Notes
de préface : Des rapports ont circulé sur internet, stipulant que l’EIIL
serait une création du Mossad, l’agence de services secrets d’Israël, et que
le Calife, ou chef religieux de l’EIIL, Baghdadi,
soit en fait un jJuif.
Ce
qui implique la question suivante : l’EIIL n’est-il qu’une fumisterie ?
Ceux qui l’ont créé en oublieront-ils jusqu’au nom
une fois qu’il sera parvenu à ses fins ? Un mouvement religieux
fanatique peut-il être dissolu ou contrôlé ? Un mouvement religieux
fanatique, initialement créé par des intérêts externes, peut-il devenir hors
de contrôle ?
Si
l'Etat islamique n’est pas une blague, alors le danger qu’il pose pour les
Etats-Unis n’est en rien ce que les Etats-Unis décrivent comme « une
possible entrée de terroristes sur le territoire américain et une disruption
de la vie de tous les jours par la perpétration d’actes outrageux ».
Le
vrai danger serait de voir un fanatisme religieux se développer aux
Etats-Unis.
***
Le
fanatisme est très contagieux.
Souvenez-vous
du succès qu’a rencontré Adolf Hitler lors de sa campagne pour la
résurrection de l’Allemagne dans les années 1930. L’Allemagne vaincue a
souffert après la première guerre mondiale de lourds paiements de réparations
en faveur des puissances victorieuses. L’Allemagne en dépression s’est
tournée, pour se soulager, vers les modes de vie dégénérés qui
caractérisaient la République de Weimar.
Au
beau milieu de la dégénération prévalente et de la
dépression économique, Hitler – à lui seul – a été capable de pincer une
corde qui a pu résonner au travers de toute l’Allemagne. Le mouvement Nazi
était né. Le soutien reçu par le nazisme a été le plus total en Allemagne, en
raison de l’idée d’Hitler de donner vie à une nouvelle Allemagne, libérée des
chaînes que lui avaient imposées ses anciens ennemis, et parce qu’Hitler a su
provoquer une révulsion nationale unanime face aux modes de vie dégénérés du
pays. Le soutien reçu par le nazisme a été fanatique, et a enveloppé toutes
les couches sociales.
Réfléchissez
un instant à ce qui suit :
Il
existe aujourd'hui aux Etats-Unis une « sous-classe » de jeunes
hommes Noirs, qui inclue les jeunes Noirs emprisonnés – la majorité des
hommes emprisonnés aux Etats-Unis sont Noirs - les chômeurs et jeunes Noirs
inemployables, qui comptent parmi leurs rangs de véritables brigands qui
vivent sans se soucier de la Loi, ainsi que des millions de jeunes âmes qui
ont perdu tout espoir de parvenir un jour à quelque chose et de donner à leur
vie la peine d’être vécue.
D’après
moi, cette sous-classe de jeunes Noirs américains pourrait être très
susceptible d’adhérer à un mouvement fanatique de masse basé sur un sentiment
intense de rejet et de haine, qui pourrait découler de cette impression
éternelle de ne jamais pouvoir parvenir à quoi que ce soit.
Le
djihad islamique proclamé par l’Etat islamique en Irak et en Syrie est un
fanatisme religieux susceptible de rencontrer un grand succès auprès de la
sous-classe des jeunes hommes noir-américains, ce
qui pourrait avoir des conséquences terribles.
Hitler
était un fanatique politique. Mais le fanatisme de l’Etat islamique est bien
pire encore, puisqu’il est un fanatisme religieux.
L’Islam
est une religion qui appelle aux hommes. Nous avons tous vu des images
présentant des centaines d’hommes – et d’hommes seulement – à la mosquée, à
genoux, le front posé sur le sol, en soumission totale face à Allah.
Les
femmes ne sont que très peu représentées dans le Coran, qui a été analysé
comme pouvant être une série de sermons transmis par un leader militaire à
son armée. D’après ce que j’en sais, le paradis de l’Islam n’accepte pas de
femmes – seuls des hommes vont au paradis d’Allah. Le Coran est un livre qui
s’adresse à des hommes, à des hommes combattants.
Pensez
à une version islamique de Martin Luther King. Il est assassiné, et un autre
prend sa place, et ainsi de suite. La réponse classique à un tel problème, du
moins pour le gouvernement, serait d’établir un leader factice – un Baghdadi américain – qui mettrait subtilement fin au
mouvement en prêchant la discussion comme résolution du conflit. Mais la
viabilité d’un tel subterfuge reste une question ouverte.
