La situation politique en Allemagne pour que la petite mère du peuple
Angela Merkel puisse exercer son 4e mandat consécutif est compliquée. Très
compliquée même, et il est devenu complètement envisageable que ce quatrième
mandat soit celui de trop pour Angela Merkel.
Alors qu’en fin de semaine dernière le SPD et le parti de Merkel ont
décidé de former un gouvernement de coalition sous la pression notamment du
Président allemand, et bien que cet accord n’ait pas franchement eu encore le
temps de s’appliquer, il est déjà remis en cause par une grande partie des sociaux-démocrates
qui doivent se réunir en congrès pour ratifier… ou pour refuser cet accord.
Ce congrès se tiendra le 21 janvier et en cas de refus, cela ouvrira la
voie directement à de nouvelles élections où seule l’extrême droite allemande
pourrait sortir son épingle du jeu ; même si elle ne remporterait pas les
élections, elle s’installerait probablement plus fortement dans le paysage
politique avec à la clef, la possibilité de rendre encore plus difficile un
accord de gouvernement et la mise d’une coalition.
En cas de nouvelles élections, que se passerait-il pour Merkel ?
Si Angela Merkel n’est pas capable de former un gouvernement et une
coalition viable autour d’elle, il est fort probable qu’elle ne pourrait sans
doute pas mener son parti à la bataille et qu’elle devrait renoncer, ce qui
poserait un gros problème, car Merkel écrase la vie politique allemande et
empêche de nouveaux talents politiques d’émerger, ce qui laisserait un vide
important pour ce tour-ci dans son camp.
C’est d’ailleurs peut-être même le calcul cynique du SPD.
Accepter en façade un accord relativement mauvais pour montrer de la bonne
volonté et prouver les responsabilités de ses dirigeants qui acceptent de se
sacrifier pour le bien commun, en sachant pertinemment que la base, elle,
refusera de ratifier un tel accord.
En refusant de ratifier cet accord, les militants du SPD obligeront le
président allemand à convoquer de nouvelles élections et l’échec de Merkel
devrait la pousser dehors.
Finalement, ce serait un boulevard pour le SPD allemand.
Nous allons peut-être vers une aggravation de la crise politique plus que
vers sa résolution.
Cela dit, cela devrait à court terme, à mon sens, avoir peu d’impact
économique car finalement, les pays, même sans gouvernement, continuent de
fonctionner comme si de rien n’était ou presque.
Pensez à l’exemple belge, sans gouvernement pendant plus d’un an. La
Belgique se portait comme un charme.
Finalement, ce constat en dit long sur l’utilité marginale de nos classes
politiques, et… sur leurs capacités de nuisances.
Néanmoins, la carrière et la longévité de Merkel furent exceptionnelles.
La photo qui illustre cet article le prouve. Poutine et Merkel, auront vu
passer, Chirac, Sarkozy, Hollande et Macron… finalement, que la France est
instable!
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !