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Cours Or & Argent

Le cercle vicieux de la dette publique II: le pourquoi de la Banque Centrale

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Extrait des Archives : publié le 06 septembre 2011
721 mots - Temps de lecture : 1 - 2 minutes
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Rubrique : Fondamental





Nous avons vu, dans l’article précédent, l’intérêt qu’a l’État à légaliser le système bancaire à réserves fractionnaires. Ce système permet à l’État d’augmenter indirectement l’offre monétaire au sein de l’économie en incitant les banques à créer plus de crédit que leurs réserves de liquidité ne devraient leur permettre. Le système à réserves fractionnaires aurait trois avantages pour l’économie. Pour les banques : la suppression du lien entre épargne et création de crédit leur permettrait d’engranger plus de profit. Pour l’État et les entreprises : la plus grande abondance des fonds disponibles limiterait  la concurrence qu’ils devraient sinon se faire pour obtenir les fonds nécessaires à leurs besoins financiers. Enfin, il est souvent entendu que l’allocation de fonds fiduciaires par les banques serait plus efficiente que celle d’une création monétaire orchestrée directement par l’État.


Ces « avantages » sont cependant de nature éphémère du fait de la différence fondamentale qu’il y a entre des fonds réels disponibles et des crédits créés de toute pièce par  les banques commerciales. Certes, avec le système à réserves fractionnaires, plus de fonds  peuvent circuler dans une économie, mais ces fonds sont des titres ouvrant droit à des sommes d’argent qui ne sont pas vraiment disponibles dans les coffres de la banque. Le risque d’un  manque de liquidité bancaire n’est alors plus qu’une question de temps.


Lorsque ce risque se concrétise, une banque a la possibilité de recourir à des prêts interbancaires ou à la vente d’actifs. Ces options sont néanmoins coûteuses voire indésirables pour une banque. D’une part, les banques concurrentes peuvent toujours essayer de profiter de la situation de faiblesse d’une rivale et exiger des taux d’intérêts très élevés pour ces prêts ou des garanties trop importantes. D’autre part, les actifs d’une banque en manque de liquidité ne sont généralement pas d’excellente qualité, ce qui rend leur vente très compliquée et risque in fine de ne pas résoudre le problème initial.


Dans la mesure où toutes les banques courent ce risque, elles ont toutes eu intérêt à la création des  banques centrales (BC). Elles visent à sécuriser l’expansion fiduciaire du crédit en jouant le rôle de prêteur du dernier ressort. La BC s’appuie sur deux piliers pour ce faire. Le premier repose sur son monopole d’émission de monnaie réelle au sein de l’économie. Les opérations de refinancement, qui consistent pour la BC à acheter et vendre des actifs financiers sur le marché monétaire, constituent le deuxième pilier. Ensemble, ces deux prérogatives permettent, en théorie, à la BC d’acheter une quantité illimitée d’actifs financiers. Et voilà comment se referme le  cercle vicieux entre l'État, les banques commerciales et la BC.


La BC est une institution étatique fondée sur un monopole, celui de la monnaie. L’intérêt de l’État à l’utiliser pour financer les banques commerciales est clair : garantir l’expansion fiduciaire du crédit et ainsi assurer le financement des déficits publics tout en mettant des fonds disponibles aussi aux entreprises. D’où la règle qui interdit à une BC de financer directement les déficits de l’État. En effet cette création monétaire directe par l’État n’aurait pas les « avantages » du système à  réserves fractionnaires, à savoir celui d’un système qui permet de créer de façon discrète mais massive des « fonds » à partir d’injections de liquidité relativement petites.


Afin de garantir néanmoins que l’État se voit attribuer des fonds par le système bancaire, une contrepartie est exigée de la part des banques. Pour avoir accès aux liquidités de la BC qui leur donnent la possibilité ensuite d’octroyer de nouveaux crédits, elles doivent offrir des actifs en garantie. Or, les bons et obligations de l’État bénéficient justement les garanties ad hoc.


