Comme nous le disons très souvent, « tout va bien ».
Enfin pas moi, ni vous d’ailleurs, mais eux… Eux, ce sont nos mamamouchis de tous poils, de toutes couleurs et de tous horizons politiques confondus mais partageant la même logique mamamouchesque, c’est-à-dire celle visant à servir les intérêts du totalitarisme marchand au détriment de ceux des peuples.
Je vous disais donc que vous savez qu’il faut dire que tout va bien. Ne pas le dire suffit à faire de vous un hérétique moderne passible du bûcher actuel à savoir la « mort sociale et médiatique ».
En attendant, les faits, eux, nous donnent raison, et ne croyez pas qu’annoncer des mauvaises nouvelles soit une fin en soi, d’ailleurs je suis d’humeur profondément joyeuse et de nature optimiste, mais réaliste aussi, et si l’homme a su se hisser en haut de la chaîne alimentaire, c’est parce qu’il a su être réaliste sur le danger que pouvait représenter un tyrannosaure…
Tout va bien en Espagne mais Banco Popular est sauvée de la faillite par la Santander !!
« Banco Popular, au bord de la faillite, est rachetée par la première banque espagnole, Santander, qui devra provisionner 7,9 milliards d’euros pour assainir le bilan de l’établissement.
Santander rachète l’entité pour un euro symbolique. Le groupe garantit la continuité de l’activité de Banco Popular sans que les déposants soient affectés. Il s’agit du premier test de faillite réussi pour l’Union bancaire européenne.
Popular devient donc la première banque européenne à être soumise à un sauvetage selon les nouveaux mécanismes communautaires. L’opération impose de lourdes pertes aux actionnaires qui vont y laisser leur mise. Elle va en revanche garantir la sécurité des dépôts et la continuité de l’activité commerciale. C’est ce que s’est empressée de faire savoir Ana Botin, présidente du groupe Santander. «Nous souhaitons la bienvenue aux clients de Banco Popular, annonçait-elle mercredi matin sur les réseaux sociaux. Nous allons travailler pour leur offrir le meilleur service durant cette période de transition et à l’avenir.»
Santander va lever 7 milliards d’euros
Ana Botin a ensuite détaillé ses plans, lors d’une conférence de presse, annonçant que Santander lancera une augmentation de capital de 7 milliards d’euros pour couvrir l’intégration de Popular, et prévoit de mobiliser 7,9 milliards pour faire face aux provisions supplémentaires, dont 7,2 milliards destinés à couvrir les actifs et impayés liés au secteur immobilier.
Changement de tactique pour Santander
La prise de contrôle de Popular marque un changement de tactique pour Santander qui s’était tenu à l’écart des grandes manœuvres de restructuration et d’assainissement du secteur financier espagnol ces dernières années. Le groupe avait laissé le terrain à ses rivaux, BBVA ou Caixabank, et préféré opter pour des acquisitions à l’international.
Avec la reprise en main de Popular, Santander renforce ses positions sur le marché espagnol, devenant numéro un en Espagne, avec plus de 17 millions de clients et une part de marché de 25 % sur les PME, annonce Ana Botin. La présidente du groupe calcule que l’opération pourrait commencer à porter ses fruits à partir de 2019, avec une rentabilité de l’investissement, à hauteur de 13 ou 14 % d’ici 2020. »
Désormais c’est la plus grosse banque espagnole qui est fragilisée…
Le problème c’est que le secteur bancaire espagnol, malgré toutes les dénégations officielles, reste particulièrement fragile.
Le fait de faire racheter par tous les moyens des banques en faillite pour en faire des encore plus grosses qui doivent se recapitaliser est appelé dans la novlangue européenne « un succès ».
Je cite à nouveau la phrase cocasse que j’avais mise en gras un peu plus haut !
« Il s’agit du premier test de faillite réussi pour l’Union bancaire européenne. »
C’est vrai ça, quelle victoire mes amis, n’est-ce pas ? Nous sommes en 2017, 10 ans après le début de la crise des subprimes de 2007 et nous en sommes encore et toujours au point de sauver nos banques en cherchant à chaque fois de nouveaux expédients pour habiller de bien piètres réalités financières.
Pendant que nous glosons sur le cas de nos amis espagnols, n’oubliez pas qu’en Italie, les choses ne vont pas mieux non plus.
Cela a une implication directe pour vos patrimoines : ne misez pas toute votre fortune sur la croyance en la solidité des banques…
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !