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Cours Or & Argent

Tu quoque mi fili ? a-t-il fallu un mois aux commerciaux pour appuyer sur la gâchette ?

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Michael Ballanger
Publié le 04 avril 2016
965 mots - Temps de lecture : 2 - 3 minutes
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Rubrique : Article du Jour

Lorsque l’expert en métaux précieux Michael Ballanger se penche sur l’état actuel des marchés des métaux, il se remémore cette scène de Jules César, de Shakespeare, dans laquelle l’empereur blessé se tourne vers son ami Brutus et prononce ces mots immortels : « Tu quoque mi fili ? »

24hGold - Tu quoque mi fili  –...

César prononce ces mots alors qu’une longue épée est plongée dans ses entrailles, pour signifier dans le folklore moderne la trahison ultime d’un ami proche. Et au vu du comportement des banques commerciales tel que le mesurent une vaste majorité des analystes d’aujourd’hui, je suis d’avis qu’un grand nombre d’investisseurs au détail imploreront bientôt du regard leurs conseillers financiers, les mêmes mots au bord des lèvres : « Et tu, buveur de Koolaid ? »

Le 4 décembre 2015, le rapport du Commitment of Traders rapportait que les négociants commerciaux du Crimex ont réduit leur position à découvert depuis 166.000 contrats le 15 octobre jusqu’à 2.911 contrats le jour de sa publication. Il s’agit là de la position à découvert la plus restreinte enregistrée en plus de quinze ans, et d’un signal d’achat incroyable capturé dans mon email daté du 4 décembre et par les contrats GDX/GDXJ et NUGT/JNUG que j’ai achetés les trois jours suivants. Le reste est de l’histoire ancienne. La régurgitation/capitulation de 82% sur le HUI le 19 janvier, suivie du plongeon de 23% du YTD, a transformé la blogosphère financière en une meute de haussiers qui, la salive aux lèvres, se pressent de clamer la couronne du « roi de l’or ». Les roues du wagon de l’or sont désormais plus plates que celles des wagons de foin venu le mois d’octobre, à mesure qu’une célébrité après l’autre se vante d’avoir vu l’or venir et se presse de lister les raisons d’en acheter.

24hGold - Tu quoque mi fili  –...

Mais comme vous pouvez le voir sur le graphique publié plus haut, les négociants commerciaux se sont complètement retournés depuis leur couverture de positions à découvert du 4 décembre, un évènement que j’ai noté au cours de la troisième semaine de février, alors que les positions à découvert nettes rapportées par les commerciaux s’affichaient à 131.984 contrats. J’ai ensuite décidé de ne pas adopter de nouvelle position à la vente et ait même parlé de réduire certaines positions et de me couvrir si le chiffre continuait de s’éroder. Le 26 février, ce chiffre est passé à 163.149 contrats. « C’est un chiffre très baissier », ai-je alors fait remarquer, malgré une hausse du prix de l’or de 1.235 à 1.265 dollars. J’ai donc publié mon rapport intitulé Quietly Climbing Aboard the New Golden Bull, mais bien que j’étais alors (et sois toujours) heureux de voir arriver un marché haussier multi-annuel, j’ai conseillé à tout le monde de se montrer prudent en raison de l’escalade rapide des positions à découvert couvertes par les béhémoths bancaires. Et le 4 mars, le prix de l’or a atteint 1.280 dollars. Le même jour, les positions à découvert des commerciaux ont atteint 171.431 contrats.

Inutile de dire que nous en sommes aujourd’hui à un moment que les Empereurs romains appelleraient les « ides de mars ». Les contrats à terme viennent d’atteindre 1.229 dollars sur le Crimex, ce qui représente un plongeon de 37 dollars depuis jeudi soir et très certainement un « plafond de long terme ». Bien que je me ferais une joie d’avancer, ballon au pied, prêt à frapper, je suis assis à mon bureau, nauséeux face à l’abjecte criminalité de cette exercice. Je suis aussi étonné que tant de gestionnaires de portefeuilles financiers qui sont payés des dizaines de millions de dollars de frais et de bonus chaque année se soient laissés attirer dans cette toile d’araignée gigantesque par les dynamiques générées par les banques commerciales et leurs confrères. Mesdames et messieurs, tout n’était qu’une farce depuis le début, et j’ai l’impression d’avoir observé une bouteille de vin tomber par terre au ralenti après une nuit de débauche, trop saoul pour l’attraper en vol et trop détendu pour m’en soucier. Les commerciaux ont joué l’Acte III scène 1 de l’assassinat de l’empereur, de leur main de maître habituelle. 

Nous avions quatre semaines pour nous préparer à cet évènement, certains l’ont fait et d’autres non. Mais ce qui est certain, c’est que vous devriez absolument tirer avantage de tout rebond du pris de l’or et du HUI en achetant des actifs de protection ou en réduisant votre exposition. Il a fallu six semaines en octobre et novembre pour que la machine à laver finisse son cycle de lavage-rinçage, et nous pourrions aisément voir arriver le mois de mai avant que le jour ne se lève à l’horizon. Il est certain que Goldman Sachs mobilisera ses engins de retournement de terrain peu de temps après afin que ses prévisions du prix de l’or inférieures à 1.000 dollars deviennent une réalité. De tous les voleurs, el est celle qui a poudre magique capable de faire naître la peur sur les marchés, et nous devrions nous attendre à ce qu’elle y ait recours.

