On a même vu se multiplier
des usines de production de substances potentiellement porteuses d'effets de
serre, inutiles, simplement pour permettre aux producteurs de toucher les
crédits prévus pour... l'élimination de ces substances,
et réaliser tout de même de juteux bénéfices !
Les accords de
Copenhague ne promettent rien de meilleur. Mais la Chine et l'Inde refusent
de perdre les privilèges qu'ils avaient obtenu à Kyoto, en tant
que pays en développement. L'Inde, par la voix de son ministre de
l'environnement, Jaimar Ramesh, un sceptique déclaré, a fait
savoir qu'il
était hors de question qu'elle obère son développement
à cause d'un problème purement d'origine occidentale, si tant
est que ce soit un problème. La Chine est prête à
accepter des concessions tout à fait minimes sur ses émissions,
qu'elle devrait pouvoir atteindre simplement en renforçant son
efficacité technologique, à condition que l'occident supporte
plus de 90% des réductions à venir et finance l'achat de
technologies efficaces pour la Chine à des niveaux très
élevés (il est question de transferts de 1% du PIB annuel des
pays du G8 !).
Autant dire que
signer un accord à de telles conditions revient à signer
l'ordre de délocalisation de nombreuses industries européennes
et américaines vers la Chine et l'Inde. Je ne suis pas
défavorable aux délocalisations par elles mêmes
lorsqu'elles répondent à des problématiques
d'efficacité économique générale, mais pas dans
ces conditions ! Nous ne pouvons tolérer de nous voir
attachés aux mains et aux pieds des boulets qui nous empêcheront
de moderniser nos emplois existants et de remplacer les emplois
délocalisés ou détruits. Ce qui est en jeu, c'est la
survie de la wealth machine des sociétés capitalistes, la
"destruction créatrice" de valeur (Cf. travaux de J.
Schumpeter), que certains écologistes, qui ont sans doute mieux
compris la force du capitalisme que bien des politiciens, voudraient
remplacer par la destruction définitive.
L'article de JM
Bélouve est à ce jour le plus complet en français sur
ces questions. A lire absolument pour comprendre le passé et ce qui se
trame autour de la conférence de Copenhague, et des enjeux
économiques qui sont derrière.
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Les australiens
vivent à l'envers mais ont la tête à l'endroit
- Encore quelques obstacles sur la route de Copenhague: l'Australie
vient de rejeter (au sénat, 42 voix à 30),
la législation sur les permis d'émissions de carbone
échangeables, sorte de clone du Waxman
Markey Bill. En Australie, le scepticisme est largement
majoritaire dans l'opinion, et plus aucun politicien ne se permettrait de
traiter un sceptique des thèses du GIEC de négationiste sans
risquer gros électoralement.
Puissions nous
suivre le même chemin !
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L'homme qui a
parlé aux kangourous - Ian Plimer, le géologue
Australien qui a réussi à créer un véritable
courant sceptique autour du RCA grâce à son livre, Heaven and Earth,
a été interviewé par Robert Tracinski. Tout
à fait intéressant. Un extrait:
TIA: You say that global
warming has become a new religion for "urban atheists." What are
the characteristics of religion that you see in the modern environmentalist
movement?
Plimer: Environmentalism has many
of the hallmarks of failed European socialism and Western (failed)
Christianity. It has a holy book which few have read (IPCC reports), has
prophets (Gore) who cannot be challenged, relies on dogma, ignores contrary
evidence, has armies of wide-eyed missionaries who have no knowledge of the
holy book or the structure of religion; imposes guilt, has a catastrophist
view of the planet, and seeks indulgences.
In modern urban environments where people have no connection
with nature, they often search for a spiritual meaning to life and
environmentalism gives this to them with little trouble—i.e., they do not
have to study for decades, they need no knowledge, they can indulge in
symbolism, can worship nature yet have no contact with nature.
TIA: What advice do you have
for laymen who support your conclusion that there is no established
connection between temperature and man-made carbon-dioxide? What can they do
to help this fact penetrate the political debate?
Plimer: Continually pester your
politicians, make radio/TV/newspaper comment, write letters to the editor and
start a groundswell of opinion. This needs to start like a guerilla war in
rural, smokestack, and mining areas and to be brought into the cities, where
there are queues lining up to make a fortune on cap-and-trade activities. A
tax on thin air is what we are begin asked to approve.
L'écologie
religieuse... J'en avais parlé là.
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Copenhague n'a plus
la cote - La cote en faveur
d'un accord international à Copenhague sur Intrade est
tombée à 33 cents pour 1 dollar, et celle de l'adoption du
Waxman Markey Bill au sénat à 30 cents. Les parieurs ne croient
plus à la possibilité d'un consensus politique mondial sur la
question du « réchauffement ». Pourvu que la
cote ne remonte pas avant décembre...
