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Un abus économique fondamental.

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Publié le 16 janvier 2017
6299 mots - Temps de lecture : 15 - 25 minutes
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24hGold - Un abus économique f...

Paris, le 16 janvier 2017.

… « Dissertation, ennui,

Dissertation sur la Valeur, ennui sur ennui »

Frédéric Bastiat, 1850a.

Introduction.

Jusqu’aux travaux de Vilfredo Pareto sur les deux types de valeur que sont les "prix en monnaie" et les "quantités" de marchandises échangés entre les gens (en particulier son Cours d'économie politique 1896-97), il ne semble pas excessif de dire que les économistes n’ont pas bien cerné, en théorie, les notions de « prix en monnaie » d’une marchandise et de « quantité » de celle-ci échangés.

1. Certes, longtemps, ces notions ont été un fait économique, elles résultaient des échanges de « valeurs », de biens, de richesses ou de marchandises, de quantités convenus entre les gens.

Mais elles ne sauraient être prédites en tant que telles par qui que ce soit pour cette raison.

A l'opposé, elles sont des données qu’on peut toujours retracer dans le passé ou à un moment particulier.

2. Reste l’idée de Jean Baptiste Say (1815) selon quoi la personne offre des marchandises pour pouvoir en demander d’autres, qu’elle préfère.

Et non pas l’opposé comme des auteurs le prétendent.

La personne offre à une autre personne ou à une population de personnes qui demandent puis, à l’opposé, elle demande à une autre personne ou à une population de personnes qui offrent 1).

1) Et son souhait aboutit ou n’aboutit pas. Je laisse de côté la question.

Autre idée de Say : ce qu’on dénomme « monnaie » est un intermédiaire des échanges:

"La monnaie n’est pas le but, mais seulement l’intermédiaire des échanges. » (Say, 1815, chap.11, p.49)

D’où la déduction qu’il en tirait:

« Elle [la monnaie] entre passagèrement en notre possession quand nous vendons ;

elle en sort quand nous achetons,

et va servir à d’autres personnes de la même manière qu’elle nous a servi." (ibid.)

Mais ces idées de Say ont été oubliées au bénéfice des hypothèses mathématiques retenues et imputées à des économistes du XIXème siècle qui ont succédé.

3. Il s’avère que ceux-ci ont fait le choix d’étudier la notion qu’ils ont dénommé « marché » qui réunissait des hypothèses algébrique ou géométrique comme les lois d’offre de marchandises ou de demande, l’égalité de celles-ci et l’ajustement à l’égalité.

Les lois d’offre ou de demande étaient des relations supposées par nos économistes exister entre la quantité de marchandises offerte ou demandée et son prix en monnaie.

Elles faisaient intervenir des relations algébriques ou étaient retracées par de la géométrie analytique .

Pour sa part, non précisément défini, le prix en monnaie était, d’abord, la cause des quantités envisagées qui étaient supposés varier de zéro à « plus l’infini » ("de 0 à + ∞") et non pas un des résultats de l’échange.

Ensuite, il était supposé être un des deux éléments de l’égalité entre les relations d’offre et de demande, le second étant la quantité de marchandises convenue.

Le « marché » en question était indifféremment autant celui qui chapeaute l’offre de la personne de Say que celui qui chapeaute sa demande, une fois l’offre aboutie.

Il ne pouvait donc pas être unique, mais nécessairement double, mais nos économistes s'en sont moqués (on aura l’occasion de revenir sur la question).

4. Si l’on en croît Pareto, il a fallu attendre Stanley Jevons (1835-82) pour que la notion de « taux d’échange » de deux quantités de marchandises ou d’une quantité de marchandises et d’une quantité de monnaie, voie le jour en économie politique:

« Le terme taux d'échange a été introduit dans la science par Jevons (Money and mechanism of exchange).

Nous emploierons plus souvent le terme: prix d'une chose en une autre chose. » (Pareto, op.cit. §74)

L’emploi de la notion lui a permis d’expliquer l’échange synallagmatique entre deux personnes (« marché de troc », sans ou avec monnaie) et de définir la notion théorique de « prix en monnaie » d’une marchandise alternativement

- comme « taux d’échange de quantités de marchandises convenu » et

- comme « taux d’échange d’ophélimités élémentaires de marchandises ».

Le raisonnement faisait intervenir, géométriquement, les « courbes d’indifférence » des deux personnes, ou, algébriquement, leurs « taux marginaux de substitution » de marchandises correspondant à une même utilité totale, lesquels cachaient leurs ophélimités élémentaires.

Et ainsi Pareto a juxtaposé un type de marché au principe admis mathématiquement du marché antérieur des économistes.

5. La définition alternative du « prix en monnaie » d’une marchandise de Pareto n’a rien à voir, en particulier, avec celle dont parlait Carl Menger au même moment.