Lorsque vous regarderez la première image, et que vous verrez ce pauvre empereur couché sur le dos et se préparant à être assassiné par les membres d’une conspiration ignoble, pensez aux fonds mutuels, aux fonds de pension, aux fonds souverains, aux investisseurs privés et aux petits spéculateurs aujourd’hui dans la même position, impuissants, désarmés et qui se tiennent devant des banques commerciales dérégulées et bénies par la SEC, capables de vendre 5% de la production annuelle sur le Crimex en seulement cinq semaines. Avec une position à découvert nette de 195.000 contrats, les commerciaux sont armés pour un nouveau jour de paie. J’espère que nous sommes tous positionnés en prévision de cet évènement. Sans quoi j’entendrai vos « Et tu, Brute », et vous répondrai par trois « caveat emptors ».

 

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TU QUOQUE MI FILII

Mi filii prend deux I car il s'agit d'un vocatif; manipuler le latin peut vous conduire dans une impasse!
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Vous avez appris le latin où, si ce n'est pas indiscret ?


http://expressionslatines.blogspot.fr/2013/02/tu-quoque-mi-fili.html

Signification : Tu quoque mi fili signifie "Toi aussi mon fils", en latin.

Origine : Ces mots ont été prononcés par César lorsqu'il vit son fils adoptif, Brutus, participer à son assassinat. Ce que l'on sait moins, c'est que César n'a jamais prononcé cette phrase en latin, mais...en grec!

Suétone dans "La Vie des douze Césars",cite César en grec dans son texte latin : "καὶ σὺ τέκνον". Il a été repris par Dion Cassius (155—229), qui lui, cite César en grec, dans un texte grec. C'est l'abbé Charles François Lhomond, en 1779 qui, dans "De viris illustribus urbis Romæ a Romulo ad Augustum", écrit : "Quum Marcum Brutum, quem loco filii habebat, in se irruentem vidisset, dixit : "Tu quoque fili mi !" » (« Quand il vit Marcus Brutus, qu'il traitait comme son fils, se précipiter sur lui, il dit : "Toi aussi, mon fils !").

Pourquoi César s'exprime-t-il en grec et non en latin? Il faut savoir que tous les Romains de classe supérieure étaient éduqués en grec ancien et non en latin. En s'exprimant ainsi au moment de sa mort, César a retrouvé spontanément la langue de son enfance

Analyse : Le sens de cette phrase fait encore débat aujourd'hui.Plusieurs théories ont vu le jour.

- L'explication "classique" serait que César s'adresse à son fils adoptif pour lui signifier sa surprise de le retrouver là, ainsi que son reproche : "Toi aussi, fils indigne, tu es parmi les traîtres."

- Une autre explication serait que César, déjà affaibli par l'âge et la maladie, se serait adressé à Brutus de cette façon afin de lui signifier, en forme de prophétie "Toi aussi, mon fils, tu seras affaibli l'on te trahira et tu mourras dans le sang et la violence".
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Vous avez appris le latin où, si ce n'est pas indiscret ?


http://expressionslatines.blogspot.fr/2013/02/tu-quoque-mi-fili.html

Signification : Tu quoque mi fili signifie "Toi aussi mon fils", en latin.

Origine : Ces mots ont été prononcés par César lorsqu'il vit son fils adoptif, Brutus, participer à son assassinat. Ce que l'on sait moins, c'est que César n'a jamais prononcé cette phrase en latin, mais...en grec!

Suétone dans "La Vie des douze Césars",cite César en grec dans son texte latin : "καὶ σὺ τέκνον". Il a été repris par Dion Cassius (155—229), qui lui, cite César en grec, dans un texte grec. C'est l'abbé Charles François Lhomond, en 1779 qui, dans "De viris illustribus urbis Romæ a Romulo ad Augustum", écrit : "Quum Marcum Brutum, quem loco filii habebat, in se irruentem vidisset, dixit : "Tu quoque fili mi !" » (« Quand il vit Marcus Brutus, qu'il traitait comme son fils, se précipiter sur lui, il dit : "Toi aussi, mon fils !").

Pourquoi César s'exprime-t-il en grec et non en latin? Il faut savoir que tous les Romains de classe supérieure étaient éduqués en grec ancien et non en latin. En s'exprimant ainsi au moment de sa mort, César a retrouvé spontanément la langue de son enfance

Analyse : Le sens de cette phrase fait encore débat aujourd'hui.Plusieurs théories ont vu le jour.

- L'explication "classique" serait que César s'adresse à son fils adoptif pour lui signifier sa surprise de le retrouver là, ainsi que son reproche : "Toi aussi, fils indigne, tu es parmi les traîtres."

- Une autre explication serait que César, déjà affaibli par l'âge et la maladie, se serait adressé à Brutus de cette façon afin de lui signifier, en forme de prophétie "Toi aussi, mon fils, tu seras affaibli l'on te trahira et tu mourras dans le sang et la violence".
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Vous avez appris le latin où, si ce n'est pas indiscret ? http://expressionslatines.blogspot.fr/2013/02/tu-quoque-mi-fili.html Signification : Tu quoque mi fili signifie "Toi aussi mon fils", en latin. Origine : Ces mots ont été prononcés par Césa  Lire la suite
Hercule - 05/04/2016 à 16:14 GMT
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