Alors que le pays traverse une crise économique plus longue que celle de la Grande Dépression, la Grèce se dirige vers son quatrième plan de sauvetage.
En plus des craintes d’un Grexit (souhaité par de nombreuses voix, en Grèce comme à l’étranger), Ted Malloch, l’ambassadeur proposé par Trump à l’Union européenne, a fait planer le doute sur la survie de la zone euro.
Il a notamment déclaré qu’Athènes pourrait retourner à la drachme.
Certains diront que Trump et ses « sbires » n’en loupent pas une ; d’autres comme moi ne peuvent que constater que le problème de Trump et de ses sbires c’est de simplement décrire des réalités sans fards et qu’évidemment, cela n’est pas très beau à voir, pire : cela fait même très peur !
Nous sommes dans une situation catastrophique.
Il n’y aura aucune bonne façon d’en sortir.
Comme nous l’avons déjà noté, et ce pour la énième fois, le FMI a averti que la Grèce ne serait pas en mesure d’atteindre les objectifs fiscaux fixés par ses créditeurs. Une fois de plus, le FMI a insisté sur le fait qu’il ne fera pas partie d’une « troïka », à moins que les objectifs fixés à la Grèce soient réalistes. L’histoire nous porte à croire que le FMI se pliera aux exigences de l’Allemagne pour s’accorder sur un plan bâclé censé une fois de plus remettre la Grèce sur les bons rails. Cela fait des années que ce cirque continue, de grâce…
Quelques jours seulement après avoir été accusé de « malveillance scandaleuse » envers l’UE pour avoir publiquement déclaré qu’elle « a besoin d’être un peu dressée », le Guardian a rapporté que le candidat de Trump, Ted Malloch, a déclaré mercredi que la zone euro dans sa forme actuelle a peu de chances de durer plus de 18 mois :
« La question de la survie de la zone euro est clairement à l’agenda », a-t-il déclaré à la chaîne TV grecque Skai dans un talk-show de fin de soirée. « Nous avons eu la sortie de l’Union européenne de la Grande-Bretagne, il y a des élections dans d’autres pays européens, donc je pense qu’il s’agit de quelque chose qui sera déterminé au cours de l’année prochaine, d’ici un an et demi.
Pourquoi la Grèce est-elle encore au bord du précipice ? Il y a une furieuse impression de déjà vu, quand cela va-t-il s’arrêter ? Je pense que, cette fois, les chances de voir la Grèce sortir de son initiative de l’euro sont plus grandes. »
Malloch, homme d’affaires s’étant clairement positionné en faveur du Brexit, doit encore être confirmé à son poste d’ambassadeur américain auprès de l’Union européenne. Il a déclaré être tout à fait d’accord avec le tweet de Trump de 2012 affirmant que la Grèce devrait retourner à la drachme.
« Je pense que Trump avait raison. Je dirais que cela aurait dû être fait il y a 4 ans, cela aurait été probablement plus facile ou plus simple à l’époque », a-t-il déclaré au présentateur principal de l’émission, Alexis Papahelas.
Malloch a déclaré : « J’ai voyagé en Grèce, rencontré beaucoup de Grecs, j’ai des amis universitaires qui vivent en Grèce et ils disent que ces plans d’austérité font énormément de tort au peuple grec, que la situation est tout simplement intenable. Il faut se demander si ce qui les attend demain peut être pire que la situation actuelle. »
« La plus grosse inconnue n’était pas une sortie de la zone euro, mais l’éventuel chaos engendré par l’adoption d’une nouvelle monnaie par la Grèce », a-t-il déclaré.
« Si le FMI ne participe pas à un prochain plan de sauvetage qui n’inclut pas l’effacement d’une partie de la dette, et c’est ce qu’il dit, nous aurons alors plus ou moins un blocage avec les créditeurs de la zone euro », a dit Malloch, ajoutant qu’il était impératif que les États membres de l’UE acceptent l’annulation d’une partie substantielle de l’énorme dette publique grecque.
« Maintenant, nous savons que tout cela met principalement la pression sur l’Allemagne, qui reste opposée à toute action de ce type, donc je pense que cela suggère que la Grèce pourrait devoir couper le cordon en sortant de la zone euro », a-t-il déclaré.
Source : ZeroHedge