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Elle est bien Bonn !
- Une conférence comme Copenhague se prépare : une
réunion préparatoire à Bonn s'est conclue sur des
résultats jugés "décevants"
par les réchauffistes. Sans une "accélération
notable" des accords en cours de négociations, tout porte
à croire, décidément, qu'aucun accord ne puisse
être obtenu d'ici Copenhague.
Il est vrai que
tenir une telle conférence en plein mois d'août a dû...
refroidir plus d'un négociateur, qui aurait sûrement
préféré se la couler douce dans le Lubéron. Faire
travailler des bureaucrates quand tout le monde s'amuse, on n'a pas
idée, aussi.
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Encore une
autorité dans le camp des sceptiques - Burt
Rutan, déjà
présenté dans ces colonnes, est un
ingénieur concepteur d'avions les plus fous: acrobaties, et plus
récemment, premiers engins pour vols spaciaux privés (voir la vidéo),
un exploit trop peu connu en nos contrées. Bref, comme il le dit lui
même, c'est quelqu'un qui a passé sa vie à analyser des
données et à concevoir des réponses techniques aux
problèmes révélés par ces données.
Burt Rutan n'est
donc pas climatologue, mais il est capable, et il l'a prouvé au plus
haut niveau, d'analyser des données fournies par des scientifiques
dans des publications diverses et d'en analyser le bien fondé. Il
a donc analysé les principales affirmations du GIEC.
Bien qu'en langue anglaise, et dépourvu de commentaire, le Power Point
de présentation de ses conclusions est facile
à suivre et sans aucune ambiguïté: les données
réelles mesurées dans le monde infirment tous les
modèles du RCA.
Franck Boizard,
blogueur de « La Lime » et lui même
passionné d'aviation, note que Rutan ne peut en aucun cas se permettre
des approximations aussi énormes que celles que s'autorisent parfois
le GIEC et ses séides dans leurs publications. Si
Rutan se mentait à lui même et faisait passer ses
préjugés avant la science, ses avions
tueraient en masse leurs pilotes. Rutan, dans son job quotidien, n'a pas le
droit à l'erreur, et a donc développé une rigueur
scientifique hors d'atteinte de tout schmuck
dont la source de revenus consiste à prédire un changement de
température (nécessairement catastrophique) compris entre 1,5
et 4°C d'ici 100 ans.
Ah, et avant de
crier au suppôt d'Exxon, Rutan est un écolo de premier ordre,
qui a mis depuis longtemps ses actes en accord avec sa conviction: maison de
conception très écologique, et usage d'une voiture
électrique...
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Fraude au CO2
– Le marché européen des permis d'émissions de
CO2 échangeables (bluenext) a fait l'objet d'une première
grande fraude aux permis, selon Le Monde. 44
millions d'Euros. Pas de quoi empêcher de dormir un politicien
Bruxellois. En tout cas, la création de marchés artificiels par
les états autour de la problématique des émissions de
CO2 a un soutien de plus: l'internationale des escrocs et mafieux.
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Tabernacle ! - C'est au
Canada que je découvre un nouveau blog francophone d'excellente
facture, consacré aux mensonges du réchauffement climatique.
Bienvenue donc à Yves Pelletier et à son
"réchauffement médiatique" aux
côtés des désormais grands classiques Skyfal
(collectif) et Pensee-unique (Jean
Martin)
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C'est tout pour
cette fournée !
Vincent
Bénard
Objectif Liberte.fr
Egalement par Vincent Bénard
Vincent Bénard, ingénieur
et auteur, est Président de l’institut Hayek (Bruxelles, www.fahayek.org) et Senior Fellow de Turgot (Paris, www.turgot.org), deux thinks tanks francophones
dédiés à la diffusion de la pensée
libérale. Spécialiste d'aménagement du territoire, Il
est l'auteur d'une analyse iconoclaste des politiques du logement en France, "Logement,
crise publique, remèdes privés", ouvrage publié
fin 2007 et qui conserve toute son acuité (amazon), où il
montre que non seulement l'état déverse des milliards sur le
logement en pure perte, mais que de mauvais choix publics sont directement
à l'origine de la crise. Au pays de l'état tout puissant, il
ose proposer des remèdes fondés sur les mécanismes de
marché pour y remédier.
Il est l'auteur du blog "Objectif
Liberté" www.objectifliberte.fr
Publications :
"Logement: crise publique,
remèdes privés", dec 2007, Editions Romillat
Avec Pierre de la Coste : "Hyper-république,
bâtir l'administration en réseau autour du citoyen", 2003, La
doc française, avec Pierre de la Coste
Publié avec
l’aimable autorisation de Vincent Bénard – Tous droits
réservés par Vincent Bénard.
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