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Cours Or & Argent

Trois millions de chômeurs. Quitte ou double ?

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Publié le 03 octobre 2012
1286 mots - Temps de lecture : 3 - 5 minutes
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Rubrique : Fondamental

 

 

 

 

Le texte ci-dessous est paru dans Le Figaro des samedi 23 et dimanche 24 juin 1973.
Il fait le point sur la remise en cause, alors, des relations entre l'inflation et le chômage par des économistes.

Après les erreurs de la "théorie de la valeur travail" de K. Marx, il y avait eu l'hypothèse facétieuse de J.M. Keynes (1936) - au terme de laquelle il y aurait bien une demande de travail mais il n'y aurait pas d'offre de travail sur le marché du même nom - et, quelques temps plus tard, une prétendue relation économétrique entre le taux de variation des salaires nominaux et le taux de chômage (Phillips, 1958).

Mais la remise en question restera lettre morte en France, comme on le verra ensuite ci-dessous, et ce seront les résultats désastreux qu'on sait et à quoi on ne pouvait que s'attendre dès lors qu'on était parvenu à se sortir des rets précédents..


Les rapports entre inflation et chômage
remis en cause aux Etats-Unis.

André F. MARTIN.

Vingt-cinq économistes américains, réunis récemment par le «Center for Research in Government Policy and Business» de l'université de Rochester, ont remis en cause la liaison généralement admise entre le taux de chômage et le taux d'inflation.

Constatant qu'aux Etats-Unis, la hausse des prix est actuellement de l'ordre de 6% par an tandis que le nombre des travailleurs sans emploi se maintient autour de 5% de la population active, ces experts ont déclaré à l'issue de leurs travaux qu'ils étaient enclins à reconnaître l'existence d'un chômage «naturel»correspondant à un équilibre entre l'offre et la demande de main d'oeuvre.

Avant cette révision d'idée, ils pensaient au contraire, conformément à la théorie de Keynes, qu'il est possible d'atteindre le plein emploi si l'on accepte un certain taux d'inflation.

Les conclusions du colloque de Rochester vont à l'encontre de la thèse avancée en 1958 par le professeur A.W. Phillips de la London School of Economics suivant laquelle le taux de croissance des salaires nominaux augmente quand le taux de chômage diminue.

L'économiste britannique se fondait sur l'observation du mouvement de l'emploi et des salaires en Grande-Bretagne au cours des cent dernières années.

Durant cette période, chaque fois que le taux de chômage est inférieur à 5% environ, les salaires tendent à s'élever au-dessus du niveau compatible avec la stabilité des prix.

Dès que la capacité de l'appareil de production est utilisée à plus de 80-85% et qu'une pénurie de main d'oeuvre apparaît, les tensions inflationnistes se renforcent.
En deçà d'un certain taux de chômage, qui est lié à l'accroissement de la productivité, une poussée des salaires se produit, engendrant une inflation des coûts.

Souvent exprimée graphiquement, la relation de Phillips a donné naissance à une«courbe» célèbre dont l'étude figure en bonne place dans les manuels d'économie.

La réunion de Rochester obligera les auteurs de ces ouvrages à allonger les notes consacrées à la contestation de la courbe de Phillips.


Dès 1967, Milton Friedman, le célèbre chef de file de l'école monétariste, exprimait l'opinion que la fonction décrite par Phillips n'avait qu'une valeur provisoire, limitée au court terme.

Lui aussi retenait déjà la notion de chômage naturel et il considérait que celui-ci est déterminé par des facteurs non financiers tels que le degré de syndicalisation des salariés, l'élasticité du marché du travail et l'information sur l'embauche.

Selon Friedman, le «taux naturel» de chômage n'est pas fixé une fois pour toutes, mais il n'est pas possible de le réduire en augmentant le taux d'inflation dans le cadre d'une politique économique expansionniste.

Dans les conditions propres aux Etats-Unis actuellement, le taux naturel de chômage serait de l'ordre de 5%, chiffre effectivement enregistré au cours des dernières années et dont la stabilité contraste avec les variations importantes du taux d'inflation de 3 à plus de 6%.

Si le chômage est ramené au-dessous du «taux naturel», l'inflation s'accélère, estiment Friedman et les autres adeptes de la théorie«accélérationniste».


En Angleterre, au moment où le professeur Phillips dessinait sa courbe, le taux de chômage permanent que celui-ci jugeait irréductible pour autant que la stabilité monétaire devait être préservée s'élevait à au moins 2,5% (le taux de croissance de la productivité s'établissant dans le même temps à 2% par an).


