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Cours Or & Argent

Le gâteau s’émiette

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Publié le 19 décembre 2011
987 mots - Temps de lecture : 2 - 3 minutes
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Rubrique : Editoriaux

 

 

 

 

Beaucoup de choses peuvent se produire au cours des deux semaines précédant l’orgie de cadeaux, de chocolats, et de dindes farcies qu’est Noël. Imaginez ce qu’une panique bancaire aurait comme conséquences sur l’esprit de Noël – sans mentionner sur le PIB de tous les pays du monde. Grands Dieux  ! Je suppose que nous nous imaginons tous que le Saint Esprit lui-même retournerait ciel et terre pour qu’une telle chose ne se produise pas en cette période de fêtes, mais peut-être le Bon Dieu est-il endormi, au même titre que le département de la justice et de nombreux autres régulateurs de notre univers bien-aimé.


La réalité est bien dure. Elle insiste pour que vous lui prêtiez attention, et une fois qu’elle a captivé tous les regards, elle prend les choses en main de manière radicale. La sphère politique a un caractère qui relève un peu plus de la magie. Le prestigiditateur en smoking tente en permanence de divertir votre attention. Le monde n’a plus de monnaie qui soit capable de représenter une richesse réelle, et pourtant, on vient nous bombarder de représentations papier supposées représenter la richesse : les prêts immobiliers, les swaps de défauts de crédit, les ETF GLD, les obligations… Aujourd’hui, hélas, juste avant Noël, le monde a reçu un appel de marge et se doit de patauger dans une marée de collatéraux dans une tentative de démontrer que le système financier global basé sur les obligations est un système légitime. Ces collatéraux, ce papier, ce ne sont qu’un bouquet de promesses du remboursement futur d’un trillion de hamburgers mangés aujourd’hui.


Aucune personne ayant quelque peu observé les discussions de l’Union Européenne de la semaine dernière ne peut aujourd’hui possiblement se sentir rassurée. Bruxelles est une marionnette ventriloque assise sur les genoux de l’Allemagne. L’Allemagne ne peut pas simplement se lever et s’imposer en tant que Grand Patron de l’Europe. Trop de mauvais souvenirs survivent encore de cette époque pas si lointaine durant laquelle un gang de maniaques en uniformes bardés d’insignes transformait la région toute entière en maison sépulcrale. Donc, l’Allemagne doit prétendre que Bruxelles défend sa voix. Le message est clair : Nations de la zone Euro ! Ecoutez toutes ! Préparez-vous à vivre sur bien moins de moyens ! Ne dépassez pas vos emprunts et dépenses autorisées, sinon…


Sinon… Sinon quoi ?


N’est-il pas risqué que de juger que personne ne puisse croire en un tel jeu de mimes ? Dans tous les cas, la Grande-Bretagne s’est tout simplement retirée. L’Ile est désormais le mouton noir de l’Europe. Elle est restée hors de l’Euro pour une raison : que son équivalent de Wall Street, la City de Londres, puisse le court-circuiter lorsque le temps serait venu. C’est là une stratégie qui commence à avoir l’air des plus brillantes – excepté peut-être lorsque l’on considère ce qu’il reste aujourd’hui à l’Angleterre en guise d’économie : le whisky, les bonbons à la menthe, toute une flopée de boutiques Hallal, et la famille royale en toile de fond.


Les plus anciennes animosités ressurgissent de la boîte de Pandore. Angela Merkel la Solide piétine le petit Nicolas Sarkozy – combien de temps pourra-t-elle continuer avant que ce dernier se mette à brailler ? Les mathématiciens les plus doués ne parviennent pas à déterminer un seul calcul qui puisse permettre à l’Italie de ne pas faire défaut de sa dette. Mais elle représente seulement une petite troupe parmi ce grand club de bons à rien qu’est l’Europe. Les Européens vont-ils encore une fois recommencer à se taper dessus à l’aide de grandes armées ? Cela peut paraître impensable, et c’est là la raison pour laquelle la première guerre mondiale a détruit la morale même de la civilisation Occidentale en 1914, surgissant après la longue période de paix ayant succédé les guerres napoléoniennes. Vous vous tenez à un joli coin de rue de Verdun, et l’impensable vous tombe sur la tête. Tout ça pour la qualité de notre pensée des temps modernes. Peut-être est-ce aujourd’hui au tour de la Pologne de diriger le monde ?


