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Eoliennes, la grande arnaque -- Un texte
déjà ancien (janvier 2008) de Christian Gérondeau,
mais qui mérite que l'on s'y attarde: comment l'état,
cédant une fois de plus à la plus injustifiable des marottes
écologistes, a créé de toutes pièces un
marché de rentes de situation financées par les
consommateurs-contribuables, qui augmente et augmentera à
terme toutes nos factures d'électricité de 10 à 20%.
Extrait:
Il faut en venir maintenant
à l'aspect financier des choses. Le site internet de « France
Energie Eolienne » déjà cité proclame
fièrement que « le coût moyen de
l'électricité d'origine éolienne est passé
à environ 4,4 centimes d'euro par kilowattheure pour une machine de 2
Mégawatts », ce qui est une dimension désormais courante
en France. Quelles pressions a-t-il fallu pour qu'un arrêté
ministériel du 26 juillet 2006 garantisse aux promoteurs
d'éoliennes pendant 15 ans un prix d'achat de 8,2 centimes d'euros, c'est-à-dire
presque double du prix de revient, EDF ayant l'obligation d'acquérir
le courant à ce prix, même si elle dispose au même moment
d'électricité nucléaire dont le coût de revient
marginal n'excède pas 0,5 centime d'euro par kilowatt-heure
d'après l'Agence Internationale de l'Energie ?
Chaque éolienne de 2
Mégawatts garantit donc à son promoteur 360 000 euros de revenu
annuel pour un temps de fonctionnement moyen annuel de 2 200 heures.
Dans le seul
département de la Somme, 144 communes ont déposé des
demandes de permis de construire des éoliennes. 60 ont obtenu une
réponse positive à la date du 30 octobre 2007, pour la
construction de plus de 500 éoliennes délivrant une puissance
totale de 496 Mégawatts, qui entraîneront donc une dépense
annuelle d'achat d'électricité par EDF de l'ordre de 100
millions d'euros. 71 communes ont encore leur dossier à l'instruction,
pour une puissance cumulée de 692 Mégawatts. Si elles
obtiennent satisfaction, la dépense correspondante pour EDF sera de
l'ordre de 140 millions d'euros par an, portant le total annuel à 240
millions d'euros pour le seul département de la Somme.
Au niveau national, les
chiffres font frémir. Les objectifs officiels fixés par
l'arrêté du 7 juillet 2006 étaient d'une puissance
installée de 17 500 Mégawatts en 2015. Les travaux du «
Grenelle de l'environnement », fruits de l'alliance contre nature des
écologistes et des lobbys industriels, les ont portés à
25 000 Mégawatts. Quant à l'Europe dont le rôle est en
l'occurrence désastreux, elle vient de fixer
à la France un objectif de 22 % d'énergies renouvelables, au
sein desquelles elle refuse sous la pression des écologistes
d'intégrer l'électricité d'origine nucléaire, ce
qui imposera de porter à 35 000 MW la puissance éolienne
installée sur notre territoire. Le lobby des éoliennes a donc
gagné. Et quand on voit ce qui se passe dans le seul
département de la Somme, rien ne permet de dire que ces chiffres ne
seront pas atteints, voire dépassés.
Les coûts d'achat
correspondants par EDF sont faciles à évaluer. Sur une base de 2200
heures de fonctionnement par an et d'un prix garanti de 8,2 centimes d'euros,
ils s'élèvent à 3,15 milliards d'euros annuellement pour
17 500 MW installés, à 4,15 milliards pour 25 000, et à
6,30 pour 35 000, soit le coût d'un à deux réacteurs
nucléaires chaque année. Si l'objectif était de tenter
d'obtenir le silence des écologistes, le moins que l'on puisse dire
est que le prix payé est exorbitant.
Deux réacteurs nucléaires
par an offerts à des opportunistes, des chasseurs de primes, par le con-très con-tribuable,
le tout au nom de chimères écologistes totalement
infondées scientifiquement. MERCI L'ETAT !
Trouvé via l'excellent JD Chamborédon,
dont je salue ici le retour après une courte période d'inactivité
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Ce qu'on voit et ce qu'on ne voit
pas --
"le tabac, c'est tabou, on en viendra tous à bout",
clament en choeur les inconnus dans leur
comédie (gentillette) "Le Pari". Au nom des dangers du
tabac, la plupart des états imposent des taxes élevées
sur les paquets de cigarettes, et observent une légère
décrue des ventes de tabac par les canaux officiels. Ils crient hourrah
au nom de la "santé publique". C'est ce qu'on voit.