Ce dernier point explique et démontre la participation active et volontaire de l’État à ce cercle vicieux de la dette publique. Rien n’empêche, en effet, l’État de ne pas s’endetter et de faire en sorte que la BC n’accepte comme collatéral à des opérations de refinancement des actifs financiers d’origine privée de bonne qualité. Ceci explique aussi comment l’État arrive encore à s’endetter alors que son rapport dettes/recettes est scandaleusement élevé. Dans la mesure où les  banques commerciales ont besoin des liquidités de la BC  pour couvrir leurs besoins de liquidité et pour augmenter les bases de leur expansion de crédit, elles sont incitées à acheter en continu de la dette publique.



A suivre…




Gabriel Gimenez-Roche


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Gabriel A. Giménez-Roche est professeur et responsable du département économie du Groupe ESC Troyes et maître de conférences à Sciences Po Paris. Son domaine de recherche est l'analyse économique de l'entrepreneuriat et son contexte socio-institutionnel. Il est également chercheur associé de l’Institut économique Molinari.
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la colère est plus utile que le désespoir !
Je connais - et aime bien - un brave homme qui nous assure encore aujourd'hui que la nouvelle de la chute du mur de Berlin n'est qu'une basse intox du régime capitaliste. Pourquoi pas, car à qui fait-il du mal ? IL est préférable de regarder un match de Rugby qui est un sport noble que d'en vouloir à la terre entière quand sait que l'on a raté sa vie. Les insultes personnelles sont un signe bien connu d'outre mur stalinien, centre bien connu du plein emploi dans des entreprises florissantes.
Car le système actuel assure le plein emploi et des entreprises florissantes ?
Bien , vous avez raison de continuer à regarder le match et aussi "plus belle la vie".
Malheureusement le syndrome du larbin s’étend à toute la population , il faut lécher la main qui vous bat.
Sachez Monsieur que rien de durable ne peut être bâti sur une fraude qui détruit notre société.
Banquiers et politiciens doivent en répondre , les collabos aussi.
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Bon ! Cessez SVP de vous chamailler sur des stats qui changent à chaque seconde. Et réfléchissez à ceci : Comment augmenter le volume des échanges internationaux et même mondialisés, sans augmenter la masse monétaire ? En dévaluant massivement une référence à l'or détenu par les BC ? Et ce, dans l'ordre le plus brownien, chaque pays tentant de prendre une position avantageuse ? (Ce que font les USA depuis plus de 50 ans en tant que dominant)
D. Hors ses errements spéculatifs (mais, même en finance rien ne se perd rien ne se crée : sauf la masse monétaire !!) faire sauter les banques et mettre les dirigeants en prison entraînerait la faillite immédiate de milliers d'entreprises et de dizaines de millions de chômeurs de plus ! j'arrête pour suivre le rugby. Salutations à tous
Paul B., vous ne savez toujours pas chercher des stats, n'est-ce pas?

Voici les statistiques exactes:

- FMI (2010/2011): Finlande 48.37%, 50.79%; Norvège 54.25%, 54.25%; Suède 39.60%, 37.29%. http://www.imf.org/external/pubs/ft/weo/2011/01/weodata/weorept.aspx?pr.x=24&pr.y=12&sy=2009&ey=2016&scsm=1&ssd=1&sort=country&ds=.&br=1&c=142%2C172%2C144&s=GGXWDG_NGDP&grp=0&a=

- Eurostat (2010): Finlande 48.4%; Norvège 44.7%; Suède 39.8%. http://epp.eurostat.ec.europa.eu/tgm/refreshTableAction.do?tab=table&plugin=1&pcode=tsieb090&language=fr

- OECD (2010/2011): Finlande 57.38%, 62.65%; Norvège 49.47%, 56.11%; Suède 49.12%, 45.37%. http://stats.oecd.org/Index.aspx?QueryId=29868

Les stats de l'OECD sont les plus récentes. De toute façon, paul B., même vos statistiques vont complètement à l'encontre de ce que vous avez dit auparavant:

"pourquoi des pays comme la Finlande, la Norvège, la Suède sont-ils dotés d'une BC et ont-ils une dette publique trés faible (de l'ordre de 30% du PIB)?"