Dans tous les cas, l’affaire concerne autant les banques que les nations dans lesquelles elles se trouvent. Les banques en sont arrivées à un point où elles ne peuvent plus faire d’affaire les unes avec les autres en prétendant simplement que des échanges de valeurs sont opérés. Personne n’aperçoit encore de longues files d’attente de clients devant sa succursale, mais personne ne voit non plus ces zéros et uns digitaux se balader sur la fibre optique, et c’est cependant là que toute l’action prend actuellement place. Pour le moment, cette action est en parfaite corrélation avec ce qu’il se passe à Wall Street. Oh, oui, suivez les conseils de Jim Cramer et achetez, achetez, achetez… Investissez en une nation de ploucs sans foi ni loi dont le peu d’attention oscille entre Nascar et Real Housewives de Beverly Hills.


Avez-vous écouté le discours qu’a tenu le président Obama au cours de l’émission 60 Minutes la nuit dernière ? Quel homme charmant. Sincère et plein de projets, mais faisant preuve d’un sacré manque de connaissances, au même titre que tous les autres hommes de pouvoir de nos nations ignorantes. Le président annonçait qu’il relancerait l’économie à la vitesse de l’éclair. Il omet un point important ici. Son plan est tout bonnement impossible. Son travail n’est pas de nous ramener à l’économie que nous avons connue auparavant, et ce serait de toute façon là un projet inachevable. Son travail, en réalité, serait de réinventer entièrement l’économie et de la recentrer à une échelle plus locale. Quant à sa décision de ne pas poursuivre Wall Street pour fraude, je me passerai de commentaires.


Je suis impatient d’assister à la convention des nominations l’été prochain, lorsque les foules escroquées, désespérées et en colère descendront dans les rues de Charlotte et Tampa tels des sauterelles ravageuses.


Bien à vous. Je m’en retourne à mes recettes de gâteaux de Noël.


 

 

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James Howard Kunstler est un journaliste qui a travaillé pour de nombreux journaux, dont Rolling Stones Magazine. Dans son dernier livre, The Long Emergency, il décrit les changements auxquels la société américaine devra faire face au cours du 21° siècle. Il envisage un futur prochain fait de crises sociales à répétition, la fin de la Surburbia et du modèle économique associé et une guerre mondiale pour les ressources en énergie. Il prédit la déconstruction des empires européens et américains et pense que, lorsque les convulsions seront terminées, le monde reviendra à un modèle décentralisé et local.
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Je ne sais pas quoi doit être fait pour mettre fin à ce cercle vicieux où ces pseudo politiciens se font hypothéquer avant même d'ête élus. Est-ce cela de la corruption légalisée? On ne pourra jamais s'en sortir sans mettre fin à cela, par conséquent on se retrouve tous dans un cul de sac, c'est une mission impossíble mettre fin à cela. Les politiciens n'ont pas la capacité ni la culture de légiférer contre leurs propres intérêts, de légiférer dans le but de ne pas permettre d'acheter les votes avec l'argent des contribuables, pire avec le futur argent de nouvelles taxes et impôts et en surplus pelleter sur la dette lorsque cela ne suffit pas. Tout fonctionne sur des faibles lois qui ne sont même pas appliquées et ce n'est pas demain la veille qu'ils vont légiférer pour une régulation financière, le système est pourri et impossible de s'en sortir, faire une révolution? Pour quoi faire? Pour recommencer le même compostage!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
QUI POURRA NOUS PROTÉGER DE CEUX QUI SONT SUPPOSÉS ET ONT L'OBLIGATION DE LE FAIRE??????????
L. Conceicao (Québec)
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Ne pensez vous pas que c'est la nature de notre système de désignation des dirigeants qui est en cause ?

