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IV. Le Drame Actuel : crise financière, crise industrielle, crise
de l’emploi
Le Mexique: obligation d’utiliser le
“remède” protectionniste
Le Mexique possède son pétrole,
et il en a peut-être davantage qu’on ne le dit.
Espérons-le ! Notre économie est moins complexe, moins
sophistiquée que celle des USA. Selon une étude faite par le
Trésor mexicain en 2007, 85% des mexicains n’ont pas de compte
bancaire – un bon signe : on peut donc toujours tout à fait
se passer des cartes de crédits et des dettes qui leur sont
associées. L’économie mexicaine, comme nous le voyons, ressemble
à une large pyramide aplatie. Elle est plus stable que les gratte-ciel
de l’économie américaine, une économie assez
complexe. Le Mexique est mieux paré pour survivre à la crise
actuelle que les USA.
Dans la grande crise financière
actuelle de la fausse monnaie, nous sommes susceptibles de voir certains pays
autour du globe recourir au protectionnisme: Les meneurs seront les
mêmes pays qui, récemment, prônaient la
« globalisation ». Et dans ce cas de figure probable,
le Mexique devra suivre. C’est loin d’être un
scénario idéal mais c’est un impératif en
l’absence d’étalon or. Le protectionnisme limite
l’efficacité productive de tout pays parce qu’il limite le
marché des produits protégés à son propre
marché national. Un marché limité limite en retour
l’efficacité. L’offre de biens disponibles à la
population sera plus limitée et donc probablement de moindre
qualité à un niveau de prix plus élevé (Le
protectionnisme aura des effets similaires aux USA).
Le Mexique devra réduire ses
importations dans un futur proche. Sinon, il lui faudra se résoudre
à une série de dévaluations monétaires. Le
protectionnisme n’est pas la meilleure politique mais le Mexique sera
probablement contraint d’y recourir, en raison de l’absence
d’étalon or, qui serait le meilleur moyen de créer des
emplois dans le reste du monde
« développé » et ici également.
La véritable cure
Si le Mexique aspire à davantage, nous
devrons attendre la restauration de l’étalon or au niveau
mondial. Entre-temps, ni la démagogie ni le socialisme ne
résoudront nos problèmes. Seul
l’étalon or peut nous permettre d’y arriver.
Pour que notre capacité industrielle
nous permette d’accéder aux marchés internationaux et
pour que les mexicains puissent accéder aux marchés
internationaux, il sera nécessaire de restaurer l’étalon
or. Les accords commerciaux bilatéraux ne sont pas optimaux.
L’optimum serait d’avoir un monde qui soit un marché dans
lequel les paiements des exportations sont compensés par les
importations et dans lequel les soldes résiduels sont
réglés en or. Les paiements en or des soldes
déficitaires d’exportations et la collecte en or des surplus
d’exportations sont une condition sine qua non. Sous
l’étalon or, le Mexique achèverait la
prospérité et le plein emploi de notre admirable main
d’œuvre.
Les produits chinois et asiatiques en
général, qui aujourd’hui minent notre capacité
industrielle et créent du chômage parce que nous ne pouvons
concurrencer les salaires extrêmement bas des pays asiatiques, cesseraient
d’être un problème sous l’étalon or :
si les pays asiatiques qui
aujourd’hui envahissent nos marchés n’achètent pas
des quantités équivalentes de produits mexicains- ce qui est le
cas actuellement- ils ne seraient pas en mesure d’exporter vers le Mexique.
L’étalon or équilibrerait justement les importations et
les exportations et il empêcherait la destruction stratégique de
notre industrie et nous fournirait une protection naturelle, sans recours
à des barrières protectionnistes.
La thérapie dont le Mexique a besoin -
la restauration de l’étalon or – est ce dont le monde a
également besoin pour récupérer une santé
économique et une prospérité durable.
Une fois l’étalon or
rétabli, les américains ne seront plus en mesure
d’acheter des biens provenant de Chine à moins que les chinois
n’achètent des biens américains de valeur identique. Si
les chinois ne trouvent rien de valable à acheter aux USA, alors les
américains seront incapables d’acheter des biens chinois.
C’est aussi simple que cela. Pour continuer à vendre à
l’occident, la Chine devra ouvrir grand ses portes aux importations !
Si les américains pensent qu’ils
ne peuvent acheter des biens chinois, les américains vont manufacturer
ces biens eux-mêmes. Des industries et de nouveaux emplois vont surgir
comme des champignons immédiatement pour satisfaire la demande
américaine. L’équilibre international va être
rétabli et le chômage va disparaître.
Le protectionnisme n’est pas un
traitement, c’est un pansement. Le Mexique n’atteindra pas la
prospérité dont il est capable grâce au protectionnisme ou en
recourant aux mesures socialistes qui écrasent l’esprit
créatif individuel. Nous ne pouvons pas non plus succomber en renoncer
à notre nationalité et en acceptant une absorption par les USA,
en imitant les mesures (très coûteuses) que le gouvernement
américain actuel impose à ses citoyens. La combinaison
idéale pour le Mexique implique une dose modérée de
nationalisme, un gouvernement qui ne fait pas de déficits et une
institution de pièces de monnaies en argent d’une once, la
« Libertad » pour stimuler et protéger
l’épargne et éventuellement la participation à un
nouvel étalon or mondial dans lequel notre nation pourrait trouver une
opportunité de remplir sa destinée.
L’étalon or est le
créateur et le protecteur des emplois.
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