Dans son ouvrage L'Equilibre et la croissance économique, Lionel Stoleru, commentant la fonction de Phillips, fait remarquer qu'en France la«stabilité des prix», c'est-à-dire une hausse annuelle de l'ordre de 2% , impliquerait un taux de chômage de 3,3% de la population active, soit à l'époque 600.000 chômeurs, situation « socialement inacceptable » estime l'auteur.

Inversement, ajoute-t-il aussitôt, le plein emploi devrait s'accompagner d'une inflation de 7 % par an.


Certains défenseurs de la «politique des revenus», notamment en Grande-Bretagne, se sont souvent référés à la thèse du professeur Phillips pour convaincre les responsables politiques que, dans la mesure où l'inflation résulte d'une hausse des salaires supérieure à ce qu'autoriserait la hausse de la productivité, une certaine quantité de chômeurs était nécessaire pour freiner l'inflation.

Ce point de vue s'opposa totalement à celui des économistes «néo-keynésiens» et des dirigeants des syndicats ouvriers qui estiment au contraire que le sous-emploi résulte essentiellement d'une insuffisance de la demande et qu'on peut donc y remédier par des moyens budgétaires.


Comme les autres économistes qui avaient déjà critiqué les théories de Phillips, les experts rassemblés sous l'égide du «Center for Research in Government Policy» ont pour la plupart admis qu'elles restaient valables à l'intérieur d'une courte période.

Dans ce cas-là, le rapport entre emploi et inflation découlerait du fait que les salariés auraient l'illusion que leur salaire réel a augmenté.
Aussi longtemps que cette idée fausse persiste, ils continuent de travailler pour un salaire inférieur à celui qu'ils croient percevoir.

Keynes et d'autres auteurs avaient d'ailleurs souligné cette «illusion monétaire» des salariés se souciant bien davantage de la valeur nominale de leurs salaires que du pouvoir d'achat véritable qu'ils représentent.


La remise en cause des rapports entre le chômage et l'inflation ne peut manquer d'avoir de profondes répercussions sur la conduite de la politique économique si les conclusions du colloque de Rochester s'avèrent fondées.

Les mesures fiscales et monétaires expansionnistes dont l'effet inflationniste n'est guère contesté, mais qui n'en sont pas moins recommandées comme moyen de relever le taux de l'emploi, pourraient apparaître comme de simples palliatifs.

La seule manière d'obtenir non pas une baisse temporaire du chômage, mais une situation de plein emploi permanent consisterait à entreprendre une réforme structurelle du marché du travail garantissant la possibilité d'une confrontation immédiate de toutes les offres et de toutes les demandes.

La question de savoir si cette réforme technique n'est pas aussi une réforme politique demeure posée."


Puis émergea le concept de N.A.I.R.U., pour "nonaccelerating inflation rate of unemployment", i.e. "taux de chômage en inflation non croissante".


Sous l'effet des politiques économiques éclairées par ces théories erronées (cf. en particulier ce billet) et non pas par la remise en question précédente, jusqu'à aujourd'hui inclus, en France, se développa le chômage.
Il vient même, officiellement, de dépasser trois millions de personnes.


Selon l'I.N.S.E.E., en moyenne sur le deuxième trimestre 2012, le taux de chômage au sens du B.I.T. s’établit à 10,2% de la population active en France (y compris D.o.m.) (cf. graphique ci-dessous).

Pour la France métropolitaine, avec 2,8 millions de personnes au chômage, le taux de chômage s’élève à 9,7%.
En hausse de 0,1 point par rapport au premier trimestre 2012 et après une progression de 0,2 point par rapport au quatrième trimestre 2011 (chiffre révisé), il se situe à son niveau de 1999.

Graphique

Taux de chômage au sens du B.I.T.
2003-2012


24hGold - Trois millions de ch...



Plus généralement en France métropolitaine, 3,5 millions de personnes ne travaillent pas mais souhaitent travailler, qu’elles soient ou non disponibles dans les deux semaines pour travailler et qu’elles recherchent ou non un emploi.

 

 

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Georges Lane enseigne l’économie à l’Université de Paris-Dauphine. Il a collaboré avec Jacques Rueff, est un membre du séminaire J. B. Say que dirige Pascal Salin, et figure parmi les très rares intellectuels libéraux authentiques en France. Publié avec l’aimable autorisation de Georges Lane. Tous droits réservés par l’auteur
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Il n'y a pas de chomage en France : il y a 3.5 millions de personnes à qui l'on interdit de travailler parce qu'en fixant le prix du travail à un niveau trop elevé il n'est pas possible de les employer de manière profitable.

