Cours
de l’or
Les perspectives concernant les cours de l’or s’améliorent du fait de la
survenance de récents événements. La menace incarnée par la réforme des
accords commerciaux portée par Donald Trump est devenue réalité lorsque
celle-ci a été ratifiée jeudi.
La perspective de représailles ainsi que celle d’une guerre commerciale à
l’échelle globale semble de plus en plus inévitable. En effet, l’Union
européenne a déjà dressé une liste de produits américains susceptibles d’être
taxés, ce qui n’a pour l’instant pas eu d’impact significatif sur le métal
jaune, qui a seulement progressé de +0,45 points sur l’ensemble de la semaine
de trading.
Le dollar est susceptible de chuter dans les jours à venir, ce qui
pourrait dynamiser les cours de l’or, du fait que l’investissement dans les
produits américains semble mois attirant tandis que les expectatives
concernant la hausse des taux d’intérêt semble s’adoucir.
Les taux d’intérêt européens laissent à penser qu’ils seront maintenus à
un niveau bas pendant encore quelques temps, ce qui ne mettra pas de pression
sur l’or. Outre les préoccupations liées aux tarifs commerciaux, l’élection
italienne s’est soldée par la victoire de deux partis eurosceptiques, en
première et seconde position. Pourtant, la constitution d’un nouveau
gouvernement semble encore loin à l’heure ou les débats au sein de la
coalition sont attendus comme particulièrement difficiles. L’incertitude qui
domine devrait pousser la BCE à adopter une posture Dovish, ce qui serait
plutôt positif pour le métal jaune.
Vendredi, la publication des chiffres des emplois non agricoles aux
Etats-Unis ont illustré le fait que l’économie américaine se portait bien, de
même que l’augmentation des stocks. Pourtant, en comparaison avec l’ouverture
de la semaine de trading, le dollar a perdu -0,1% face à l’euro tandis que l’or
a gagné 0,1%. Cela nous amène donc à nous demander si cet indicateur est
vraiment digne de l’attention qu’on lui porte, étant donné ses corrections
fréquentes.
Cours de l’argent
L’argent se porte bien d’un point de vue quantitatif, pourtant l’adhésion
nécessaire à l’augmentation de son prix se fait attendre. Le ratio or-argent
est demeuré autour de 80 pendant quatre semaines consécutives et son prix est
resté en dessous de sa moyenne de 200 jours, faisant ainsi apparaître
l’argent comme sous-évalué.
En outre, une économie globale renforcée devrait soutenir le métal gris,
du fait de l’utilisation qui en est faite en industrie, bien supérieure à
celle de l’or. Pourtant, malgré cela, la demande en provenance des
investisseurs laisse à désirer : la position nette non commerciale sur
le Comex a atteint -7,05 moz (millions d’onces), ce qui s’approche
dangereusement d’un bas de 15 ans, qui remonte au mois d’avril 2003.
La Pan American Silver a démontré le fait que la demande en investissement
ne remonte pas le prix autant qu’elle le devrait et « les applications
industrielles le limitent à 14 voire 15 dollars l’once » « la
demande en investissement doit se faire sentir si l’on veut repartir sur de
nouveaux pics ». L’offre en argent a néanmoins profité du prix élevé du
zinc, qui a entraîné une augmentation de la production.
Toutefois Hecla Mining perçoit le marché actuel « comme ayant atteint
un pic dans le niveau de production d’argent ». Or, un marché
excédentaire n’est pas à même d’attirer les investisseurs. Ceci pourrait être
amené à changer « s’il y a constatation d’un déficit continu ».
Cela pourrait entraîner un regain d’intérêt de la part des
investisseurs.