Comme le disait Ayn Rand, "Une élection est une vente aux enchères de biens à voler dans le futur"

Et c'est la raison pour laquelle les politiciens sont corrompus. Leur mode de désignation est la corruption de masse. "Si je t'élis, tu fais ce qui est bon pour moi."
Bonjour, ce que font les banques depuis des années à un nom, entre autre cette pratique est sévèrement puni, puisque ceux qui l'ont pratiqué ce sont fait mettre en prison après être passé par devant le tribunal correctionnel avec en plus l'obligation de restituer les sommes ainsi mises sur le marché, condamnés aussi a des amendes pénales, etc. Cela se nomme "LA CAVALERIE FINANCIERE". Nombre de commercçants ont don fait de la prison pour cette pratique d'emettre une traite ou billet a ordre à un autre commerçant sur un soi-disant paiement d'un hypothétique client, ce commerçant augmente la somme a chaque participant suivant, ainsi de zéro euro vous emettez 1 000 000 euro le suivant en augmente de 1 ou 10% et ainsi de suite et nous nous retrouvons avec pour nos banquier a 50 000 millions de dollars soit 10 fois le PIB mondial. Etonnant non! Y aura t il une peine en correctionnelle pour les dirigeants de ses banque? Commençons par leur donner un parapluie d'orée.
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Angela Merkel ne piétine pas Sarkozy. Sarkozy se trompe de cible en s'attachant à Merkel. Merkel a une légitimité très faible et doit faire un grand écart entre les obligations que tente de lui imposer l'Europe et les convictions du peuple allemand qui ne veut pas entendre parler du paiement des dettes des PIGS ni d'une monétisation de la dette par la BCE, synonyme de Weimar.

Les jours de Merkel sont probablement comptés, ceux de Sarkozy aussi.
Sarkozy sera t'il le prochain à tomber ? Si c'est comme pour la Grèce et l'Italie, il suffit d'attendre que les taux passent à 7% .

Viva la Revolucion !
82 millions d'Allemands en colère cela peut faire du bruit.

Remarquons toutefois que ces pauves Allemands n'ont pas été gatés au cours du dernier siècle par la qualité de leur hommes politiques, dont les politiques désastreuses leur ont couté des millions de morts, la plus belle hyperinflation de toute l'histoire, une occupation et la division du pays pendant 50 ans, etc.

Peut etre ont ils raison de se méfier de leurs dirigeants?
échéance Sarko avril 2012 -- échéance Merkel 2013 ! Il fait ou ils font avec ce qu'ils ont !
Une autre conviction du peuple allemand est que leurs exportations, donc leur boulot, se fait à 80% avec l'Europe et que la France est de loin leur plus gros client. Leur seule possibilité est de négocier au plus serré avec leurs clients européens, sans les tuer ni trop les abîmer car sinon c'est leur effondrement. Ce qui explique le petit lâché discret aux banques y compris les allemandes ! Je te tiens, tu me tiens....
Au risque de décevoir ceux qui pensent que la France est importante pour l'Allemagne je pense que l'Allemagne a ses yeux tournés désormais vers l'Est, la Russie et les pays ex Union Soviétique, et qu'elle laissera tomber la France lorsqu'elle s'apercevra que son principal client est en cessation de paiements.

Je pense que la manifestation de ceci sera lorsque l'Allemagne quittera l'Euro pour créer sa propre monnaie.
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Notre univers n'est qu'une dystopie fondée sur la dette dans l'attente de son appel de marge final.

Qui ne saurait tarder, d'ailleurs
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Ne pensez vous pas que c'est la nature de notre système de désignation des dirigeants qui est en cause ? Comme le disait Ayn Rand, "Une élection est une vente aux enchères de biens à voler dans le futur" Et c'est la raison pour laquelle les politicien  Lire la suite
Libertador - 12/01/2012 à 08:05 GMT
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