Je n’en veux pour preuve que ce qu’il écrivait, en français, de la relation entre les notions de « rapport d’échange » et de « rapport de l’offre à la demande» dans un article de 1892 intitulé « La monnaie, mesure de la valeur » :

"Ayant cependant reconnu que les rapports d’échange sont déterminés

- non par un mesurage de valeur quelconque,

- mais par le rapport de l’offre à la demande,

il nous reste à expliquer comment les prix sont fixés par ce rapport et sans mesure préalable.»

Le rapport d’échange de l’offre à la demande, dont parlait Menger pour définir la notion de « prix » d’une marchandise, était organisé alors, depuis quelque temps, par des économistes qui développaient la notion de « marché » en termes mathématiques et faisait référence implicitement moins à Antoine Augustin Cournot (1801-77) … qu’à John Stuart Mill (1806-73).

I. La notion de « marché » selon Cournot et Mill.

6. L'idée de Cournot (1838) était que le monde économique était un ordre naturel au nombre de quoi offre et demande de marchandises par les gens en étaient des lois.

Seulement Cournot n’a pas défini avec précision la notion de « prix» d’une marchandise avant de l’utiliser.

Ainsi dans le cas de la loi de demande, il en parlait de la façon suivante :

"Si la fonction F (p) est continue, elle jouira de la propriété commune à toutes les fonctions de cette nature, et sur laquelle reposent tant d'applications importantes de l'analyse mathématique : les variations de la demande seront sensiblement proportionnelles aux variations du prix, tant que celles-ci seront de petites fractions du prix originaire.

D'ailleurs, ces variations seront de signes contraires, c'est-à-dire qu'à une augmentation de prix correspondra une diminution de la demande. [...]

23. Pour définir avec exactitude la quantité D, ou la fonction F (p) qui en est l'expression, nous avons admis que D représentait la quantité débitée annuellement, dans l'étendue du pays ou du marché (1) que l'on considère.

___________

1) On sait que les économistes entendent par marché, non pas un lieu déterminé où se consomment les achats et les ventés, mais tout un territoire dont les parties sont unies par des rapports de libre commerce, en sorte que les prix s'y nivellent avec facilité et promptitude.

__________

[...]

24. Puisque la fonction F (p) est continue, la fonction p F (p), qui exprime la valeur totale de la quantité débitée annuellement le sera aussi." (Cournot, 1838, pp.54-58).

On retiendra en passant que Cournot admettait implicitement que le prix d’une marchandise était un prix en monnaie et pût exister avant qu’il y ait eu échange convenu entre les gens.

Et ses successeurs n’ont pas dérogé à la démarche …

La géométrie dont il s’est servi (en dernière page de son livre…) retraçait les lois hypothétiques d'offre et de demande de marchandises qu’il avait définies par des relations algébriques monotones entre la quantité de marchandises d'une population de gens et le prix en monnaie de la marchandise (qu'il supposait pouvoir varier entre 0 et +∞).

L’une (l’offre) était supposée croissante et l’autre (la demande).décroissante (cf. ci-dessous fig. 1 … d’origine).

Source : Recherche sur les principes mathématiques de la théorie des richesses, dernière page.

La démarche lui permettait d’introduire une égalité entre la loi d'offre et la loi de demande et il en déduisait un prix en monnaie et une quantité de marchandises échangés par les gens que rien ne justifiait de séparer l’un de l’autre comme des économistes l’ont fait (cf. ci-dessous fig. 6 … d’origine).

Source : Recherche sur les principes mathématiques de la théorie des richesses, dernière page.

Le prix de la marchandise, de fait un « prix en monnaie »,

- soit n’avait pas de sens économique, il n’exprimait rien sinon d’avoir été supposé cause d’une offre ou d’une demande de choses « tombées du ciel »,

- soit représentait l’égalité entre offre et demande au point où elles se coupaient, où il y avait égalité, où il y avait en fait accord des deux populations (de celle de l’offre et de celle de la demande) …

Et tout cela a été discuté par la suite.

7. L’échange en question était donc un échange dit aujourd’hui « de marché», non synallagmatique, « dépersonnalisé » (pour reprendre le mot de Douglass North), où intervenait, ou non, un commissaire-priseur.

Il était « indirect » (au sens des économistes dits « autrichiens ») pour autant qu’il faisait intervenir une population qui offrait des marchandises pour obtenir une quantité de monnaie et une autre qui demandait des marchandises du fait de la quantité de monnaie dont elle disposait

8. Des économistes ont suivi la méthode de Cournot qui voulait que la notion de « marché » fût, par excellence, l’échange de marchandises entre deux populations de personnes.

John Stuart Mill n’a pas hésité à définir comme « prix en monnaie d’une marchandise » le rapport de l'offre à la demande entre deux populations de personnes.

Et, dans la citation ci-dessus qui le concerne, il apparaît que Menger a appliqué son propos 2).

2) Je laisse de côté la démarche très voisine de John Stuart Mill.

Le « prix en monnaie » d’une marchandise dont il parlait, n’exprimait donc pas le taux ou rapport d’échanges synallagmatique convenu entre deux personnes, expliqué par Pareto.

