|
Pour un Marché Commun africain -- Tant le
ministre français de l’agriculture que nombre de dirigeants
africains dénoncent l’ultra-libéralisme d’une
mondialisation débridée comme cause des malheurs de
l’Afrique, dans le cadre des crises alimentaires actuellement
provoquées par les hausses de prix.
Mondialisation débridée ?
Pas à l’intérieur de l’Afrique elle-même, en
tout cas ! Franklin Cudjoe, directeur du Think Tank Ghanéen
« Imani », estime que les barrières
intra-africaines au commerce libre sont, avec la corruption
ambiante des gouvernants et des systèmes législatifs
délibérément opposés à la libre
entreprise, la cause numéro 1 des problèmes de l’Afrique.
African
countries greatly increased exports to the U.S. in 2004, generating revenues
of over $26 billion in that year. Jeans made in Lesotho are sold in U.S.
stores. Flowers from Kenya and vegetables from Senegal are regularly
available in European shops. The use of mobile phones and the Internet is
growing faster in Africa than anywhere else in the world, according to the
United Nations.
Globalization can hardly be blamed for the fact that only 10 percent of
Africa’s trade takes place among African countries themselves. With 750
million people living on the continent, the potential for the expansion of
trade must be enormous. Very little trade has been allowed in this poorest of
continents where tariffs are almost as high as 50 percent and where highway
robbers dressed as customs officials block free exchange.
What is it that motivates Nigeria, which calls itself the giant of Africa, to
ban the importation of ninety-six different products from Ghana when both
countries have duty-free and quota-free access to the U.S. markets for 6,500
of their products? So what sort of globalization does Benjamin Mkapa want
Africans to be wary of?
(…)
You might ask why those in Niger go hungry when Nigeria, its next door
neighbor, has abundant food. And how it is that Zimbabwe, a country that used
to be the food basket of Southern Africa, now has thousands of starving
citizens?
Does President Benjamin Mkapa know that African farmers use less than
one-twentieth as much fertilizer as those in the West in part because import
duties and red tape make fertilizer eight times as expensive as in Europe?
For the same reasons, ordinary Africans pay ten times more for air travel
than those on other continents.
Every ordinary African faces innumerable government-created bottlenecks in
any enterprise they attempt. As the government has become the majority
employer in these countries, the range of employment opportunities has been
reduced and the government’s limitless public borrowing has crowded out
the private sector’s access to capital.
Even the World Bank, one of the few remaining organizations still doling out
free money to governments, now confirms that of the twenty countries in the
world where it is most difficult to do business, seventeen are African.
Capital is a cowardly bird. It flies to safer places where it expects to earn
better returns. 40 percent of Africa’s private investment takes place
outside of the continent, while only 3 percent of Asia’s investment
takes place overseas.
Bref, pour l’Afrique, la «
mondialisation » reste très incomplète. Elle devrait
s’accompagner d’une libéralisation des échanges
intra-africains, dont elle est hélas fort éloignée. A
quand le Marché Commun Africain ?
D’une façon
générale, le travail d’Imani vaut largement que
l’on s’y attarde.
---
Bernanke, démission ? -- Le Wall
Street Journal n’a pas de mots assez durs pour enfoncer la
politique actuelle "d’argent facile" de la Fed. Jugez
plutôt:
So
Federal Reserve officials are whispering to reporters that they will consider
a "pause" after another interest-rate cut this week. Perhaps we
should be more respectful, but this sounds like the alcoholic who tells
his wife he'll quit drinking next weekend, after one more bender. What
Chairman Ben Bernanke needs isn't a gradual withdrawal from easy money but
membership in Central Bankers Anonymous.
La suite est plus
argumentée… Notamment, cette politique de dévalorisation
du Dollar est, selon le WSJ, la principale cause de l’actuelle bulle
spéculative sur les produits alimentaires, qui créée un
grave préjudice aux pays pauvres. Enfin, une baisse continue du Dollar
rend les actifs libellés dans cette monnaie moins attractifs, ce qui
pèse sur la confiance des investisseurs.
(via Dan Mitchell)
---
Sus aux hérétiques ! -- William Gray
est sans doute l’un des plus grands chercheurs dans le domaine de la
formation et de la prévision des épisodes cycloniques, dont le
travail a permis l’émergence d’un pôle
d’excellence universitaire au Colorado. Seul problème : il
n’adhère pas du tout aux théories dominantes du GIEC.
Pour lui, les causes des phénomènes climatiques extrêmes
sont naturelles, point-barre. Résultat,
son université va cesser de soutenir la diffusion de presse de ses
travaux, ce qui réduira les ressources de son
département, ce qui, à n'en point douter, devrait aider
à améliorer la connaissance des dits phénomènes
climatiques. Gray n’est pas dupe des excuses officielles de
l’université du Colorado :
"You
see, so many people in our department make a living off the global warming
threat," he said. "So I think that's part of why they came to
me."
Le nouveau Lyssenkisme climatique fait
vivre beaucoup de monde. Les gêneurs, sceptiques et autres
hérétiques doivent donc être réduits au silence.
(via Lubos
Motl)
----
Vers 20 à 30 ans de refroidssement
?
-- Selon la NASA, l’Océan
Pacifique pourrait entrer dans une phase oscillatoire de refroidissement.
Ces phénomènes de basculement
oscillatoire des températures moyennes des eaux de surface
du Pacifique semblent, jusqu’ici, bien corrélés avec les
phases de réchauffement ou de refroidissement moyen observés
sur la planète au cours du XXème siècle, sans que l’on
puisse affirmer qu’il y ait pérennité de la
corrélation, sans même parler de causalité.
Toutefois, si les
phénomènes observés lors d’un passé
récent se reproduisent, nous irions vers un refroidissement
général de la planète (de quelques dixièmes de
degrés, rassurez vous, pas une glaciation) d’une durée
comprise de 20 à 30 ans. Verrons nous un retour des hivers si rudes
des années 50-60 ?
Croyez moi ou non, mais si les
"rafraîchistes" ont raison, on va le regretter, notre
réchauffement !
Vincent
Bénard
Objectif Liberte.fr
Egalement par Vincent Bénard
Vincent Bénard, ingénieur
et auteur, est Président de l’institut Hayek (Bruxelles, www.fahayek.org) et Senior Fellow de Turgot (Paris, www.turgot.org), deux thinks tanks francophones
dédiés à la diffusion de la pensée
libérale. Spécialiste d'aménagement du territoire, Il
est l'auteur d'une analyse iconoclaste des politiques du logement en France,
"Logement,
crise publique, remèdes privés", ouvrage publié
fin 2007 et qui conserve toute son acuité (amazon), où il
montre que non seulement l'état déverse des milliards sur le
logement en pure perte, mais que de mauvais choix publics sont directement à
l'origine de la crise. Au pays de l'état tout puissant, il ose
proposer des remèdes fondés sur les mécanismes de
marché pour y remédier.
Il est l'auteur du blog "Objectif
Liberté" www.objectifliberte.fr
Publications :
"Logement: crise publique,
remèdes privés", dec 2007, Editions Romillat
Avec Pierre de la Coste : "Hyper-république,
bâtir l'administration en réseau autour du citoyen", 2003, La
doc française, avec Pierre de la Coste
Publié avec
l’aimable autorisation de Vincent Bénard – Tous droits
réservés par Vincent Bénard.
|
|