Bientôt un
répit pour l’or
après quatre semaines coincé dans un écart serré
?
L’or et l’argent s’échangeaient
toujours latéralement cette semaine, cédant un peu de terrain
mais restant bien dans les limites de leur range
de ce mois dernier.
Le Fix
de l’or de vendredi après-midi à Londres était de
1766,75, soit une baisse hebdomadaire de 1%.
Le Fix
de l’argent de vendredi après-midi à Londres était
de 33,79 dollars l’once, soit une chute de 3% sur le cours de vendredi
dernier.
Après quatre semaines coincé dans un écart serré,
l’on sent que l’or aura bientôt un moment de répit.
Le volume d’or adossé aux exchange traded products est proche
d’un niveau haut historique, tandis que les positions des Futures or
accumulées détenues par les traders sur le Comex sont devenues
de plus en plus haussières au cours de ces dernières semaines.
Ceci dit, les dernières données publiées par la Commodity Futures Trading
Commission (CFTC) à la fin de la séance américaine de
vendredi pourraient déjà montrer que la tendance s’est
inversée au moment où vous lisez ces lignes.
Sur le marché des
métaux physiques, les négociants en Inde continuent de
rapporter des achats médiocres, dus aux prix domestiques
élevés, avec le festival de Diwali
à moins d’un mois.
En Chine, les chiffres de
cette semaine montrent que les importations d’or de Hong Kong sont
tombées de près d’un tiers en août. Ceci peut
être dû au ralentissement économique plus
général en Chine, bien que les cours de l’or soient
restés très plats pendant presque tout
l’été. Le manque de direction des cours, ajouté
à la production minière domestique croissante ont probablement
contribué à cette chute des importations. Les chiffres de
septembre nous donneront plus d’indices pour déterminer si la
baisse du mois d’août constitue une petite anomalie ou non.
En regardant la tendance sur
le long terme, l’environnement politique reste favorable à
l’or, avec les banques centrales majeures maintenant engagées
sur des programmes d’assouplissement sans échéance. Ici à
Londres, le régulateur principal de la City, Lord Turner, a
demandé cette semaine « plus de mesures innovantes et non
conventionnelles », affirmant que l’impact de
l’assouplissement quantitatif est déclinant.
Le journaliste de la BBC
Robert Peston a rapporté que Turner pensait
que la Banque d’Angleterre pourrait faire une croix sur la plupart des
dettes souveraines britanniques qu’elle avait achetées avec
l’assouplissement quantitatif. Si c’est vrai, c’est
plutôt inquiétant venant du président de la FSA,
l’autorité de régulation des services financiers au
Royaume-Uni, mais c’est encore plus alarmant quand l’on
considère que Turner est candidat pour la présidence à
la Banque d’Angleterre.
Des comparaisons avec
l’hyperinflation de l’Allemagne de Weimar sont peut-être
prématurées, mais la dynamique est la même. Créer
de la monnaie pour payer les emprunts du gouvernement n’est en
général pas une bonne idée. Annuler des dettes
souveraines achetées avec de la monnaie nouvellement
créée constituerait un développement des
événements inquiétant.
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