La classe politique a poussé fin
Décembre un long soupir de soulagement après que le Sénat ait évité une paralysie
totale du gouvernement en votant un projet de loi omnibus concernant un
budget d’1,1 trillion de dollars. Le projet de loi omnibus de cette année
ressemble à ceux des Noëls passés dans le sens où il a été rédigé dans le
plus grand des secrets, est truffé d’intérêts particuliers et de hausses de
dépenses, et a été voté avant même qu’une majorité de personnes puissent le
lire.
Les débats autour de l’omnibus
devraient s’avérer un théâtre politique distrayant, mais les conséquences
n’en ont jamais été doutées. Une grande partie des membres du Sénat et de la
Chambre ont si peur de voir apparaître une nouvelle paralysie du gouvernement
qu’ils préfèrent voter une loi de 1.774 pages qu’ils ont à peine lue plutôt
que de voir le gouvernement fermer ses portes pendant deux jours.
Ce que ces gens ne comprennent
pas, c’est que les conséquences d’une expansion illimitée du gouvernement
sont bien plus graves encore que celles d’une paralysie temporaire. Une
fermeture temporaire du gouvernement ne semble qu’un petit prix à payer pour
éviter une calamité économique causée par l’échec du Congrès à réduire les
dépenses et la dette.
La phobie de la classe
politique est particulièrement curieuse dans le sens ou la fermeture du
gouvernement n’entraîne en réalité qu’une paralysie de 20% des institutions
du gouvernement fédéral. Comme le peuple des Etats-Unis a pu l’apprendre en
2013, le pays peut très bien survivre avec une réduction de 20% de son
gouvernement.
Plutôt que de s’inquiéter
d’une fermeture limitée, un Congrès défenseur de la liberté ferait des pieds
et des mains pour fermer définitivement une grande partie du gouvernement
fédéral, à commencer par la Réserve fédérale. Les politiques inflationnistes
de la Réserve fédérale ne font pas que dégrader la qualité de vie de
l’Américain moyen, elles permettent également au Congrès de générer de très
importants déficits. Le congrès devrait faire un premier pas vers la
restauration d’une politique monétaire saine en votant en faveur d’un audit
de la Fed, afin que les Etats-Unis puissent enfin connaître la vérité sur les
opérations de la Fed.
Le deuxième bloc à être fermé
devrait être l’Internal Revenue Service. Le
gouvernement fédéral est parfaitement capable d’exercer ses fonctions
constitutionnelles sans imposer de système d’impôt tyrannique à son peuple.
Les politiques étrangères
militaristes des Etats-Unis devraient également apparaître en haut de cette
liste. Les troupes américaines devraient rentrer chez elles, les aides
étrangères devraient prendre fin, et les Etats-Unis devraient se tourner vers
une politique pacifique basée sur les échanges libres avec les nations du
monde. Mettre fin aux politiques d’hyper-interventionnisme pour lesquelles de
si nombreuses personnes haïssent les Etats-Unis ne pourra qu’aller dans le sens
de notre sécurité nationale.
Tous les programmes qui visent
à l’espionnage et interfèrent avec la vie privée des citoyens américains
devraient être abolis. Il ne devrait plus y avoir de TSA, de NSA ou de CIA.
Les programmes fédéraux qui défendent la militarisation de la police
devraient être abolis. La guerre institutionnelle contre la drogue devrait
être abandonnée, tout comme la guerre contre le lait cru.
Toutes les formes d’aide
sociale devraient être annulées, à commencer par les programmes qui bénéficient
aux plus riches et à ceux qui ont des contacts au gouvernement. Les aides aux
corporations, dont les aides au complexe militaro-industriel qui se font
passer pour des « dépenses de défense » devraient être les
premières à disparaître. Les aides aux plus pauvres devraient disparaître
petit à petit afin de protéger ceux qui en sont devenus dépendants.
Le Département de l’éducation
devrait fermer ses portes définitivement. Voilà qui permettrait de libérer
les élèves américains du système d’éducation qui leur est imposé par le socle
commun. Bien entendu, Obamacare et les autres
programmes qui lui sont similaires devraient aussi disparaître afin que nous
puissions avoir un service de santé basé sur le marché libre.
Le Congrès n’aurait pas pu
choisir un pire cadeau pour les Américains que cet omnibus de 1.774 pages.
Malheureusement, nous ne pouvons le lui retourner. J’espère seulement qu’un
jour viendra où il nous fera le cadeau de la paix, de la prospérité et de la
liberté en paralysant l’Etat-providence.