Si vous gagniez un peu moins
de 20.000 dollars par an, mais que vous étiez sûr de les toucher, que vous
travailliez ou non, travailleriez-vous ?
Beaucoup n’en prendraient pas
la peine. Et la raison de leur choix serait évidente : les gens aiment
avoir du temps libre et en accepteraient plus avec grand plaisir s’ils
étaient payés pour ne rien faire (environ 6,91 dollars par heure).
Le pays des merveilles
intellectuel
Les intellectuels du pays des
merveilles auraient besoin que l’on leur offre une éducation corrective pour
ne pas avoir su se rendre à l’évidence.
Voici un article intitulé Guaranteed $20K income
for all Canadians endorsed
by academics.
Un groupe d'intellectuels et d'activistes tente actuellement
de promouvoir un projet ambitieux qui viserait à garantir à chaque Canadien
un revenu minimum – qu’ils aient un emploi ou non.
Rob Rainer, l’un des directeurs de la campagne Basic Income Canada Network, rêve d’un pays où tout le monde
pourrait recevoir un salaire minimum garanti de 20.000 dollars par an.
« Nous pensons pour la plupart d’entre nous que
personne ne devrait vivre dans la pauvreté », a déclaré Rainer lors d’une
conférence qui se tenait le weekend dernier à l’Université McGill.
« C’est essentiellement ce que nous tentons d’achever ».
Plus de 100 conférenciers et participants étaient présents
lors de la conférence, qui s’est concentrée sur les mérites d’un revenu
minimum garanti qui pourrait remplacer ou venir compléter les programmes sociaux
existants.
L'idée n'est pas nouvelle – le gouvernement du Canada et
du Manibota en a déjà fait l’expérience dans les
années 1970 – mais a récemment refait surface.
La Suisse devrait tenir un référendum non contraignant cet
automne dans l’idée de garantir à chaque citoyen un revenu annuel de 35.900
dollars canadiens.
Aux Etats-Unis, l’idée fait des adeptes auprès des deux
partis.
« L'idée n'a rien de nouveau, elle n’est pas vraiment
radicale », a ajouté Rainer, avant d’expliquer que les personnes âgées
et les familles avec enfants reçoivent une forme de revenus garantis de la
part du gouvernement.
« Ce qui est radical en revanche est d’appliquer
un revenu garanti à la population en âge de travailler, et l’idée que chacun
puisse toucher ce revenu, peu importe qu’il participe ou non au marché du
travail. C’est une idée assez radicale pour notre culture, parce que la
plupart d’entre nous ont grandi en entendant partout que pour survivre, il
faut travailler ».
Une
stupidité radicale
Aucun de ces génies n’a pris la peine de calculer ce que
cela impliquerait en termes de taxes, et les conséquences qu’un revenu
garanti aurait sur le grand nombre de gens qui préfèrerait rester à la maison
à regarder la télé ou partir pêcher plutôt qu’aller travailler si leurs
revenus restaient les mêmes.
A dire vrai, en raison des coûts du transport et des
repas, les gens qui travaillent pour 9,61 dollars par heure s’en tireraient
moins bien que ceux qui obtiennent 9,61 dollars de l’heure à rester assis chez
eux.
Et combien d’immigrants clandestins un tel projet
pourrait-il attirer ?
Et pourquoi s’arrêter à 20.000 dollars ?
Les sociétés auraient à augmenter le salaire minimum à
30.000 ou 40.000 dollars pour attirer de nouveaux employés. Les prix grimperaient,
et l’inflation qui en naîtrait ferait du revenu minimum de 20.000 dollars un revenu
trop peu élevé pour survivre.
Un collégien pourrait s’en rendre compte. Mais les intellectuels du pays des
merveilles, dénués de sens commun et qui n’ont jamais fait l’expérience du
monde réel, ne le peuvent pas.