II. L’oubli de Cournot … au profit de Marshall.

9. En 1992, comme s’il avait voulu, sans le dire, insister sur le pillage permanent des propos de certains économistes antérieurs par d'autres, Thomas Humphrey, Américain, s'en est pris aux successeurs d’ Alfred Marshall.

Dans l'article intitulé « Marshallian Cross Diagrams and Their Uses before Alfred Marshall: The Origins of Supply and Demand Geometry », il a montré que les fameux "ciseaux de Marshall" avaient pour point de départ la démarche d’Antoine Augustin Cournot dans son livre de 1838 sur les lois d'offre et de demande de marchandises:

On peut y lire que :

“Antoine-Augustin Cournot (1801-1877).

Though hardly the first to state that supply and demand determine price, Antoine-Augustin Cournot, in his 1838 Recherches sur les principes mathématiques de la théorie des richesses (Researches into the Mathematical Principles of the Theory of Wealth),was the first to draw market demand and supply curves for a particular good.

Of the two curves, Cournot analyzed demand before introducing supply.” (Humphrey, 1992).

Et Humphrey de préciser (ma traduction):

"Sans doute l'outil le plus simple et le plus souvent utilisé de l'analyse microéconomique est le diagramme classique de l'équilibre partiel des courbes de demande et d'offre des manuels.

Les professeurs d'économie et leurs élèves emploient le diagramme pour au moins six utilisations principales.

Ils l'utilisent pour décrire l'équilibre et l'ajustement du prix et de la quantité

- de tout bien particulier ou

- de tout facteur de production du marché.

Ils l'emploient pour montrer comment les ajustements (walrasiens) du prix ou (marshalliens) de la quantité assure l'équilibre:

- le premier en éliminant l'offre ou la demande excédentaire,

- le second en éradiquant les disparités entre le prix d'offre et le prix de demande.

Ils l'utilisent pour illustrer comment les changements paramétriques des courbes de demande et d'offre induits par des changements de goûts, de revenus, de technologie, de prix des facteurs et de prix de produits connexes fonctionnent pour modifier prix et quantité d'équilibre d'un bien.

Ils l'appliquent pour montrer comment le changement et l'incidence d'une taxe ou d'un tarif sur les acheteurs et les vendeurs dépendent des élasticités de la demande et de l'offre.

Grâce à lui, ils démontrent que les prix plafonds et les prix planchers génèrent, respectivement, des pénuries et des excédents.

Enfin, ils l'emploient pour comparer les effets d'allocation d'un prix de concurrence par rapport à un prix de monopole et pour indiquer les coûts de bien être des imperfections du marché.

Bien sûr, ces applications du diagramme sont bien connues.

Mais pas si bien connues le sont ses origines et son histoire première.

Les économistes ont généralement tendance à associer le diagramme à Alfred Marshall, son exposant le plus convaincant et le plus influent du XIXe siècle.

Tout aussi forte est l'association des économistes qui ont baptisé le diagramme, "croix marshallienne" ou "ciseaux marshalliens", après l'analogie de Marshall comparant les propriétés de détermination des prix d'une paire de courbes de demande et d'offre et les propriétés de coupe des lames d'une paire de ciseaux.

Reste que le diagramme lui-même est largement antérieur à Marshall.

Antoine-Augustin Cournot l'a inventé en 1838." (ibid.)

III. La notion d’ « élasticité-prix en monnaie ».

10. Des économistes ont eu l’occasion de particulariser la loi d’offre hypothétique de marchandises en faisant référence à la notion algébrique d’élasticité-prix, en général, et, en particulier, à celle d’élasticité-prix infinie.

Et ils ont interprété l’inverse de cette dernière comme une « situation de concurrence » (cf. Lecaillon, 1988) alors qu’une autre interprétation est possible...

11. En effet, ils ont d’abord associé la notion algébrique d’« élasticité-prix en monnaie » aux lois hypothétiques de l’offre et de la demande de marchandises.

Ils ont fait apparaître ensuite que la notion permettait de caractériser, de façon simple, le cas de la notion d’offre de marchandise où l’élasticité-prix était positive et le cas de la notion de demande où elle était négative.

Ils en ont conclu que les variations de la notion d'offre de marchandises variaient dans le même sens que les variations du prix en monnaie tandis que les variations de la notion de demande de marchandises variaient en sens contraire ...

12. Une partie d’entre eux n’a pas hésité à centrer son propos sur le cas extrême de l’« élasticité-prix infinie » de l’offre de marchandise.

Algébriquement, l’« élasticité-prix infinie » de l’offre de marchandise ne devait pas cacher que l’inverse de la notion d’ « élasticité prix infinie » était nul.

Et nos économistes ont pu en conclure que l'offre de marchandises n'avait pas d'influence sur le prix en monnaie de la marchandise.

13. Et ils lui ont donné une interprétation économique.

Ils ont interprété la notion algébrique d’« élasticité-prix infinie » de la loi d’offre de marchandise comme caractéristique de la notion économique de « concurrence »-.

