Petite à petit, les Français se réveillent à la possibilité que la pandémie ne soit pas, finalement, qu’une petite grippe malgré les idioties rassurantes débitées jusqu’au début du mois de mars par une élite décidément fort déconnectée de la réalité. Et alors que les conséquences sanitaires sont massivement présentes dans les esprits, on comprend que cette crise sera pour nos gouvernants l’occasion de régler plusieurs problèmes d’un coup…
Les retraites
Bien évidemment, beaucoup d’observateurs ont déjà noté que le virus est présenté comme touchant principalement les personnes âgées.
C’est en partie vrai, dans la mesure où ces dernières, plus faibles, sont évidemment les plus rapides à décéder. Mécaniquement, lorsque leur nombre s’étiolera, la moyenne des âges descendra progressivement. Du reste, l’engorgement des lits de réanimation fait déjà baisser la médiane de ces âges en Italie et s’établit autour de 54 ans, ce qui devrait nettement faire réfléchir ceux qui croient encore échapper à tout tracas du fait de leur seul âge…
Il n’en reste pas moins qu’à force de décimer en priorité les retraités et ceux qui se rapprochent de la pension, cette épidémie répond en partie à la délicate question des retraites française : les charges vont brutalement diminuer dans le pays de ce point de vue. On ne peut s’empêcher de penser que le cynisme de cette analyse a été partagé en haut lieu lorsqu’on voit le temps pris pour déclencher les mesures, fort progressives et mesurées, du confinement français. Le fait, par le pouvoir actuel, d’inciter les gens à voter peut, de ce point de vue et assez logiquement, être vu comme une tactique (aussi abominable que calculée) de se débarrasser rapidement d’une tranche de population.
Mais du point de vue politique, les bénéfices de cette crise massive ne s’arrêtent pas là et ce serait dommage, pour une énarchie qui n’a jamais reculé devant aucune outrance, de s’en tenir à ce seul calcul.
Les dettes
Cette crise se joue aussi sur le plan économique. Il n’y a pas besoin de faire beaucoup d’efforts d’imagination pour comprendre qu’elle sera utilisée par tous les côtés possibles afin de tenter toutes les relances économiques possibles. La distribution d’argent, directement des imprimeries des banques centrales vers les entreprises et les particuliers, est probablement déjà sortie des cartons et sur la table comme une option sérieuse.
On sent ici toute la gourmandise de nos gouvernements devant l’opportunité dodue d’une remise à plat massive de toutes les montagnes de dettes qu’ils ont accumulées dans leur incurie habituelle. Dans quelques mois, une fois la pandémie calmée, on les imagine très bien utiliser l’argument du nombre de morts constatés pour pousser ce grand effacement, ou cette grosse restructuration.
Au vu de l’historique général de cette bande de clowns incompétents, la probabilité que tout se passe bien est bien plus faible encore que le taux de létalité du virus. Que ceci se traduise par un effondrement complet de l’Euro, une hyperinflation délirante ou un autre schéma laissé en exercice au lecteur est finalement sans importance : il y a fort peu de chance que l’opération de remise à plat complète des finances mondiales se passe sans que l’épargnant, le contribuable et le citoyen des principales nations occidentales n’en soit de sa poche comme jamais auparavant. Attendez vous à vous appauvrir un grand coup.
Collectivisons à tout crin
De la même façon et toujours sur le plan économique, certains secteurs s’effondrant complètement (tourisme, transports, commerces, …), il n’est pas invraisemblable d’imaginer que les politiciens pensent judicieux de nationaliser à tour de bras les entreprises les plus vulnérables.
C’est économiquement catastrophique tant l’économie mondiale a, paradoxalement mais sûrement, besoin de ces faillites pour qu’enfin les capitaux reviennent irriguer les entreprises rentables et non les chouchous des technocrates. Mais il est donc probable qu’il n’en sera rien : on peut s’attendre à des vagues de collectivisations comme on n’en avait plus vu depuis 1981 en France.
Ceci rallongera encore l’agonie de nos économies, et les difficultés de ceux qui seront pris dans la tourmente.
Un État encore plus policier
Et comme tout ceci ne pourra pas se passer dans la dentelle, il n’est pas plus idiot d’envisager que cette crise sera l’occasion pour les mêmes gouvernements de monter en puissance dans leur arsenal de contrôle des populations.
À mesure que la pandémie fera plus de morts, le besoin de faire régner l’ordre et d’obliger chacun à respecter un confinement de plus en plus strict apparaîtra comme une excellente opportunité d’accroître les moyens répressifs de l’État.
Des émeutes pourraient survenir dans certaines populations ; des quartiers « émotifs » pourraient mal supporter le confinement, les morts dans leurs rangs, l’absence de toute possibilité de commerce (légal ou non). La crise des gilets jaunes n’est fondamentalement toujours pas réglée. Les syndicalistes et les Black Blocs prompts à la manifestation festive seront toujours là et on ne peut pas garantir que la pandémie leur aura fait gagner les douzaines de points de QI nécessaire à comprendre vraiment les enjeux…
Bref, autant de cas qui pourront se traduire par le passage en mode musclé d’une police et d’une armée que les gouvernants auront beau jeu de présenter comme indispensable à faire régner le calme compte tenu du contexte. Il est probable, du reste, que le citoyen de base acquiesce : la peur et le désir de revenir, aussi vite que possible, en terrain économique, politique et social connu, poussera même les plus pondérés des individus à réclamer, justement, l’usage de la force.
Décidément, comme je l’écrivais il y a quelques jours, ce serait dommage de perdre une si bonne crise.
Avec les éléments ci-dessus, les états socio-démocrates, collectivistes et interventionnistes en diable, pourront s’en donner à cœur joie.