Le "jeu" est le fait de parier de l'argent (ou quelque
chose de valeur) sur un événement dont l'issue est incertaine. Trois éléments
sont requis : une contrepartie, la chance et l'attribution d'un prix. Vous
placez un pari et, si vous êtes chanceux, vous gagnez un prix, mais vous
prenez aussi le risque de tout perdre. Le jeu existe depuis des milliers
d'années et peut-être même plus longtemps. Les premiers dés à 6 faces
datent de 3000 ans. Le jeu est devenu plus organisé lorsque les casinos ont
été établis. Le premier casino connu a vu le jour à Venise au début des
années 1600.
Le mot "casino" signifie littéralement "petite
maison" en italien. Maison qui tient aussi le rôle
de banquier. Les probabilités sont naturellement en faveur de
la maison, et ce depuis des siècles. Les banquiers (ou la maison) ont fait
fortune au cours des 100 dernières années, et particulièrement lors des
25 dernières, une période où la manipulation de marché a pris
des proportions énormes.
Les gouvernements et les banquiers centraux ont transformé les marchés
d'investissement en un immense casino rempli de gagnants, dont la
plupart sont les banquiers eux-mêmes.
dérivés - La "maison" gagne toujours
Les banquiers centraux et commerciaux ont créé le
casino parfait, où le banquier sort souvent gagnant. Premièrement,
le banquier émet l'argent avec un effet de levier infini. Puis il fixe les
conditions - taux d'intérêt, frais, modalités, etc. Pour améliorer
encore plus ses chances, le banquier manipule également les marchés en
sa faveur.
Le marché des produits dérivés est le préféré des banquiers. C'est le plus
grand marché financier du monde. Il se compose principalement d'instruments
de gré à gré (OTC) non réglementés. Un dérivé tire sa valeur d'actifs
sous-jacents tels que les actions, les indices boursiers, les obligations,
les devises, l'or, l'argent, etc.
Les produits dérivés sont la plus grande source de revenus du
système financier et ont rendu de nombreux banquiers très riches. Le
système est totalement biaisé contre les acheteurs des dérivés. Les prix
sont fixés de sorte que l'émetteur de l'instrument dérivé encaisse
pratiquement à chaque fois. Les prix sont toujours fixés pour que la banque
perçoive 100% de la prime et ne la paie jamais. Quand la maturité d'un
produit dérivé en situation de gain potentiel approche, la banque fera tout
son possible pour manipuler le prix afin que le produit dérivé expire sans
valeur.
Il est important de comprendre qu'un dérivé tire sa valeur d'un
actif sous-jacent, mais qu'il n'y a absolument rien pour soutenir le dérivé,
à l'exception de la solvabilité de l'émetteur.
L'or à 1.4 million $ pour couvrir la défaillance des dérivés
La valeur des dérivés en circulation s'établie à
environ 1.5 milliondemilliards $. La Banque des
règlements internationaux (BRI) rapporte un chiffre de 500 000 milliards $.
Mais ce chiffre n'est pas crédible puisqu'il a été ajusté il y a quelques
années après compensation d'une grande partie de l'exposition
brute. L'exposition brute aux dérivés est 1070 fois supérieure à la
valeur de l'or détenu par la banque centrale des banques centrales.
Donc, si les banques centrales devaient couvrir une implosion du marché des
dérivés avec de l'or, le prix de l'or serait multiplié par plus de 1000 pour
atteindre 1.4 million $. Cela paraît irréaliste, mais rappelez-vous que
l'once d'or était à 100 trillions de marks pendant la République de Weimar et
que son prix atteint aujourd'hui 53 millions de Bolivars au Venezuela (370
millions de bolivars au marché noir). Alors que les marchés du crédit
implosent et que l'impression monétaire commence sérieusement, un prix de 1.4
million $ pourrait être beaucoup trop bas.
Deutsche Bank - Produits dérivés à effet de levier 650X
Si nous examinons l'exposition aux produits dérivés de certaines des
grandes banques, nous constatons que le tableau est très sombre :
Avec des fonds propres à hauteur de 0,15 % à 0,5 % de l'exposition totale,
ces banques ont peu de chances de survivre à la prochaine crise.
L'exposition indiquée est très inférieure à l'exposition réelle
puisqu'elle est basée sur le calcul de la BRI. Le montant réel est probablement
deux fois plus élevé. Cela montre tout de même le risque énorme auquel ces
banques sont exposées. Elles diront bien sûr qu'il s'agit de l'exposition
brute et que la position nette correspond à une fraction du
brut. Cet argument est valable sur un marché ordonné lorsque la contrepartie
paie. En 2007-9 nous avons vu ce qu'il pourrait se passer en cas
de défaillance de la contrepartie (Lehman). Le système
financier mondial a dû être sauvé in extremis. Mais comme la dette
mondiale a doublé depuis et que les risques ont grimpé en flèche, la
prochaine fois que nous aurons une crise mondiale, la contrepartie risque
fort de faire défaut.
Dérivés - Trop gros pour être sauvés
Le risque sur le marché des dérivés n'est pas reconnu par les
banques, les banques centrales ou les marchés. Lors de la crise financière de
2007-2009, les produits dérivés liés aux prêts hypothécaires ont poussé le
monde au bord du gouffre. La prochaine fois, ce sera encore le marché des
produits dérivés qui déclenchera l'effondrement du système financier.
Mais cette fois-ci, le système a peu de chances d'être sauvé. Les
taux d'intérêt sont déjà bas et l'impression monétaire n'aura aucun effet
réel.
Comme le montre le cube ci-dessus, il y a trop peu d'or sur la
planète pour sauver le système lorsque la papier-monnaie devient sans
valeur. Les prix de l'or et de l'argent devront être multipliés par au
moins 1000 pour refléter les pertes dans le système financier et la
dévalorisation de la monnaie.
Or et argent - Une valeur incroyable
L'or à 1 320 $ et l'argent à 16,50 $ ont une valeur incroyable dans
un système financier qui a peu de chance de survivre sous sa forme actuelle. Les
métaux précieux sont la seule classe d'actifs qui maintiendra son pouvoir
d'achat au cours de la prochaine crise financière. Mais l'or et l'argent
feront probablement beaucoup mieux que de simplement protéger la valeur.
Les matières premières terminent actuellement un important cycle
baissier et surperformeront toutes les classes d'actifs dans les années à
venir. L'or et l'argent seront les grands gagnants et atteindront des
niveaux difficilement imaginables aujourd'hui.
Il est garanti que le papier-monnaie deviendra sans valeur et que la
plupart des classes d'actifs en bulle perdront 75 à 95% en termes réels.
L'or, en tant que monnaie naturelle, sera la seule à survivre, tout
comme elle l'a fait pendant plus de 5000 ans.
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