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Cours Or & Argent

Réchauffement climatique: la synthèse politique du GIEC est malhonnête

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Publié le 19 novembre 2013
693 mots - Temps de lecture : 1 - 2 minutes
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Rubrique : Editoriaux

 

 

 

 

Parlons un peu de réchauffement climatique ce matin.

Les médias ont largement rapporté en termes catastrophistes la "synthèse pour décideurs" du GIEC, avec des manchettes du genre "la terre pourrait se réchauffer de 0,8 à 4,5°C d'ici 2100". Seulement voilà: cette phrase est "une synthèse désinformante", qui masque le fait que les scientifiques du GIEC eux mêmes sont bien plus modérés !!

En effet, les (rares) lecteurs du rapport scientifique complet (groupe de travail n°1) découvriront qu'il existe deux calculs de hausse de témpérature, à deux échelles de temps différentes. Il existe une différence essentielle entre "transient climate response" (TCR), qui est la réponse immédiate du système climatique à une augmentation de concentration en CO2, et "equilibrium climate sensitivity" (ECS) qui est la conséquence à très long terme d'une augmentation de concentration. En gros, le GIEC explique la différence par le fait que le réchauffement initial concernant tout la planète, il concerne d'abord aussi l'océan, dont en termes pratiques on se moque, puis la diffusion de la chaleur océanique à l'atmosphère, cette seconde phase s'opérant sur des centaines voire quelques milliers d'années.

Un collectif de 17 scientifiques du courant mainstream, parmi lesquels 13 "coordonnative lead authors" ou "lead authors" du dernier rapport GIEC Groupe 1, se sont penchés sur ces problèmes, et ont recalculé la TCR et l'ECS en fonction des observations récentes de l'évolution du climat.

Le résultat: pour un doublement de la concentration en CO2, la TCR est de 1,3° C, et l'ECS est de 2° C.

Leur article a été publié par Nature le 19 mai 2013 : "Energy Budget Constraints on Climate Response"

L'article est payant, mais on peut le trouver gratuitement et dans son intégralité :

http://www.iac.ethz.ch/people/knuttir/papers/otto13nat.pdf

Notons que les modèles en question sont encore discutables et discutés, et exagèrent peut être encore la sensibilité au CO2. Mais admettons qu'ils aient raison.

Il se trouve qu'un doublement de la concentration en CO2 suppose un rejet dans l'atmosphère de la plus grande partie des énergies fossiles connus à ce jour.

Ce que ces chiffres veulent dire, c'est qu'en consommant toutes les énergies fossiles inventoriées et à découvrir, nous ne risquons pas de réchauffement supérieur à +1,3° C d'ici la fin du 21ème siècle, et que les habitants de la Terre auront un millier d'années voire plus pour s'adapter à une hausse de température de 2° C (la différence qui existe aujourd'hui entre Paris et Poitiers!).

Ce ne sont pas des climato-sceptiques qui le disent, mais des scientifiques confirmés dans l'étude du changement climatique, et ayant des responsabilités majeures dans le rapport scientifique du GIEC.

Le chiffre de 4,5°C cité comme borne haute par la synthèse "politique" du GIEC correspond à une hypothèse à plusieurs milliers d'années en supposant que l'on rejette des hydrocarbures non encore découverts, que nos descendants ne trouvent AUCUN substitut, n'améliorent pas leur efficacité énergétique, et que la planète ne mette en oeuvre aucun mécanisme de rétroaction corrective du genre nuages, alors qu'elle l'a toujours fait... Scénario absolument délirant.

CONCLUSION 1: La synthèse politique pour décideurs du GIEC (coordonnée par des délégués politiques et non des scientifiques, rappelons le) amalgame la différence entre sensibilité "immédiate"(TCS) au CO2 et la sensibilité à très long terme (ECS) pour annoncer des fourchettes de températures délirantes. C'est donc un document malhonnête, y compris vis à vis des travaux des scientifiques du GIEC eux mêmes, bien plus pondérés, et qui devrait mener son directeur de publication devant un tribunal.

CONCLUSION 2: même si on admet sans remise en question les modèles du GIEC, la dernière mise à jour de ces derniers tenant compte des corrections apportées suite aux dernières observations montrent qu'il n'y a aucun risque de modification climatique brutale et sérieuse à horizon 100 ou même 1000 ans. Quelles que soient les modifications qui surviendront, elles seront lentes, mesurées, et nous nous y adapterons d'autant plus facilement que nos progrès technologiques auront été importants.

IL EST DONC URGENT D'ARRETER TOUTE POLITIQUE DE "LUTTE CONTRE LE CHANGEMENT CLIMATIQUE" QUI COÛTE DES MILLIARDS EN PURE PERTE, ET LAISSER LA SUBSTITUTION DE NOUVELLES ENERGIES AUX ENERGIES FOSSILES S'OPERER VIA DES MECANISMES DE MARCHE, SANS DEPENSER UN EURO POUR FAVORISER TELLE OU TELLE FILIERE.

 

 

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