Ils ont ainsi fait appel à la notion économique de « concurrence » très en vogue alors, au XIXème siècle - la « liberté » en économie politique étant l’aspect économique de la liberté selon, en particulier, les mots de Bastiat ou de Pareto - :

« Il est évident que la concurrence,

c’est la liberté.

Détruire la liberté d’agir,

c’est détruire la possibilité et par suite la faculté de choisir, de juger, de comparer ;

c’est tuer l’intelligence, c’est tuer la pensée, c’est tuer l’homme.» (Bastiat, 1850b),

14. Pareto a d’ailleurs eu l'occasion de faire connaître son point de vue sur la question de la concurrence, en particulier, dans un article de 1893 dans Le monde économique (23 septembre) :

"Il était écrit, ou, pour le dire en des termes moins clairs et un peu plus prétentieux, le présent moment historique exigeait que nos lecteurs eussent à subir une avalanche de lettres d'un économiste cristallisé dans les théories libérales.

Il vous écrivait, il y a quelque temps, pour demander humblement qu'on laissât faire les économistes qui voulaient employer les mathématiques ;

aujourd'hui, il ose porter encore plus haut ses regards téméraires et s'attaquer aux doctrines de la sacro-sainte école historique.

C'est l'occasion qui pousse au crime.

Nous jurons par tous les dieux infernaux que rien n'était plus loin de notre intention que de nous fourrer dans ce guêpier, quand le hasard fit tomber dans nos mains une brochure intitulée: La France, les partis, et les élections, par M. de Pressensé.

Le nom de l'auteur nous engagea à la lire.

Nous ne connaissons pas de plus éloquent plaidoyer en faveur du laissez-faire, en matière de conscience et de religion, que le livre L'Église et la Révolution française, par M. Edmond de Pressensé, c'est notre vade-mecum, notre arsenal où nous puisons les arguments historiques - les économistes libéraux, bien qu'indignes, s'en servent quelquefois - pour prouver qu'il n'y a rien de bon à attendre de l'intervention de l'État dans les questions religieuses.

Mais, hélas ! l'auteur de la brochure n'est pas M. Edmond, c'est M. Francis, et il maltraite fort le maudit laissez-faire.

Jugez-en par ces extraits.

L'auteur se demande quelle solution il faut donner à ce qu'on appelle la question sociale.

Il dit:

« J'ose croire qu'il est une solution, du moins, qui est totalement exclue, et c'est celle de l'individualisme économique pur et simple.

Cette parole a l'air téméraire ;

en France (sic !), en particulier,

où l'orthodoxie économique a encore beaucoup de fidèles, ou plutôt,

où elle règne en maîtresse (que dira M. Méline ?) dans les académies, dans les universités et dans la science,

il peut sembler singulièrement présomptueux de s'exprimer de la sorte.

Ah ! sans doute,

si nous fermons systématiquement les yeux à tout ce qui se fait hors de nos frontières,

si notre libre-échangisme doctrinaire ne croit pouvoir se défendre que par la protection ou même la prohibition des denrées intellectuelles d'Outre-Rhin ou d'Outre-Manche,

il est aisé de s'endormir dans la contemplation des beautés de l'ordre social et de rejeter dédaigneusement les revendications de la foule ou les théories des novateurs ».

Vraiment, si notre auteur ne l'assurait, jamais nous n'aurions cru que les économistes français fussent aussi ignorants de ce qui se passe au dehors des frontières de leur pays, et qu'ils s'endormissent de la sorte en contemplant les beautés de l'ordre social.

Mais comme nous aimons suivre en tout la méthode expérimentale, on voudra bien nous excuser si nous avons tenu, nous ne dirons pas à vérifier, mais à constater, comment se manifestait cette admiration.

Ouvrons, par exemple, un livre de M. G. de Molinari : Les lois naturelles de l'économie politique et voici ce que nous trouvons à la page 218 :

« Le relâchement de la concurrence politique a transformé l'État en un instrument d'exploitation aux mains de ceux qui le possèdent et quelles que soient ces mains. jusqu'à présent il est demeuré au pouvoir des classes supérieure et moyenne.

Dans la plupart des pays civilisés, la classe moyenne a fini par conquérir une prépondérance décisive.

C'est elle qui gouverne.

Comme l'avaient fait ses devancières, la noblesse et le clergé, dès l'époque où leurs appétits avaient cessé d'être contenus par la permanence de l'état de guerre, et dans une plus forte mesure encore, car elle a un plus grand nombre de bouches à nourrir,

la classe moyenne s'est servie de l'appareil à légiférer et à taxer pour augmenter les attributions de l'état et multiplier les emplois civils et militaires, elle a créé des monopoles à son usage et généralisé le protectionnisme,

le tout en vue d'augmenter les jouissances de ses membres et de diminuer leur travail et leur peine ».

Il faut avouer que M. de Molinari a une singulière façon d'exprimer son « admiration pour l'ordre social» existant.

Comment s'y prend-il donc quand il veut blâmer les gens ou les choses, si pour les louer il en parle de la sorte ?