Aux USA, selon le WSJ, la
police de New York constate que, depuis 30 ans, le trafic de
cigarettes est une des principales ressources du crime organisé, et
que l'intensité du trafic augmente à chaque augmentation
des taxes sur le tabac. Cela se traduit à chaque fois par un
accroissement de la guerre des gangs, des vols de camions de tabac, des
homicides,... Plus récemment, une partie de l'argent du trafic a pris
le chemin du moyen orient et d'organisations terroristes. Pas une
nouveauté, mais un rappel est toujours utile. C'est ce que les
politiciens refusent de voir.
Politicians continue to use the health of smokers as
their excuse for higher cigarette taxes. This view is myopic. As Gov. Wilson
argued three decades ago, high cigarette taxes are bad public policy because
of their effect on the rest of us. In the 1960s and '70s, organized crime
exploited high cigarette taxes at our expense. Today we face an even deadlier adversary.
Effectivement, il serait bon que les
bilans des politiques anti-tabac prennent en compte à la fois leurs
actifs, et leur passif !
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Coup de tabac sur les bars tabac
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A propos de passif, d'une façon générale, la loi
anti-tabac entrée en vigueur dans notre hexagone le 4 janvier 2008 entraîne la mise en difficulté
de nombreux bars tabacs, notamment en milieu
rural. N'aurait-il pas mieux valu laisser aux gérants de ces
établissements le choix d'être fumeur ou non fumeur, pourvu que
ce soit clairement signalé à l'entrée, sachant que le
non fumeur que je suis n'a aucunement l'obligation d'entrer dans un
établissement dont l'enfumage ne lui reviendrait pas ?
Ah, mais non, cher monsieur, entre la liberté individuelle, la
faillite de quelques bars où ils ne vont jamais, et la sacro-sainte
santé publique, les experts qui savent mieux que nous ce qui est bon
pour nous ont vite choisi.
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Au bonheur des contrebandiers -- En France, on
préfère souvent se mettre la tête dans le sable
plutôt que de voir les réalités en face. Selon ce rapport rédigé
par un chercheur pour le compte de l'OFDT (Observatoire français des
drogues et des toxicomanies), les achats de cigarettes de contrebande
représentaient 1 cigarette sur 6 en 2004, en augmentation constante
sur les 5 années précédentes. Le ratio serait encore en
hausse en 2005, à 18.35%, quelle précision ! Il n'y a aucune
raison de penser que le chiffre soit plus faible en 2008. Allez, une sur cinq
?
Mais bien sûr, les ventes de tabac
par les canaux officiels baissent, la santé publique est
sauvée, la sécu respire à pleins poumons, et vive la
république !
Vincent
Bénard
Objectif Liberte.fr
Egalement par Vincent Bénard
Vincent Bénard, ingénieur
et auteur, est Président de l’institut Hayek (Bruxelles, www.fahayek.org) et Senior Fellow
de Turgot (Paris, www.turgot.org), deux thinks
tanks francophones dédiés à la diffusion de la
pensée libérale. Spécialiste d'aménagement du
territoire, Il est l'auteur d'une analyse iconoclaste des politiques du
logement en France, "Logement,
crise publique, remèdes privés", ouvrage publié
fin 2007 et qui conserve toute son acuité (amazon),
où il montre que non seulement l'état déverse des
milliards sur le logement en pure perte, mais que de mauvais choix publics
sont directement à l'origine de la crise. Au pays de l'état
tout puissant, il ose proposer des remèdes fondés sur les
mécanismes de marché pour y remédier.
Il est l'auteur du blog "Objectif
Liberté" www.objectifliberte.fr
Publications :
"Logement: crise publique,
remèdes privés", dec
2007, Editions Romillat
Avec Pierre de la Coste : "Hyper-république,
bâtir l'administration en réseau autour du citoyen", 2003, La
doc française, avec Pierre de la Coste
Publié avec
l’aimable autorisation de Vincent Bénard – Tous droits
réservés par Vincent Bénard.
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