La pratique est exactement la meme que celle utilisée avec les stocks de beurre européeens ou les stocks de café brésiliens pendant des années. On stocke la matière première en attendant que les cours remontent. Mais comme le marché s'attend à cet afflux de matières premières, les prix ne remontent jamais, et on continue à surproduire, ce qui exacerbe la crise.

Idem sur le marché du travail. Afin d'éviter que le prix du travail ne diminue, on le fixe à un niveau trop élevé, et on stocke les chomeurs chez eux en les rémunérant à un niveau proche de la trappe à pauvreté, pour avoir la paix civile.

Résultat : le marché du travail ne s'équilibre jamais, le cout du travail reste prohibitif, les entreprises délocalisent et les chomeurs deviennent chomeurs de longue durée, puis parias de la société. Sans compter que la base industrielle et commerciale du pays a fichu le camp depuis des années.

Les recettes economiques sont pourtant simples : si vous ne voulez pas de chomeurs il faut libéraliser le marché du travail, tout comme si vous ne voulez pas d'inflation il faut arreter d'imprimer du papier.
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"si vous ne voulez pas de chomeurs ..."
Pourquoi ce souhait?
Par bon sens, par morale, pour leur dignité, ou simplement pour leur assurer un revenu vital?

En Allemagne il n'y a pas de SMIC, les contrats sont libres à ce point de vue. Il y a énormément de travailleurs pauvres, qui n'ont pas les moyens de vivre de leur travail, qui n'ont pas le temps de faire du black à côté, ni les moyens de se faire soigner ou de se loyer et qui savent des années à l'avance qu'ils seront mendiants à l'âge de la retraite.

La seule satisfaction que de savoir qu'ils ne sont pas au chômage ne résoud aucun des autres problèmes liés au sous-revenu et aux sous-cotisations.

Il faut reconnaître par contre que les pommes ne pourrissent pas dans les arbres comme en France, il y a des Polonais et des Roumains pour les ramasser à moins de 5€/h, et que la bouffe en général est souvent 2 à 5 fois moins chère pour le consommateur final.
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Merci de votre question, sur le pourquoi du souhait "si vous ne voulez pas de chomeurs..."

Mon souhait provenait de ce l'on nous bassine en permanence et depuis presque 40 ans (1973) avec la question du chomage. J'ai donc pensé, peut etre à tort, qu'un nombre important de personnes souhaitaient qu'il n'y ait plus de chomage.

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Je voulais juste dire:
Si du travail à temps plein découle automatiquement un train de vie décent, une santé correcte, une paix sociale, des garanties pour l'avenir, la capacité à faire des projets pour les parents et à grandir dans l'insouciance pour les enfants etc, alors effectivement il suffit de se concentrer sur la réduction du chômage pour que tout le reste s'arrange mécaniquement.
Si le plein emploi est obtenu grâce à une baisse drastique des salaires, c'est à dire qu'il n'apporte pas grand chose d'autre que des bonnes statistiques, on peut se poser des questions de base. L'emploi n'est pas un but en soi, ce sont les bonnes conséquences d'un emploi rentable qui sont souhaitables et recherchées.

Si pour obtenir le plein emploi, il faille faire tomber les revenus à zéro ou presque (travail forcé ou esclavage) quels avantages aurait-t-on d'avoir éradiqué le chômage ?


PS: les emplois à moins de 5€ brut /h en Allemagne sont en majorité exercés par des ressortissants d'Europe de l'Est. Les Allemands les évitent tant qu'ils peuvent. Et ils ont raison, puisqu'il y a moins de dignité à travailler pour les autres mais contre rien qu'à ne travailler que pour soi (et contre rien également).
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Merci.

La problematique n'est pas celle du pouvoir d'achat du travail, mais simplement de reconnaitre que le travail fait l'objet d'une offre et d'une demande et que c'est sont prix qui permet aux deux de s'équilibrer.

S'il y a plus d'offre de travail (par les salariés) que de demande (par les entreprises) le prix du travail doit baisser si on veut eviter le chomage, tout comme s'il y a plus de demande et moins d'offre le prix du travail doit monter.