Les dettes de ces pays sont bien au-delà de 30%, paul B.

Comme vous l'avez dit avant, "un seul contre-exemple suffit à infirmer les théories fausses." Et oui, c'est tout à fait votre cas, paul B.

Bien à vous


Article manquant de clarté et d'intelligence, du niveau d'un étudiant de première année, peu doué.

L'auteur affirme que la Banque Centrale, dans son rapport avec les banques et l'état, est à la source de tous les problèmes actuels.

Il est simple de détruire les théories simples et mal construites : pourquoi des pays comme la Finlande, la Norvège, la Suède sont-ils dotés d'une BC et ont-ils une dette publique trés faible (de l'ordre de 30% du PIB) ?.

La BC est une excellente chose si elle est au service de la démocratie, de l'intérêt général, et non pas au service d'intérêts particuliers.

La crise de 1907 a montré qu'il était nécéssaire d'avoir un prêteur en dernier ressort afin d'éviter la ruée vers les guichets.

Ensuite comme l'expliquait Karl POPPER un seul contre-exemple suffit à infirmer les théories fausses.

La cause de la crise actuelle, c'est un partage inéquitable des richesses et des revenus qui entraine une économie de l'endettement. Il ne faut pas confondre la cause et la conséquence.

M.Porter qui est la référence dans votre domaine de recherche ne propose-t-il pas la "valeur partagée"?.
Pourtant, l'auteur n'a dit en aucun moment que la dette publique est la conséquence de la banque centrale. Dans cet article, il montre comment la banque centrale est utilisée pour exacerber l'endettement public.

En plus, l'endettement des pays dont vous parlez est bien au-delà de 30%. Finlande: 62%; Norvège: 56%; Suède: 45%. Une recherche sur n'importe quel site de statistiques gouvernementales vous aurez éclairé un peu plus. C'est plutôt vous le lecteur peu doué...

Vu que la dette publique de la plupart des pays occidentaux est composée de l'accumulation d'intérêts passés qui ont été négociés dans les marchés obligataires, largement soutenus par les banques centrales, je crois que l'hypothèse exposée dans l'article est loin d'être fausse.

"Ensuite comme l'expliquait Karl POPPER un seul contre-exemple suffit à infirmer les théories fausses." Et ben, ceci s'applique très bien à vous...
....Or, les bons et obligations de l’État bénéficient justement les garanties ad hoc...
Ben voilà, c'est dit..

Visiblement c'est vous qui ne comprenez rien .
C'est le principe même de l'escroquerie des réserves fractionnaires , les banques prêtent l'argent qu'elles n'ont pas en échange elles obtiennent un bout de papier appelé " bons du trésor" qu'elle présentent auprès des guichets de la BCE pour obtenir tout plein de billets tout neufs...

Et , bien évidemment , il y a chaque fois des intérêts perçus pour un service inexistant.
Nous assistons ainsi à la multiplication des biftons sortis de l'air du temps.

C'est ainsi que l'on a créé l'arnaque de la dette publique.

Il faut vraiment être un crétin ou un larbin pour ne pas vouloir le principe odieux de création monétaire au profit exclusif de l'oligarchie bancaire.

L’état et le gouvernement sont là pour simplement légaliser des pratiques mafieuses.
L'intérêt du citoyen ,de la multitude, est évincé au profit d'une minuscule ploutocratie.

Il existe malheureusement une autre variété de larbins qui utilisent leur statut universitaire afin de tromper davantage de la populace.
C'est très vilain.
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Non, c'est visiblement vous qui ne savez pas lire!