Notre bon ami M. Ernest Brelay ne nous semble guère non plus admirer les classes dirigeantes, qu'il se permet d'appeler digérantes.

Il se peut qu'en iroquois ce mot se prenne pour un compliment, mais en français, nous serions assez porté à lui donner un sens contraire.

Un de nos maîtres, M. G. du Puynode, doit, lui aussi, employer quelque langue inconnue, qui attend encore son Champollion, mais comme elle ressemble étonnamment à du bon français, nous nous imaginions que ce n'était pas précisément en vue de payer son tribut de louange à l'ordre social existant qu'il disait :

« Voici trois années surtout que diminuent de plus en plus nos nouvelles sociétés commerciales et les capitaux qui les alimentent...

Ce sont les ignorances économiques des pouvoirs publics, nos budgets accablants et les excitations insensées adressées aux foules dont on convoite les votes, qui donnent une fois de plus la raison de cette nouvelle crise 1) ».

_______________

1) Journal des économistes, janvier 1893.

Quant aux « revendications de la foule », il nous semble que M. Léon Say tâchait de les interpréter quand, à la tribune, il demandait qu'on n'imposât pas sur le pain des ouvriers un tribut au profit des grands propriétaires fonciers.

Il est vrai qu'il n'est pas partisan des « revendications » socialistes, mais il se pourrait que ce fût simplement parce qu'il les croit plus aptes à faire le mal que le bien du peuple et des travailleurs.

C'est en effet là le noeud du problème.

Il s'agit de savoir si, oui ou non, la libre concurrence produit le maximum du bien-être pour le plus grand nombre des humains.

Les économistes libéraux disent oui, et ils produisent leurs preuves.

Celles-ci sont de deux sortes.

Les unes déductives,

les autres vérifiant expérimentalement les résultats de la déduction.

Que l'on conteste ces preuves, rien de mieux, toute discussion sérieuse ne pouvant que servir au progrès de la science.

Mais les partisans des différentes écoles socialistes se gardent bien de se laisser entraîner sur ce terrain.

Ils nous reprochent notre dogmatisme, et eux ne procèdent que par des assertions qu'ils ne daignent pas appuyer de preuves.

On ne saurait lire leurs écrits sans se rappeler ce que dit Montesquieu des livres de théologie « doublement inintelligibles et par la matière qui y est traitée et par la manière de la traiter »1).

______________

1) Lettres persanes, CXXXIV.

Ce reproche ne s'adresse pas à notre auteur.

Il écrit en français c'est un avantage pour ses critiques, mais c'est un préjudice pour ses théories.

La langue française, avec son admirable clarté et sa précision, décèle immédiatement le sophisme des raisonnements lâches et vagues.

Il fallait une langue comme le grec de la décadence pour disserter à perte de vue sur [en grec...] et [en grec...].

Essayez d'expliquer en français ce que c'est que l'État de droit, ou l'État éthique des auteurs allemands, et vous vous apercevrez de suite que ce ne sont là que des ombres sans corps, des mots qui semblent vouloir dire quelque chose et qui ne signifient rien.

Nous avons peut-être eu tort de prendre à la lettre les termes que la précision de la langue française obligeait notre auteur d'employer.

Au fond, ce n'est pas l'admiration pour les beautés de l'ordre social qu'il a entendu reprocher aux économistes français, c'est l'admiration pour les beautés de la libre concurrence.

Ce n'est pas du tout la même chose, car les économistes se plaignent précisément de ce que l'ordre social actuel viole, en maintes occasions, la libre concurrence. Mais ne chicanons pas là-dessus." (Pareto, pp.35-37)

15. Une situation de « concurrence » devenait ainsi une situation où - l’ « élasticité-prix en monnaie de l’offre de marchandise » était supposée infinie, et donc où - l’inverse de cette élasticité était supposé nul. La notion de "concurrence" a fait florès depuis lors: elle a été l'objet de diverses qualifications, d’abord, au XIXème siècle comme "concurrence pure et parfaite", puis au XXème siècle, comme "concurrence imparfaite", etc. ...

Elle a donné lieu à une littérature économique abondante qui a tendu à privilégier le « prix en monnaie de la marchandise » correspondant à l’égalité du marché sur le couple « prix et quantité de marchandises » 4) de l’égalité.

4) Soit dit en passant, cela ne doit pas cacher que d’autres économistes ont fait le choix opposé, celui de privilégier la « quantité de marchandises » sur le couple « prix et quantité».

Exemplaire est la quantité du « marché de l’emploi » à l’incitation de Keynes.

Et ainsi aujourd’hui, il est habituel d’entendre parler de l’emploi d’équilibre éloigné du plein emploi, sans que les prix soient évoqués.

Cela ne doit pas cacher non plus que d’autres économistes ont généralisé la démarche en considérant l’équilibre des marchés. Ils ont privilégié sur le couple « prix et quantité d’équilibre », les quantités de l’équilibre économique. 

