Le déclin de popularité de
Donald Trump est désormais si prolongé que même le plus ardent de ses
partisans ne peut plus le nier.
Et il n’est basé que sur des
bêtises. Pire encore, sur des bêtises que Trump s’est auto-imposées.
Certaine des déclarations faites
par Trump ont été si absurdes que Brent Budowsky, éditorialiste pour The
Hill, s’est demandé si Trump ne faisait pas exprès de faire pencher la balance en
faveur de Clinton :
Pourquoi Trump voudrait-il, en
théorie, perdre les élections ?
Réfléchissez-y un instant.
Lorsqu’un candidat cherche véritablement à devenir Président, risque-t-il d’insulter
à maintes reprises son électorat hispanique ? Insulte-t-il les vétérans
héroïques devenus prisonniers de guerre en décrétant qu’il « préfère
ceux qui n’ont pas été capturés » ? Insulte-t-il à maintes reprises
le candidat républicain de 2008 et héros de guerre, le Sénateur John McCain ?
Si un candidat cherchait
véritablement à devenir Président, élaborerait-il une stratégie faisant les
louanges du dictateur communiste et assassin de masse de la Corée du Nord ?
Quels électeurs Trump pensait-il gagner avec de tels propos ? Si un
candidat désire vraiment devenir Président, alors il n’élabore pas de
stratégie faisant l’éloge de Vladimir Poutine, dictateur de la Russie, et ne
déclare pas qu’il ne défendrait pas les nations d’Europe si elles étaient
envahies par la Russie. Trump pense-t-il vraiment qu’il existe un électorat
pro-Poutine aux Etats-Unis ?
J’ai été témoin de nombreux
rodéos politiques, et tous les individus de pouvoir que je connais pensaient
que Trump « pivoterait » suite aux conventions pour apparaître
comme quelqu’un de plus responsable et de moins destructeur. Les Républicains
espéraient le voir pivoter. Les Démocrates le craignaient.
Mais de tous les gens que je
connais, personne ne s’imaginait le voir pivoter dans la direction opposée,
pour devenir plus irresponsable encore, plus autodestructeur.
Trump et ses responsables de
campagne ont-ils vraiment développé une stratégie destinée à attaquer des parents
dont l’enfant est tombé à la guerre ? Un candidat présidentiel cherchant
à être élu aurait-il soutenu un espionnage des Etats-Unis par la Russie et
pris une position si extrême qu’un ancien directeur de la CIA l’aurait
qualifié d’ « agent involontaire de la Fédération russe » ? Aurait-il
fait un commentaire quant au second amendement et son opposant politique
principal au point de mettre en colère les services secrets ? Le même
genre de commentaires que ceux qui ont aidé Harry Reid à pulvériser son
opposant républicain lors de sa dernière campagne électorale ?
Dans les cercles républicains,
les rumeurs circulent quant à un possible abandon de sa candidature par
Donald Trump. C’est fort possible, mais j’en doute. Le scénario le plus
probable, si tant est que Trump ne souhaite pas réellement être élu, est qu’il
continuera de dire des choses qui ruineront sa candidature, après quoi il
perdra les élections face à Hillary Clinton, et viendra crier sur les toits :
« On m’a volé ! »
Je n’essaie pas de dire que
Donald Trump tente de faire pencher les élections en faveur d’Hillary
Clinton, bien que ce soit une possibilité à prendre en considération compte
tenu du flot continu de bévues et de gaffes.
Le Rasoir d’Occam
Je suis un grand adepte du Rasoir
d'Occam, parfois appelé Rasoir d’Ockham.
William d’Ockham (1287–1347)
était un moine franciscain, philosophe et théologien anglais. Son principe
peut être interprété ainsi : parmi diverses hypothèses opposées, celle faisant
le moins de suppositions doit être sélectionnée.
En clair, l’explication la plus
simple est bien souvent la bonne.
Hypothèses opposées
Qu’est-ce qui est le plus
probable ?
1. Trump s’est finalement autodétruit
2. Trump, que nous savons tous égocentrique, a décidé qu’il en avait assez
— Mike Shedlock (@MishGEA) 15 août 2016
Je ne pensais pas voir se produire
cette autodestruction, mais elle était une possibilité depuis le début. Il est
concevable que Trump remporte les élections, mais son égo a fortement
endommagé sa campagne.
Trump pourrait aisément avoir
gagné. Mais il apparaît aujourd’hui tel un mammouth livrant une difficile
bataille.