La hantise de tous les collectionneurs ou les acheteurs de pièces d’or en général c’est de se faire refourguer une fausse pièce par un vendeur peu scrupuleux. Mais peut-être que, dans un avenir proche, ce genre de mésaventure ne sera plus à craindre grâce à une toute nouvelle invention : le spectromètre portable.
Cette année encore, le Consumer Electronic Show (CES) qui s’est tenu à Las Vegas au début janvier, a été l’occasion pour de nombreuses sociétés hi-tech de présenter leurs toutes dernières nouveautés en matière de nouvelles technologies mais aussi et surtout d’objets connectés. De la cravate wifi, à la fourchette qui vibre pour vous empêcher de manger trop vite, en passant par la brosse à cheveux connectée, l’humanité reconnaissante a pu ainsi avoir un aperçu de ce que l’avenir lui réservait en matière d’amélioration du quotidien. Ou pas.
Un spectromètre de poche pour détecter les fausses pièces ?
Plus sérieusement, au milieu de tous ces gadgets à l’intérêt parfois discutable, certaines perles ont émergée comme par exemple le premier smartphone à spectromètre intégré. Développé par société israélienne Consumer Physics, le SCIO est le dernier avatar d’une série de dispositifs mis au point depuis 2014 en vue de créer un véritable spectromètre de poche permettant de scanner des matériaux ou des objets physiques pour en connaître la composition moléculaire. Désormais intégrée à un smartphone, le Changhong H2, cette technologie devient accessible au grand public, d’autant qu’il n’en coûtera que 500 dollars pour disposer ainsi de son propre spectromètre de poche.
Certes, le SCIO servira principalement à tester la composition des aliments, des médicaments ou des liquides, ce qui a d’ailleurs valu à la société éditrice d’être récompensée à plusieurs reprises, notamment par l’UNESCO ou encore le Forum économique mondial. Mais au-delà de son utilité « sanitaire », on peut d’ores et déjà imaginer de futures applications au nombre desquelles la détection des contrefaçons de métaux précieux, et plus spécialement de pièces d’or, ne serait pas des moindres. En effet, on ne compte plus les acheteurs de napoléons ou de pandas floués par des fausses pièces fourrées au tungstène et plaquées or pour faire illusion. Idem pour les lingots et même certains bijoux dont la facture pourtant grossière parvient néanmoins à tromper les acheteurs les moins vigilants ou les moins expérimentés.
Des fraudes qui alimentent la méfiance à l’égard des pièces d’or
Jusqu’ici, les seuls qui pouvaient confirmer ou non la bonne qualité d’une monnaie étaient les comptoirs de négoce en métaux précieux, ou encore certaines boutiques ayant pignon sur rue qui disposaient d’un spectromètre pouvant mesurer les différentes proportions de métaux précieux présents dans une pièce. Désormais, on peut espérer que de plus en plus de particuliers disposeront de cette technologie, faisant enfin reculer des pratiques frauduleuses qui découragent encore trop souvent les épargnants d’investir dans les pièces d’or.
Néanmoins, il faudra sans doute attendre encore un peu car, pour l’instant, la commercialisation du SCIO reste réservée au marché… chinois. Un choix particulièrement ironique quand on sait que l’essentiel des fausses pièces qui inondent la planète viennent de Chine. Mais c’est en même temps une stratégie commerciale parfaitement logique car les Chinois restent malgré tout les premiers acheteurs au monde de pièces et bijoux en or avec les Indiens.