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Coup d’arrêt pour la privatisation du NHS

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Publié le 09 février 2015
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Rubrique : Editoriaux

 

 

 

 

L’opérateur privé Circle Holdings renonce à son contrat avec le National Health Service (NHS) pour la gestion du premier hôpital privatisé d’Angleterre. Alors que l’accord d’origine prévoyait une concession de 10 ans, le groupe privé jette l’éponge après seulement 3 ans d’exploitation. À l’origine de cette décision, nous trouvons des difficultés financières mais surtout un rapport désastreux de la Care Quality Commission (CQC), l’organe de contrôle du NHS. Derrière ce rapport se cache la main du Labor Party qui entend centrer la campagne électorale sur la question des soins de santé.

 

Toute l’affaire commence en 2006 dans la petite ville de Huntingdon, près de Cambridge, dont l’hôpital local est en faillite virtuelle. Les citoyens se mobilisent pour demander sa survie, mais le NHS refuse d’organiser un renflouage. Le gouvernement travailliste de l’époque se tourne alors vers l’idée d’une privatisation de l’activité, le NHS conservant les bâtiments. Au terme d'une longue procédure, le nouveau gouvernement de coalition attribue la gestion de l’hôpital à Circle Holdings à partir de février 2012. La firme privée reprend la dette et promet de l’éponger en 10 ans. Le cas est unique en Grande Bretagne qui a des cliniques privés mais dont les hôpitaux publics sont restés une chasse gardée du NHS. Tant les partisans que les opposants des privatisations en font un symbole à travers tout le pays.

 

Les débuts de l’aventure sont prometteurs. Le nouvel opérateur applique des techniques managériales participatives. « Il y a encore beaucoup d’inefficiences dans le NHS car c’est une bureaucratie qui s’est construite pendant des années, et nous devons changer ça » déclarait Jim O’Connel, le nouveau directeur de l’hôpital. « Nous remettons le pouvoir de décision dans les mains des médecins et des infirmières. » Les résultats sont foudroyants. L’hôpital connait désormais les listes d’attentes les plus courtes et 98 % des patients sont soignés dans les délais prescrits par le NHS. Largement au-dessus de la moyenne anglaise qui tourne autour de 80%. Malheureusement, les résultats financiers ne suivent pas et le management ne parvient pas à compenser les récentes coupes de remboursement dans le système anglais de sécurité sociale. À ces problèmes financiers viennent s’ajouter le rapport calamiteux du CQC qui attribue à l’hôpital la pire note possible : « inadéquat ».

 

Le rapport du CQC a été jugé « inéquitable » par la direction et « inconsistant » par le Dr Hamilton, présidente du conseil de médecins de l’hôpital. Par contre, l’ancien ministre de la santé travailliste s’est  servi de ce rapport pour critiquer la décision de la coalition actuelle de confier l’hôpital à Circle Holdings.  La récupération politique est d’autant plus absurde qu’il avait lui-même présidé au choix d’une privatisation. Mais la situation se complique quand on découvre que le rapport se fonde sur l’idée que les enfants sont dans une situation « potentiellement dangereuse » par manque d’infirmières spécialisées en pédiatrie. Or, le Dr Nik Jonhson, un des pédiatres de l’hôpital interrogé pour ce rapport, est candidat du Labour aux élections de mai. L’équipe d’inspection elle-même était dirigée par un militant anti-privatisation. Pendant que le Parti travailliste cherche à envenimer la situation à des fins électorales, les habitants de Huntingdon peuvent de nouveau craindre la disparition de leur hôpital.

 

Les problèmes des services d’urgence britanniques sont mondialement connus et les premières statistiques pour 2014 annoncent une des pires années en termes de file d’attente et d’incapacité à prendre les patients en charge. Dans ce contexte, l’abandon du Hinchingbrooke hospital par Circle Holdings est une défaite pour tout le monde. La piste de la privatisation partielle du NHS risque fort d’être abandonnée par le prochain gouvernement, quel qu’il soit.

 

 

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