C'est en empechant cet ajustement qu'on maintient un taux de chomage permanent.
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Il y a un prix où tout se vend, il y a même un prix où l'on est prêt à prendre ce dont on n'a pas besoin.
C'est ce que je dis à mon voisin qui essaie de vendre sa maison depuis l'été 2007, sans succès.
Mais le plein-temps d'un être humain n'est pas un vélo d'occasion.
Si cet équilibre se fait du côté du salaire zéro... que fait-on ?
C'est incroyable tout ce qu'on pourrait donner à faire-faire pour aucun argent ou presque.
Dans une logique de PIB et de croissance, c'est vrai qu'on devrait inventer le boulot à 1€ !
(et forcérer les réticents à les exercer). On a déjà connu le STO, on devrait pouvoir moderniser ça.
Personnellement, tant qu'à faire de ne pas gagner d'argent, je préfère encore travailler à cultiver mon jardin ou mon esprit plutôt qu'à enrichir un employeur pseudo-esclavagiste.

S'il y a de la valeur ajoutée, il y aura de l'emploi. C'est la VA qu'il faut rechercher, pas l'emploi qui la suivra. Un emploi qui ne crée pas (assez) de VA ne doit pas être exercé "par principe". "L'emploi-jeune public artificiel" qui ne crée rien de bon non plus. C'est une consommation de richesse. La caricature extrême c'est l'employé à qui on demanderait de détruire de la valeur (de casser des objets par ex). Il faudrait lui payer ses heures ou lui "prélever" un salaire négatif proportionnel à tous les dégâts de la journée?



PS: en France, on n'a pas les salariés à 4€ brut mais on a les heures supplémentaires non-payées et les stagiaires gratuits qui produisent au moins autant qu'un salarié moins qualifié qu'eux. C'est une variante du même tonneau ?
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Je comprends parfaitement. Mais la nature n'a que faire de ce qui nous semble bien ou mal, raisonnable ou déraisonnable, moral ou non.
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Du premier au dernier soupir, la vie consiste à lutter contre la ou notre nature.
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C'est beau.

Mais c'est faux.

Nous ne luttons pas contre la nature, nous luttons pour notre survie, et nous ne luttons pas contre notre nature, les meilleurs d'entre nous peuvent tout juste limiter les ravages de leurs émotions par un peu de raison.
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La nature c'est le froid l'hiver et la sécheresse l'été, c'est les maladies, les bêtes dangereuses. La nature c'est les mauvaises herbes qui envahissent le jardin et les arbres stériles faute d'avoir été greffés. C'est des incendies de forêt sans personne pour les éteindre, des mâles qui meurent en duel dans les troupeaux car ils sont aussi nombreux que les femelles. C'est crever d'un petite blessure qu'on n'a pas traitée à temps.
etc etc.
Si on ne lutte pas contre la nature, on es déjà presque tous morts la première année!

Lutter contre sa nature, c'est pour vivre en société.
Ecouter sa nature c'est déjà rester au lit le matin, c'est voler plutôt que produire, jouir plutôt que que d'épargner ou d'investir, c'est être égoïste, envieux, rancunier, violent quand on se laisse énerver, c'est niquer sans procréer, c'est épuiser les ressources naturelles tout en laissant des déchets nucléaires derrière soi, être grossier et sans-gêne, lèche-cul envers les forts et tyrannique avec les faibles, c'est être menteur et même parjure si ça arrange... etc

Alors, effectivement, si on lutte peu contre sa nature, on assiste à bien des comportements contemporains.
Mais en situation de crise dure, il n'y a plus de crâneurs, ni de flambeurs, ni de menteurs.
La vraie nature des humains se révèle. Et la Nature fait alors le tri entre ceux qui méritent de sur-vivre et ceux qui doivent y rester.

(et dans l'orage qui s'annonce il y en a beaucoup malheureusement qui vont physiquement y rester. Certains parcequ'ils seront trop faibles, d'autres parcequ'ils auront été trop forts).
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Bien au contraire, c'est parce qu'on écoute notre nature que nous vivons en société, car cela nous rapporte plus que de vivre isolé.
Quand au reste de l'argumentation, on est en plein dans l'ordre moral, dans l'agneau sacrificiel, l'abnégation du soi… C'est malsain.
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Vous ne m'avez pas compris.

Le prix du travail n'a rien a voir avec la morale, ou avec ce qui devrait etre. Il est le résultat de l'offre et de la demande.

Si personne ne souhaite vous employer, votre travail ne vaut rien. 0, pas un kopek ou un centime.

S'il y a une forte demande pour votre travail, il vaut une fortune.