Exemplaire est, en France, est un des résultats de la démarche, à savoir la comptabilité nationale…

IV. L’oubli de la notion de « fixation du prix en monnaie » de la marchandise par une autorité...

16. Ce faisant, pour autant qu’ils s’en étaient aperçus (ce dont on peut douter…), les économistes de l’« élasticite-prix en monnaie infinie » de la loi d’offre de marchandises n’ont pas insisté, comme ils auraient dû s’y astreindre, sur le fait que la notion d’ « inverse de l’élasticité-prix infinie » pouvait aussi être interprétée par une notion économique de nature diamétralement opposée à celle de « concurrence ».

Cette notion n’était autre que la « fixation du prix en monnaie de la marchandise » par une autorité, par la puissance publique, par sa réglementation.

A défaut que la variation de l’offre de marchandises n’ait pas d’influence sur son prix en monnaie, la réglementation en question par l’autorité en fixait le prix en monnaie …

Géométriquement, c’était la même chose, « une droite verticale dans le plan (prix, quantité) » d’abscisse correspondant au prix pour montrer l’offre de marchandises.

17. Ainsi, quand Pareto a écrit que

« les biens économiques se distribuent sous l’action de la concurrence » (Pareto, op.cit. §416, p.299),

il signifiait autant, mais sans le savoir ni le dire, qu’ils se distribuaient sous l’action de la « fixation des prix en monnaie » des marchandises par les pouvoirs publics du fait de la référence à l’élasticité-prix infinie de l’offre de marchandises supposée …

Il cachait sans le vouloir l’alternative entre « concurrence » et « fixation des prix en monnaie », à ma connaissance.

Cela explique, peut-être, toutes les erreurs dont ses propositions ont été l’objet aux Etats-Unis d’Amérique à partir de la décennie 1930 puis partout dans le monde par la suite et qui consistaient à confondre « économie de concurrence » et « économie de fixation réglementaire des prix en monnaie »...

18. Jamais d’ailleurs l’alternative entre « concurrence » et « fixation du prix en monnaie » par les hommes de l'état n'a été évoquée, à ma connaissance !

Elle est pour le moins discutable.

L’alternative est une véritable ambiguïté de l’interprétation économique de la notion algébrique.

Elle s’ajoute à la méthode première du savant économiste de l’époque – Cournot pour ne pas le nommer - qui avait consisté à construire un « modèle du marché » ; puis à donner une interprétation économique à la théorie mathématique (algébrique, géométrique ou algébrico-géométrique 5)) qu’il en tirait…

5) http://www.cnrs.fr/insmi/spip.php?article1746 https://lejournal.cnrs.fr/articles/les-mille...trie-algebrique

Et le principe de la succession des éléments de la méthode est pour le moins discutable. 6)

6) target="_blank" http://blog.georgeslane.fr/post/2016/10/15...9t%C3%A9-perdue.

19. La principale raison de la discussion est que la « fixation du prix en monnaie » par l’autorité crée des "marchés noirs" et cache ainsi des coûts économiques jamais évoqués tandis que la « concurrence » ne cache que des « marchés blancs», moins de coûts économiques et, grâce à cela, peuvent se dérouler la liberté économique, l’innovation et le progrès social de chaque personne.

On peut se demander pourquoi Pareto ne s’était guère montré intéressé par les coûts en question quoique ces derniers fussent essentiels.

V. L’oubli de Pareto … au profit d’Edgeworth ou Bowley.

20. L’explication de la valeur que Pareto a proposée a été imputée, par la suite, par les économistes à Edgeworth ou à Bowley.

En effet, en 1972, Vincent J. Tarascio, économiste de l'Université de Caroline du Nord à Chapel Hill (Etats-Unis d’Amérique), a relevé dans un article du Western Economic Journal intitulé  target="_blank"71; A Correction: On the Genealogy of the So Called Edgeworth Bowley Diagram" :

"Presumably, when a tag bearing an individual's name is attached to a concept or conceptual device, it is done to designate priority of discovery.

In that case, the box diagram so extensively used in the literature and generally attributed either to Edgeworth or to Edgeworth and Bowley is mislabelled.

To my knowledge, the box diagram does not appear anywhere as such in Edgeworth's writings, and Bowley was not the first to use the box device.

The purpose of this note is to show where and when the diagram really originated. It is curious that, with very few exceptions, when the box device is attributed to Edgeworth or Edgeworth-Bowley, no sources are cited at all.

So far as Edgeworth is concerned, in the few instances where a source is cited, it is Mathematical Psychics (188l), but usually without page reference.

Baumol alone, among the authors I have consulted, gives a page reference.

Neither on that page nor anywhere else in Mathematical Psychics nor in the three volumes of Edgeworth's Papers

Relating to Political Economy is a box diagram to be found.

It might be argued that the idea of a box construction is suggested in Mathematical Psychics in either of two diagrams (pp. 28 and 114).

Can Edgeworth's graphs be converted to a box apparatus by simple geometric manipulation?