L’Islam
semble avoir été pensé pour les jeunes Noirs délaissés par la société
américaine. Le djihad islamique pourrait leur offrir un sentiment d’utilité,
il pourrait les encourager à se venger et infliger des sanctions religieuses
aux « Blancs infidèles ». Il pourrait être l’exutoire des
sentiments réprimés de la sous-classe des jeunes Noirs américains. La violence
n’est bien sûr pas une solution aux problèmes, mais la violence enracinée
dans la religion ne peut être raisonnée. Voyez le conflit qui a récemment
existé en Irlande entre les catholiques et les protestants.
Les
hommes Noirs qui se convertissent à un Islam fanatique n’auraient d’autre
souhait que de périr pour leur religion. Les Islamistes pensent que mourir au
service de leur religion est loué par Allah. Le djihad islamique n’a rien
d’un Tea Party inoffensif. Il est un mouvement
capable d’apporter la mort. Les jeunes hommes Noirs seraient emplis de fierté
par leur nouvelle conviction et leur volonté de se sacrifier pour la
destruction des Blancs infidèles qui les ont « oppressés » des
siècles durant. Tous les convertis à cet Islam fanatique voudraient mourir pour
ce combat, si tant est de pouvoir tuer une douzaine de Blancs avant de
mourir.
Le
djihad islamique né en Syrie et en Irak pourrait au fil du temps donner
naissance à un véritable bain de sang aux Etats-Unis, sous la forme d’une
guerre religieuse et raciale. Le seul moyen d’y mettre fin serait
d’exterminer jusqu’au dernier djihadiste. Il ne pourrait y avoir de trêve,
puisque le djihad n’accepte pas de trêve. Le djihad islamique propose la
victoire ou la mort, la formule classique du fanatisme. Face à une telle
révolution, les Etats-Unis auraient peut-être à être divisés en deux pays,
avec un sud peuplé de Noirs islamiques, et un reste du pays peuplé de Blancs.
Un autre pays qui a dû être coupé en deux est l’Inde, qui a été forcé de se
séparer en un Pakistan-Bangladesh musulman (les deux pays étaient autrefois
unis), et une Inde hindoue, en raison des différences irréconciliables entre
les populations hindoue et islamique.
L’une
des caractéristiques principales du fanatisme est qu’il attire de nombreux
adhérents. Les gens gravitent naturellement vers les groupes qui offrent une
forme de certitude concernant la justification de leur cause et de leurs
droits. Bien que la majorité des Noirs des Etats-Unis soient des gens
pacifiques et qui respectent la Loi, ils pourraient voir certains de leurs
amis adhérer au djihad islamique. Le mouvement de ces jeunes Noirs pacifiques
vers les rangs du djihad pourrait certainement être supporté par des menaces
crédibles envers ceux qui hésiteraient à y participer.
A
l’heure actuelle, l’Islam ne représente qu’une petite minorité (0,8%, un sur
1000) de la population américaine, mais les choses pourraient changer :
le fanatisme gagne du terrain.
L’Europe
est dans une situation bien plus déplorable, puisqu’elle a offert l’asile à des
immigrants musulmans, qui représentent aujourd’hui une partie importante de
la population européenne. Cette population musulmane s’étend bien plus
rapidement que la population européenne. En Europe, l’Islam et le djihad ne
sont pas une possibilité future, mais une menace imminente.
Les
divers gouvernements européens pourraient tenter d’endiguer la propagation du
djihad islamique parmi leur population en faisant arrêter ceux qui le
prêchent, mais la philosophie libérale occidentale de tolérance raciale et
religieuse ferait obstacle à ces efforts, de la même manière qu’elle a fait
obstacle à une restriction de l’immigration islamique en Europe et en
Grande-Bretagne. Et les idées ne peuvent pas être jetées en prison. Une fois
que le djihad islamique se sera répandu parmi les musulmans d’Europe,
rien ne pourra plus l’arrêter si ce n’est des rivières de sang.
L’Europe
et la Grande-Bretagne ont écrasé les nations du Proche-Orient et d’Afrique du
Nord pendant des centaines d’années. Un retour de force est imminent. Les
Etats-Unis ont commencé à interférer dans la région après la seconde guerre
mondiale, et se sont créé des ennemis. Si les musulmans d’Amérique
réagissaient avec sympathie au message de leurs frères du bout du monde, ils
pourraient facilement propager leurs idées auprès des jeunes Noirs
américains.