Depuis le premier article, il ne s'agit pas de défendre les banques et leurs potes dans l'État, mais de critiquer l'arnaque qui est en place. Le profit de l'oligarchie a déjà été mentionné dans le premier article. Le rôle de la banque centrale comme couverture de cette arnaque aussi.

Autrement dit, nous sommes tous d'accord sur la menace que représentent les réserves fractionnaires des banques privées soutenues par les banques centrales, la différence est que pas tous veulent le dire de façon si grossière comme vous le faites.

Lisez à nouveau l'article et arrêtez de tirer sur votre propre camp. Ce n'est pas en étant borné que vous allez faire avancer les choses.

Les chiffres exacts de la dette publique (source Eurostats):

Finlande (2010) : 48,4 (dette publique/pib)
Suède (2010) : 39,8 (dette publique/pib).

Norvége (source FMI) en 2010 : 47,7 (dette publique/pib).

Salutations cordiales.
Paul B. : Ce n'est pas efficace d'être obnubilé par des certitudes philosophiques qui restent toujours à l'état de critiques sans jamais apporter quoi que ce soit de positif ou constructif. Les hommes ne seront jamais égaux dans la réalité et partager les "richesses et revenus" ne sera jamais une fin en soi pour un bonheur général incompossible avec la nature humaine.
La première phrase me fait penser à "faire boire un âne qui n'a pas soif".
BRAVO = Donne envie de suivre ses cours ! j'ai 76 ans
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...La BC est une institution étatique fondée sur un monopole, celui de la monnaie. ..

Admettons , mais quel est le régime de la BCE , pivot de votre article ?

Dans les statuts de la BCE il est prévu son "indépendance" des pouvoirs politiques.
Cette indépendance mettrait donc de facto la BCE dans le classement des entreprises privées puisque statutairement indépendante de la chose et de la puissance publique..
En effet, tout ce qui n'est pas public est privé, et ce par définition.
Si tant est que l'Europe serait assimilable à une nation alors qu'elle est dirigée par une commission ploutocratique non démocratiquement élue, dont les membres sont simplement cooptés par le Bilderberg groupe lors d'une sympathique sauterie.

Je pense que cette "indépendance" est une question fondamentale puisque la BCE s'en drape pour :

-- Acheter sur le deuxième marché les obligations souveraines ce qui fausse totalement le libre marché puisque les banques primarily dealers sont ainsi assurées de revendre avec bénéfice des titres pourris qu'elles n'auraient jamais acheté , cela fausse aussi les taux des bonds.
-- Soutenir les cours de la bourse !
-- Fournir des liquidités aux banques lorsque celles-ci sont asphyxiées au lieu de laisser crever de leur belle mort.

Toutes ces dispositions qui n'ont jamais été prévues dans les attributions de la BCE et qui sont de la pure manipulation de marché.

La BCE est donc hors de tout contrôle et travaille de fait pour les intérêts du cartel bancaire ,permettant ainsi de continuer un gigantesque schéma de Ponzi encore appelé cavalerie dans le langage courant.
Pratique condamnable qui envoie le commun des mortels devant les tribunaux.
Le système bancaire doit être brisé , ses dirigeants jetés en prison.
Ce système est Orwellien et destructeur de notre civilisation.

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Lorsque vous "empruntez" 1000 rots à votre banque, ils n'ont qu'une dizaine de pourcent de cette somme en dépôt. Et ils exigent l'intérêt, assurances, garanties, etc.

Si vous vous baladez dans votre quartier avec 100 rots en poche, pouvez-vous en prêter 1000 ?
Et demander un intérêt voir un gage, donc une compensation, un dédommagement sur quelque chose que vous n'avez pas ?

Voilà d'où vient la chienlit actuelle ! C'est une escroquerie : ces banksters nous font les poches depuis des dizaines d'années.

Une seule solution, pacifique pour l'instant : tout retirer et convertir en tangible (gld, slv, terrain, outillage, savoir-faire, ...) et ne laisser que le strict minimum pour libérer les dettes quotidiennes.



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