The answer is no - a geometric manipulation of Edgeworth's diagram on page 28 of Mathematical Psychics results in a box diagram which is nonsensical in terms of the conventional box diagram.' "

Et Tarascio d'en arriver à retracer les origines de la soi-disant « boîte de Edgeworth – Bowley » à partir du Manuel d’économie politique de Pareto (1905).

Il montrait ainsi que Pareto, non pas Francis Ysidro Edgeworth, fut le premier à présenter le diagramme de la boîte, sous sa forme contemporaine.

L’intérêt de la « boite de Pareto » était de montrer que le prix d’une marchandise en une autre résultait de l’accord d’échange dont étaient convenues deux personnes sur deux (quantités de) marchandises.

Le prix d’une marchandise était un taux d’échange convenu entre deux personnes, une quantité unitaire convenue d’une marchandise dans l’autre, par exemple, dans ce qu’on dénommait alors « monnaie ».

21. Pourquoi alors a-t-on appelé, par la suite, "boite d'Edgeworth-Bowley", la « boite de Pareto »?

Quatre années plus tard, en 1976, James L. Weatherby Jr., économiste de l'Université du Texas à Austin, a pris la balle au bond dans un article écrit dans la revue Economic Inquiry intitulé  target="_blank"220;Why Was It Called an Edgeworth Bowley Box? A Possible Explanation” (en français, "Pourquoi l'a-t-on appelée boite d'Edgeworth Bowley? Une explication possible.").

Weatherby Jr. ne s'est pas intéressé à l'oubli de Pareto, fondateur attitré de la « boite », mais a recherché la cause de l'oubli.

J'en extrais les propos suivants.

"In a recent paper, Vincent J. Tarascio (1972) has traced the origins of the so-called Edgeworth-Bowley Box Diagram to Pareto’s Manual.

His evidence shows that Pareto, not Edgeworth, was the first to present the box diagram in its contemporary form.

Tarascio leaves unanswered the question why the box diagram was attributed to Edgeworth and Bowley rather than Pareto.

This note advances one possible explanation.

Marshall’s first edition of the Principles in 1890 contained an appendix at the end of Book V entitled “A Note on Barter.”

In this appendix Marshall discussed the indeterminacy of the “contract” between two individuals with the use of his famous apples and nuts example.

Edgeworth (1891a) in an article in the March 1891 issue of Giornale degli Economisti took issue with Marshall’s interpretation of the “contract” process, arguing that the indeterminancy was the result of the lack of competition rather than the fact that the marginal utilities of both goods were changing as Marshall had maintained.

Edgeworth used the diagram which is superimposed on the Pareto Box in Figure 1.5)

_______________

5)

The figure actually used by Edgeworth was the insert rotated ninety degrees clockwise so that OX becomes the horizontal axis which measures the quantity of apples exchanged while the vertical axis, OY, measures the quantity of nuts exchanged.

Edgeworth used this diagram to show that the final equilibrium could be c or d’ or any point on the contract curve between Q and P.

As may be seen, this figure represents the process of determining a Pareto Superior point to 0, and can with liberal interpretation be called a 'box diagram'. 6)

_________________

6) As pointed out by Jaffe (1974, p. 344) the point 0 was never clearly specified by Edgeworth, in his Mathematical Psychics, a fact which made the limits of his “box” indeterminate."

VI. Conclusion.

22. Au fondement de l’économie politique, il y avait au XIXème siècle, la « théorie de la valeur » (cf. Asser, 1893 et target="_blank" ce billet de juin 2015).

Les quantités de marchandises qu’étaient l’offre ou la demande de marchandises étaient des valeurs, tout intermédiaire des marchandises était une valeur, ce qu’on dénommait « monnaie » était une valeur, les prix en monnaie étaient des valeurs.

Rétrospectivement, on peut envisager que la « valeur », « prix en monnaie d’une marchandise », était

- autant une cause non définie des lois d’offre et de demande de marchandises, une égalité des lois (cf. Cournot) ou un rapport de l'offre à la demande (cf. Mill) entre deux populations de personnes

- qu’un "taux d'échange" convenu de deux marchandises entre deux personnes (cf. Pareto).

Bref, la « valeur » était multiple et n’était pas, en particulier, à opposer au « prix » … contrairement à ce que les socialistes sont arrivé à faire croire à tout un chacun jusqu’à aujourd’hui inclus (cf. le Dictionnaire de science économique où A. Scannavino définit le mot « valeur » à partir de l’opposition entre « valeur » et « prix »…) 7)

7) Cf. Les Echos, 17 novembre 2003.

23. En suivant la méthode qui a consisté à interpréter la notion algébrique d’« élasticité-prix infinie » de l’offre de marchandises supposée, en termes de « concurrence », des économistes ont oublié la « fixation des prix en monnaie » par les pouvoirs publics, autre interprétation possible,

En tant que méthode, l’interprétation de la notion mathématique en termes de concurrence devrait donc être abandonnée car elle n’est pas séparable de la fixation des prix en monnaie par l’autorité et car les deux propositions sont antithétiques.