Et si, par des politiques imbéciles, votre gouvernement a contribué à délocaliser les entreprises, les industries et les entrepreneurs depuis des dizaines d'années, et que vous êtes un salarié non qualifié pour les emplois qui restent dans le pays, votre travail ne vaut pas grand chose, malheureusement, et quelles que soient vos pretentions ou vos souhaits pour vous meme ou pour les autres.
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Euh, il me semble de mémoire que les boulots à 1€/h en Allemagne, ce sont des boulots pour les chômeurs de longue durée et ce salaire vient en plus de leur allocation.
Faites attention à la désinformation. N'oubliez pas que des gens sont capables de travestir la vérité pour justifier leurs vues.

Quant aux salaires, ceux-ci sont relatifs aussi à l'indice des systèmes de prix.
Un système de prix à Paris ne sera pas le même à Lille ou à Berlin, etc…
S'ils existent, je n'en ai jamais vu et on ne m'en a jamais parlé.
Ce que je vois par contre ce sont des chômeurs qui ont une telle envie de ne pas être suivi de si près par l'anpe, qu'ils prennent n'importe quel boulot, tout de suite, pour sortir du système, et poursuivre tranquillement leur recherches du job rêvé, pendant qu'ils en exercent un autre.
Et pendant qu'ils cherchent, ils cotisent au lieu de toucher !

Il y a des secteurs tendus ou sévit un vrai manque de main d'oeuvre. Il manque 50000 ingénieurs pour les quelques prochaines années. Peu de Français savent que parmi ces offres non-pourvues, il y en a qui ne demandent pas de savoir l'allemand.

Le marché du travail est pour le moment suffisamment bon, que les caisses d'assurance maladie vont être contraintes de restituer une partie de leurs cotisations. Malgré un bon train de vie et des gaspillages inévitables ici ou là, elles ont accumulé un trésor d'excédents de cotisation de 14 milliards.

Evidemment si la baisse des commandes des pays d'Europe du sud est plus rapide que la hausse de commandes de l'outre-mer, ça sera plus difficile à l'avenir.
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"Il n'y a pas de chomage en France : il y a 3.5 millions de personnes à qui l'on interdit de travailler parce qu'en fixant le prix du travail à un niveau trop elevé il n'est pas possible de les employer de manière profitable."

Ca, c'est une théorie qui serait vraie, s'il y avait un marché libre qui se régulait autour d'un prix.
Mais, en France surtout, il n'y a pas un prix du travail mais DEUX.
Il y a le net disponible pour l'employé.
Il y a le coût total pour l'employeur.
Et ils sont éloignés l'un de l'autre !

Il se trouve que le cours forcé (smic, convention coll. etc) se situe parfois entre ces deux prix. C'est à dire que le prix forcé est A LA FOIS et simultanément trop cher pour l'employeur et insuffisant pour l'employé. Le problème n'est pas "a priori" le cours forcé mais d'abord qu'il se situe netre ces deux prix.

Ex:
Je prends très peu le taxi. Je trouve ça très cher.
L'artisan taxi pourtant, défiscalise son carburant, ne paye pas tout ce que le particulier doit payer pour une voiture, et pourtant, il travaille 14h par jour dimanches et nuits.
Si c'était un métier pour devenir millionnaire, d'une ça se saurait, de deux, ils réduiraient spontanément un peu les 14h.
Trop cher pour le client, pas assez cher pour l'artisan. Le problème c'est ce qui se passe entre les deux: les parasites qui sucent le fric au moment où celui-ci change de mains.

Quand enfin considéréra-t-on le travail comme un bien de première nécessité (notamment pour la classe de TVA) ?

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«Mais, en France surtout, il n'y a pas un prix du travail mais DEUX.
Il y a le net disponible pour l'employé.
Il y a le coût total pour l'employeur.»

Parce que l'élaboration d'un prix est plus complexe.

Le salarié est prêt à travailler pour un salaire allant d'une limite minimum qui peut monter jusqu'à l'infini.
L'employeur est prêt à engager pour un salaire allant de 0 jusqu'à une limite maximum
Lorsque ces fourchettes de prix se coïncident, elles permettent à l'offre de rencontrer la demande.
Le prix est équilibré dès que l'offre rencontre la demande.
On parle du manque de compétitivité en Europe, mais toute personne ayant un emploi est compétitive, sans quoi elle n'aurait pas d'emploi.

