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Cours Or & Argent

Trump tombe sur un os

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Publié le 22 juillet 2015
969 mots - Temps de lecture : 2 - 3 minutes
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Rubrique : Editorial du Jour

Est-ce Donald Trump, ou est-ce le carcajou qui a élu domicile sur le sommet de son crâne, qui a ce weekend eu la bête idée de décréter que le sénateur John McCain n’était pas un héros de guerre ?

 

Il faut dire qu’après tout, la masse ambigüe de fourrure rousse semble avoir récemment gagné son indépendance. Si j’étais Trump, je me contenterais de réfuter cette remarque et d’avouer que c’est le tas de poils qui l’a éructée, à la manière d’un ventriloque, parce que lui-même (Donald) avait oublié de lui donner sa pâtée le matin.

 

J’aimerais simplement dire que si John McCain n’est pas un héros de guerre – malgré s’être fait tirer dessus dans la jungle vietnamienne et avoir passé cinq années et demi à supporter les raclées de ses ravisseurs – alors Donald Trump n’est pas un abruti fini, ou un pendejo, comme pourrait le dire son équipe de jardiniers (peut-être même amaricón).

 

S’il est une chose que prouve la campagne de Trump – à la consternation troublée de la horde d’autres candidats – c’est que les politiciens américains conventionnels sont intellectuellement vacants. Je me doute bien qu’il soit difficile de percevoir quoi que ce soit au travers du brouillard multicolore de la propagande pour la diversité, mais les Etats-Unis ont bel et bien un problème d’immigration. Mes confrères de cette bonne vieille fibre démocrate sont encore pires, parce qu’ils ne sont même pas capables de dire à voix haute la simple vérité qui veut qu’un immigrant clandestin soit un peu plus qu’un « sans-papiers », comme si une erreur bureaucratique avait été faite par le saint esprit au cours du traitement de la pile d’admission.

 

La question de l’immigration légale est bien entendue à éviter, parce qu’être une « nation d’immigrants » impose de ne jamais décréter que ça commence à suffire. Il est plus qu’évident que le monde développé souffre aujourd’hui de ses politiques d’immigration passées et de l’afflux constant d’âmes en perdition fuyant le terrain vague que sont les sociétés d’Afrique du Nord et du Proche-Orient. Les Européens osent au moins lancer des débats, aussi peu appétissants qu’ils puissent être.

 

Cette danse politique tant détestée a désormais lieu dans un climat d’effondrement financier au travers de l’Europe. Quand le projet utopique de l’Union européenne aura enfin échoué, comme il a de grandes chances de le faire au vu du grand fiasco de la dette souveraine, nous devrions assister à un renouveau de la défense des cultures nationales – française, allemande, et toutes les autres – qui pourrait très vite tourner à la catastrophe. Un effondrement financier signifie la mort du système bancaire actuel et la disparition du capital national. Si ce n’est pas là le cocktail parfait du nationalisme extrémiste (et de la xénophobie) alors nous n’avons rien appris des leçons de l’Histoire.

 

Et puis il y a bien sûr le problème du djihad, qui est bel et bien réel et avance depuis tous les recoins de l’Afrique du Nord et du Proche-Orient. Quelques-uns de ses fidèles agents sont postés en Europe, qui pourraient semer la terreur si le projet européen se retrouvait le nez dans la boue. C’est un problème qui va peut-être plus loin que la question de préservation des identités nationales. Nous avançons vers une ère d’expulsions de masse, justifiées ou non.

 

Il n’est pas si facile de comprendre pourquoi les Etats-Unis ont la tête si profondément plantée dans le sable pour ce qui concerne la question d’immigration. Mais peut-être que plus de soixante années de publicités télévisées ont suffi à nous transformer en cœurs d’artichauts face à n’importe quelle campagne caritative larmoyante. C’est particulièrement vrai parmi la classe éduquée qui travaille dans les tranchées de la publicité et des relations publiques (de la propagande). Ils en auront fini par croire en leurs propres salades. Il semblerait qu’ils soient plus encore les otages des histoires qu’on leur demande d’écrire que ne l’est l’armée de partisans de Trump. (Nous sommes une nation d’immigrants…)

 

Si j’étais un sondage, je proposerais une suspension temporaire des immigrations de toutes sortes. Les Etats-Unis l’ont déjà fait, dans les années 1920, après un demi-siècle d’immigration prodigieuse, alors que de nombreux Etats devaient être peuplés, que de nouvelles industries avaient besoin de main d’œuvre et que de nouvelles villes devaient être construites. Les circonstances ne sont plus les mêmes aujourd’hui. Les espaces vides ont été comblés (et même trop). Les usines s’en sont allées vers la Chine et d’autres horizons. Certaines régions agricoles américaines ne fonctionnent plus si bien, un siècle après avoir été établies – le Nebraska se dépeuple, et personne ne sait ce qu’il adviendra de la Central Valley californienne à mesure qu’avancera la sécheresse. Les Chinois construisent peut-être des super-mégalopoles, la rareté des ressources à venir suggère qu’ils n’ont pas parié sur le meilleur cheval. Les choses ne se passeront pas ainsi chez nous. Nos villes (excepté peut-être quelques-unes) font face à une contraction.

 

Malheureusement, les insanités de Trump rendent très difficile un débat sérieux sur l’immigration. L’une des alternatives est d’entretenir un débat ridicule sur le sujet, basé sur le chagrin et l’effronterie plutôt que sur les responsabilités de la gouvernance. Je répète depuis des années que nous sommes en voie d’accepter un messie politique nazi vêtu de rouge, de bleu et de blanc. Je ne pense pas que Donald Trump puisse remplir ses chaussures. Mais il servira certainement de cheval de Troie à un démagogue plus manipulateur encore. Les roues pourraient encore se détacher du carrosse bancaire et monétaire avant les élections de 2016. Qui sait ce qui se passera d’ici là.

 

Notez entre-temps le gros titre que nous offre aujourd’hui le « journal des records » (le New York Times) :

 

Les femmes qui se teignent les poils (des aisselles)

 

Semble-t-il que ce soit là ce qui nous préoccupe le plus aujourd’hui.

 

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James Howard Kunstler est un journaliste qui a travaillé pour de nombreux journaux, dont Rolling Stones Magazine. Dans son dernier livre, The Long Emergency, il décrit les changements auxquels la société américaine devra faire face au cours du 21° siècle. Il envisage un futur prochain fait de crises sociales à répétition, la fin de la Surburbia et du modèle économique associé et une guerre mondiale pour les ressources en énergie. Il prédit la déconstruction des empires européens et américains et pense que, lorsque les convulsions seront terminées, le monde reviendra à un modèle décentralisé et local.
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Trump ne fait que répéter ce qui a été dit à maintes reprise par des gens très différents, deux exemples :

Wesley Clark : "Well, I don't think riding in a fighter plane and getting shot down is a qualification to be president."

John Kerry : "McCain was in an unfortunate state of “isolation” during much of the Vietnam War, his national security experience is sadly limited."

Mais comme c'est Trump, c'est forcément une bêtise... même si cela fait oublier que McCain raconte très souvent des stupidités affligeantes, péremptoires et à l'emporte-pièce — quand il ne s'agit pas de pures et simple erreurs factuelles — sur la politique militaire et extérieure des Etats-Unis.
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Nicolas M. - 24/07/2015 à 13:00 GMT
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