Elle devrait l’être d’autant plus à cause de toutes les implications ambigües qui conduisent à ne pas mettre l’accent sur ce que des économistes ont caché ou ignoré, à savoir les coûts des marchés (« marché blanc » pour l’un, « marché noir » pour l’autre).

Elle ne conduit à rien sinon à détourner du bon sens, à savoir de celui de l’amoindrissement des coûts économiques par les gens du fait de la liberté.

La méthode est d’autant moins rationnelle qu’en théorie, la notion de « marché » ne devrait pas être limitée à ce type d’échange de « valeurs » entre deux populations de personnes, inventé par Cournot.

Elle devrait aussi inclure l’échange synallagmatique développé par Pareto, qu’il soit direct ou indirect.

Elle devrait surtout inclure le fait souligné par Say qui voulait que la personne, toute personne, offrît des marchandises dans un premier marché pour pouvoir demander des marchandises qu’elle préférait dans le second marché.

Etant entendu que l’intermédiaire des échanges qu’est ce qu’on a dénommé « monnaie » existe, le fait de Say exclut que les marchés « à la Cournot » ou « à la Mill » qu’en déduisent les économistes depuis lors, soient agrégés en un grand marché unique ou des marchés segmentés.

Par exemple, l’équilibre économique général ou l’équilibre macroéconomique qui en sont déduits, n’ont pas de signification économique, ils sont des absurdités.

Mais, ayant mis de côté l’idée de Say qui voulait que la personne, toute personne, offrît des marchandises dans un premier marché pour pouvoir demander des marchandises qu’elle préférait dans le second marché, ils ont oublié qu'il empêchait d’envisager, en théorie, une seule égalité ou un seul équilibre des marchés, mais en nécessitait au moins deux successifs à considérer, l’un en relation avec l’offre qui cache une demande (« marché de l’offre »), l’autre en relation avec la demande qui cache l’offre (« marché de la demande »).

Tout reste à faire dans le domaine.

Références.

Asser, H.L. (1893), « Frédéric Bastiat et les néo économistes autrichiens  », Journal des économistes, mars, pp.337-346.

Bastiat, Frédéric (1850a), « de la valeur », Harmonies économiques, chap. target="_blank" V, http://bastiat.org/fr/de_la_valeur.html

Bastiat, Frédéric (1850b), « Concurrence  target="_blank"7;, http://bastiat.org/fr/concurrence.html

Courn target="_blank"ot, Antoine Augustin (1838)< target="_blank"/a> Recherches sur les principes mathématiques de la théorie des richesses, http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6117257c

target="_blank"

Humphrey, Thomas (1992), « Marshallian Cross Diagrams and Their Uses before Alfred Marshall: The Origins of Supply and Demand Geometry », Federal Reserve Bank of  Richmond Economic Review, mars/avril.

target="_blank"

http://www.institutcoppet.org/2011/06/...-de-valeur-1892

Jevons, Stanley (1898), Money and the Mechanism of Exchange, New York, D. Appleton and Company, target="_blank" http://ia700400.us.archive.org/2/ite...echanism00jevo/

target="_blank"

Lecaillon, Jacques (1988), Eléments d’économie industrielle, Montchrestien, Paris.

Menger, Carl, (1892) « La monnaie, mesure de la valeur » Revue d’économie p target="_blank"olitique, http://www.institutcoppet.org/2011/06/10/menger-la-monnaie-mesure-de-valeur-1892

Mill, John Stuart (…)Principles of Political Economy with some of their Applications to Social Philosophy, http://www.econlib.org/library/Mill/mlP0.html

Pareto, Vilfredo(1909), Manuel d’économie politique, http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5518153f

Pareto, Vilfredo (1896-97) Cours d'économie politique< target="_blank"/em>, http://www.institutcoppet.org/20...vilfredo-pareto

Pareto, Vilfredo (1893), « Ce maudit laissez faire », Le monde économique, 23 septembre, p target="_blank"p.35 et sq.. http://classiques.uqac.ca/cla..._ideologies.pdf :

Say, Jean-Baptiste (1815) Catéchisme d'économie target="_blank"politique, http://classiques.uqac.ca/...catechisme.html .

Scannavino, Aimé (2003) « valeur », Les Echos, 17 novembre.

Tarascio, Vincent J. (1972), « A Correction: On the Genealogy of the So Called Edgeworth Bowley Diagram&q target="_blank"uot;, Western Economic Journal, pp.193-197. http://www.readcube.com...599.x?locale=en

Weatherby Jr., James L. (1976), “Why Was It Called an Edgeworth Bowley Box? A Possible Explanation target="_blank"”, Economic Inquiry , pp.294-296.  target="_blank"

http://www.readcube....396.x?locale=en

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Georges Lane enseigne l’économie à l’Université de Paris-Dauphine. Il a collaboré avec Jacques Rueff, est un membre du séminaire J. B. Say que dirige Pascal Salin, et figure parmi les très rares intellectuels libéraux authentiques en France. Publié avec l’aimable autorisation de Georges Lane. Tous droits réservés par l’auteur
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