Je suis d'accord pour dire que l'impôt en France est néfaste, mais cela peut être compensé en produisant plus ; mais comme le travail est codifié en France, cela rend cette tâche difficile.
Les problèmes de chômage viennent avant tout de la règlementation contraignante et du salaire minimum. Diminuer les impôts permettra surtout de jouir plus du fruit de son travail, d'avoir plus de marge et de permettre une diminution de la pression du travail.

Concernant les taxis, c'est un métier en oligopole légal avec des prix fixés par l'état. Donc, cet exemple n'est pas le plus approprié.
"Le salarié est prêt à travailler pour un salaire allant d'une limite minimum qui peut monter jusqu'à l'infini."
"Les problèmes de chômage viennent avant tout de la règlementation contraignante et du salaire minimum"
Je ne suis pas certain que le minimum dont vous parlez plus haut soit très éloigné du minimum que vous évoquez plus bas. Surtout dans les grandes villes.
Honnêtement, si un célibataire survit avec un smic (peut-il seulement se loger ?), il ne peut guère faire de projets.

Le travail n'est pas un gâteau à se partager. On se le donne les uns les autres. Bien sûr que le prix est un frein (j'en aurais des choses à faire-faire pour presque pas d'argent!) mais s 'il est trop bas, il ne rencontre pas l'offre et rien ne se fait.
Et pour qu'on se donne du travail, il faut que le prix à donner et à offrir soient les plus proches possible.

Tant qu'il me faut plusieurs mois d'épargne pour payer une journée d'artisan... eh ben je n'en donne pas beaucoup à faire !

Ensuite, si on veut avoir des salaires "haut de gamme" (par rapport à la concurrence des pays pauvres), il ne faut pas devenir pauvres nous mêmes mais produire des biens et services "haut de gamme", trouvant d'abord preneur sur le marché "domestique" comme disent les anglophones.
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«Je ne suis pas certain que le minimum dont vous parlez plus haut soit très éloigné du minimum que vous évoquez plus bas. Surtout dans les grandes villes.»

Pas spécialement. Cependant, cela varie d'un métier à un autre, de sa productivité.
Si un emploi coute 10 et rapporte 9, il y a peu de chance qu'il se crée.
Une autre méthode est d'augmenter les qualifications, mais cela nécessite de réformer en profondeur la fabrique à crétins. Mais même avec cela, il y aura toujours des personnes exclues de ce marché.

«Honnêtement, si un célibataire survit avec un smic (peut-il seulement se loger ?), il ne peut guère faire de projets.»

C'est pour cela qu'il faut aussi flexibiliser le travail. De tous temps lorsque quelqu'un a besoin de plus d'argent, il travaille plus.

Et n'oubliez pas que l'expérience de la personne évolue, ce qui lui permet de revendiquer plus tard de meilleurs salaires.
Le problème du smic est qu'au final, il détruit l'apprentissage professionnel des jeunes sans qualifications.

«mais s 'il est trop bas, il ne rencontre pas l'offre et rien ne se fait.»

Ça, je suis bien d'accord. C'est là que la fiscalité qui dévalue le travail est néfaste.

«Et pour qu'on se donne du travail, il faut que le prix à donner et à offrir soient les plus proches possible. »

Cependant, je doute que cela vienne avec Normalito. Sauf si la France est tellement dans la merde que le gouvernement n'ait plus le choix.
Mais question paix sociale, ce sera l'horreur.
L'idéal serait que cela se fasse progressivement durant une période de croissance, permettant à la population de s'adapter aux changements - tout comme elle s'est adaptée à la lente socialisation (la grenouille dans la marmite…) -, mais ce ne sera pas comme ça.

«Ensuite, si on veut avoir des salaires "haut de gamme" (par rapport à la concurrence des pays pauvres), il ne faut pas devenir pauvres nous mêmes mais produire des biens et services "haut de gamme", trouvant d'abord preneur sur le marché "domestique" comme disent les anglophones.»

Tout à fait, mais cela nécessite d'avoir des bases économiques saines et équilibrées, et comme je disais précédemment, un enseignement de qualitay.
Et quand on voit Normal Ier parler de supprimer les mauvaises notes…
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«Je ne suis pas certain que le minimum dont vous parlez plus haut soit très éloigné du minimum que vous évoquez plus bas. Surtout dans les grandes villes.» Pas spécialement. Cependant, cela varie d'un métier à un autre, de sa productivité. Si un emploi  Lire la suite
ph11 - 14/10/2012 à 22:56 GMT
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