Chers amis, vous croyez en la
liberté individuelle, politique et économique, et vous en avez
assez d’entendre la foule des gens mal informés pour la
plupart, ou intellectuellement malhonnêtes pour quelques uns, vous
gratifier de plaisanteries fines, voire de noms d’oiseaux, à
cause de la crise actuelle ?
Vous en avez assez que les
étatistes de gauche et de droite se permettent de vous donner des
leçons, alors que, parce que vous faites l'effort de vous
informer, vous savez que ce sont ces mêmes étatistes
qui prétendent encadrer vos existences du berceau au cimetière
qui ont provoqué cette crise ?
Voilà, en 7 points,
l’argumentaire qui vous permettra, je l’espère, de moucher
ces accusateurs anti-libéraux dont vous serez
nécessairement la cible. Il est temps de redresser la tête, ne
vous laissez plus marcher dessus:
La crise actuelle n’est pas une
crise du libéralisme, mais une faillite de l’intervention
toujours croissante des états, et notamment l’état
américain, dans leurs économies :
1. Dans une société
libérale, jamais l’état n’aurait créé
un oligopole financier (Fannie Mae et Freddie Mac), forcé pour des
raisons politiciennes de racheter en masse des prêts de
qualité très médiocre, hors de toute
considération économique.
2. Dans une société
libérale, jamais l’état n’aurait pu faire croire
à des pauvres qu'il les aidait en votant des lois obligeant les
banques à leur prêter de l'argent hors de tout critère
habituel de prudence.
3. Dans une société
libérale, jamais les propriétaires installés n'auraient
pu, via leurs mairies, ériger des barrières
réglementaires toujours plus hautes à la construction de
nouveaux logements, par des lois de zonage qui ont fait exploser les prix
immobiliers et artificiellement gonflé de 4 000 milliards de dollars
la bulle que l’on sait.
4. Dans une société
libérale, jamais les dirigeants de banques n'auraient cru pouvoir
compter sur la garantie de l’état et sur l'argent du
contribuable pour couvrir leurs fautes, sans payer à titre personnel
un prix très lourd pour leur irresponsabilité, voire leur
malhonnêteté. Les établissements financiers
auraient dû organiser d’eux-mêmes et sur leurs fonds
propres la garantie des déposants des établissements
déficients.
5. Dans une société
libérale, aucune administration, aucune majorité politique ne
pourrait exonérer certaines entreprises (comme Fannie Mae, Freddie Mac
et leurs dirigeants, ou certaines banques d'affaire) des obligations
nées du droit commun sous prétexte que cela arrange tel ou tel
politicien.
6. Dans une société
authentiquement libérale, les taux d’intérêts ne
pourraient pas être manipulés
par des élites déconnectées des réalités
économiques. Le prix de l'argent ne pourrait être
que le reflet de l’offre et de la demande de moyens de paiement, et ne
pourrait indéfiniment rester artificiellement sur ou
sous-évalués, limitant, voire empêchant la formation de
bulles spéculatives.
7. Dans une société
libérale, le législateur se ferait un point d’honneur de ne pas
taxer abusivement la réussite, ce qui permettrait de
fonder notre développement sur la saine accumulation de capital, et
non sur le développement de bulles de crédit successives.
Tous ces facteurs qui ont
déclenché, amplifié ou propagé la crise sont
nés des interventions étatiques sur
l'économie, les marchés financiers, le marché
immobilier. Sans cette intrusion constante des états dans la vie
des marchés les plus importants pour nos vies, la crise des subprimes
n'aurait tout simplement jamais pu se produire.
Alors par pitié, messieurs et
mesdames les statolâtres, prétendre que seul l'état peut
aujourd'hui nous sauver des maux provoqués par l'étatisme n'est
pas seulement risible, c'est se rendre complice d'une escroquerie
intellectuelle envers les populations, et favoriser la prise de décisions politiques qui ne feront qu'amplifier
le désastre.
Vincent
Bénard
Objectif Liberte.fr
Egalement par Vincent Bénard
Vincent Bénard, ingénieur
et auteur, est Président de l’institut Hayek (Bruxelles, www.fahayek.org) et Senior Fellow de Turgot (Paris, www.turgot.org), deux thinks tanks francophones
dédiés à la diffusion de la pensée
libérale. Spécialiste d'aménagement du territoire, Il
est l'auteur d'une analyse iconoclaste des politiques du logement en France, "Logement,
crise publique, remèdes privés", ouvrage publié
fin 2007 et qui conserve toute son acuité (amazon), où il
montre que non seulement l'état déverse des milliards sur le
logement en pure perte, mais que de mauvais choix publics sont directement
à l'origine de la crise. Au pays de l'état tout puissant, il
ose proposer des remèdes fondés sur les mécanismes de
marché pour y remédier.
Il est l'auteur du blog "Objectif
Liberté" www.objectifliberte.fr
Publications :
"Logement: crise publique,
remèdes privés", dec 2007, Editions Romillat
Avec Pierre de la Coste : "Hyper-république,
bâtir l'administration en réseau autour du citoyen", 2003, La
doc française, avec Pierre de la Coste
Publié avec
l’aimable autorisation de Vincent Bénard – Tous droits
réservés par Vincent Bénard.
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