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Cours Or & Argent
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Les fondamentalistes sont à l’oeuvre

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Publié le 03 avril 2012
737 mots - Temps de lecture : 1 - 2 minutes
( 6 votes, 2,5/5 ) , 5 commentaires
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Rubrique : Editoriaux

 

 

 

 

Ils nous racontent ce qui les arrange mais n’en pensent pas moins ! C’est ce que mettent en évidence deux notes de synthèse confidentielles préparées par la Commission européenne à l’intention des ministres des finances qui se réunissaient en fin de semaine à Copenhague, dont le Financial Times a dévoilé le contenu.


Les ministres ont été avertis que les causes de la crise de la dette souveraine et de la crise bancaire n’avaient toujours pas été résolues. Selon les auteurs de la note, les 1.000 milliards d’euros de la BCE fournissent un répit devant être mis à profit pour consolider les finances publiques et les bilans bancaires. « La contagion peut réapparaître à très court terme (…) et relancer le triangle potentiellement pervers formé par la dette souveraine, le risque bancaire et la croissance », est-il expliqué. « La crise de l’euro n’est pas terminée. Bon nombre des déséquilibres sous-jacents et de faiblesses de l’économie, du secteur bancaire ou des emprunteurs souverains restent à régler », est-il ajouté. Il est préconisé d’augmenter le fonds de sauvetage européen, de recapitaliser les banques, d’introduire de nouvelles règles de discipline budgétaire et d’adopter des politiques encourageant la croissance. « Si cette fenêtre d’opportunité n’était pas efficacement utilisée (…) nous pourrions avoir raté notre dernière chance d’agir pour une longue période », est-il conclu.


Il est aussi question des banques. Plus précisément de l’éventualité qu’elles ne disposent plus d’assez de collatéral de qualité à apporter en garantie pour financer leurs opérations, celui-ci ayant été déjà utilisé pour emprunter massivement à la BCE, les conduisant à se tourner vers des produits structurés associés à des risques peu identifiés. Parallèlement, les exigences de renforcement par l’Autorité bancaire européenne de leurs fonds propres pourraient les inciter à se délester de plus d’actifs et de diminuer l’en-cours de leurs prêts.


Les banques ont-elles effectivement déprécié les actifs de mauvaise qualité qu’elles détiennent, s’interroge l’une des deux notes ? Se poser la question, c’est déjà y répondre : au lieu de reconnaître leurs pertes, les banques pourraient choisir de tergiverser, reconnaît prudemment la note. Ce qui aurait des effets néfastes sur leur politique de crédit, les conduisant à réserver aux meilleurs clients leurs prêts, au détriment de la relance économique.


Ces analyses n’engagent que leurs auteurs, mais il est symptomatique qu’elles figurent dans de tels documents officiels bien que confidentiels, délivrant une vision très différente de celle qui est publiquement affichée. Comme le remarque le Financial Times, la Commission entend bien signifier que le pire de la crise de l’Eurozone n’est pas nécessairement passé.


Vitor Constancio, vice-président de la BCE, a apporté de l’eau à son moulin en rompant le silence à propos d’un éventuel deuxième plan de sauvetage du Portugal. De toute évidence un ballon d’essai. En faisant dépendre sa nécessité « de l’évolution des marchés et de la performance du pays », estimant que « c’est une question qui est toujours en évaluation [mais] ne se posera qu’en septembre de l’année prochaine ».


Ce qui renvoie au grand succès de la réunion de Copenhague qui s’est traduit par la décision de doter a minima le MES. Permettant à Jörg Asmussen, membre du directoire de la BCE, de proclamer que les Européens « avaient accompli leur devoir » et de renvoyer la balle au FMI, qui tiendra les 20 et 21 avril prochains sa réunion de printemps. Ce dernier cherche à accroître sa capacité de prêt à 500 milliards de dollars, pour lesquels les Européens ont annoncé vouloir mettre au pot à hauteur de 150 milliards d’euros. La question est de savoir qui d’autre va contribuer au sauvetage de l’Europe, les États-Unis jouant les observateurs.


Pour justifier la décision de Copenhague, Wolfgang Schäuble n’y a pas été par quatre chemins, expliquant que ce qui allait arrêter la spéculation, ce n’était pas la taille du pare-feu – difficile à faire valoir il est vrai, vu qu’elle est minimaliste – mais les mesures structurelles engagées, car « il n’y a pas de montant avec lequel vous pouvez convaincre les marchés financiers ».


Dans une interview accordée à Der Spiegel, le ministre veut mettre sous haute surveillance les budgets nationaux de la zone euro, sous l’égide de commissions d’experts, afin de prévenir des « développements anormaux ». Il serait également question de renforcer les pouvoirs du commissaire aux finances, chargé de faire appliquer les règles européennes, sans que le président de la commission ou ses collègues puissent intervenir…

 

 



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Paul Jorion, sociologue et anthropologue, a travaillé durant les dix dernières années dans le milieu bancaire américain en tant que spécialiste de la formation des prix. Il a publié récemment L’implosion. La finance contre l’économie (Fayard : 2008 )et Vers la crise du capitalisme américain ? (La Découverte : 2007).
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Des aveugles qui conduisent les aveugles qui ont voté aveuglément pour eux et leur font aveuglément confiance... A première vu, cela les arrange bien... TOUS...
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Plus dur sera le réveil !
La Belgique vivait si bien sans gouvernement !
Dommage qu'elle ait gardé tous ses fonctionnaires.
En France, à gauche, les promesses font rage, qui ne pourront être tenues.
A droite, toujours pas d'annonces fortes de diminution des dépenses de l'état... c-àd. de l'assistanat !
Le réveil sera encore plus dur !
Evaluer :   1  0Note :   1
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Mais que verrons les aveugles au moment du réveil...?

Certains n'auront pas la force d'ouvrir les yeux, d'autres refuseront de le faire, d'autres n'en auront pas l'occasion... combien voudront bien accepter de voir la réalité...?

Le jour où la lumière sera faite sera un jour sombre pour beaucoup de monde...
Ils entendront les pleurs et gémissements.
Mais l'humanité, telle le Phénix, renaît toujours de ses cendres.
Sauf si le drame qui s'annonce transforme notre planète en "Ile de Paques"...
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Sauf si le drame qui s'annonce transforme notre planète en "Ile de Paques"...  Lire la suite
jack.be - 05/04/2012 à 06:56 GMT
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