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Imprimer 50 trillions de dollars changerait-il quoi que ce soit?

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Publié le 17 décembre 2012
723 mots - Temps de lecture : 1 - 2 minutes
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Rubrique : Editoriaux

 

 

 

 

J’ai souvent répété que la Fed ne pouvait pas, de manière réaliste, causer d’hyperinflation et ai reçu de nombreuses questions de ce type :


Je ne comprends pas pourquoi vous dîtes que la Fed ne peut causer d’hyperinflation. Le gouvernement a une dette très importante. Cette dette est gérable à des taux extrêmement bas. Mais si ces taux grimpaient en raison d’une inflation ou d’une prudence accrue des pays étrangers, alors notre gouvernement devrait commencer à payer beaucoup d’intérêts, ce qui retirerait bien plus à ses obligations que son déficit actuel. La Fed devrait donc intervenir et monétiser la dette, ce qui rendrait la situation rapidement hors de contrôle.


Définitions des termes employés


Comme toujours, avant de pouvoir se lancer dans une discussion rationnelle, nous devons nous entendre sur certaines définitions. L’hyperinflation revient à une perte totale de confiance envers une devise. En d’autres termes, une devise perd toute sa valeur en seulement très peu de temps.


Des taux d’intérêt élevés comportent-ils un risque ? Oui. Mais je ne crois pas qu’ils puissent causer beaucoup de dommages dans un futur proche. Et même si je me trompais, des taux d’intérêts élevés n’ont rien à voir avec une hyperinflation.


La valeur du dollar ne peut atteindre zéro puisque les Etats-Unis disposent des plus importantes réserves d’or du monde. Ce point seul suffirait à écarter l’idée d’hyperinflation. Il y a de nombreuses raisons que j’ai abordées et qui suggèrent que les taux d’intérêts n’augmentent que lentement.



Les marchés du crédit


La Fed a tenté de raviver les marchés du crédit sans grand succès, si ce n’est peut-être pour ce qui est des prêts étudiants. Faire des étudiants des esclaves de la dette est en effet une attitude extrêmement déflationniste.


Comme j’ai pu le dire de nombreuses fois, la Fed ne peut distribuer de la monnaie ou forcer quiconque à en dépenser. La Fed doit se battre contre l’attitude du public.


Les banques ne veulent pas prêter, les entreprises solvables ne veulent pas emprunter et leurs clients continuent de réduire leurs leviers d’endettement. Ce sont là des forces extrêmement déflationnistes.



Cela changerait-il quelque chose si 50 trillions de dollars étaient imprimés demain ?


Si on ignore les intérêts sur excès de réserves (une provision que j’ai déjà mentionnée), imprimer 50 trillions de dollars demain pourrait ne rien changer.


En effet, si ces 50 trillions de dollars étaient conservés sous forme d’excès de réserves, ils auraient le même effet que s’ils étaient enterrés sous le sol, ou n’avaient jamais été imprimés. Telle est la nature d’une économie basée sur le crédit. C’est un point qui a poussé de nombreux économistes Autrichiens à émettre des prévisions d’inflation erronées.


Comme je l’ai mentionné précédemment, une telle impression monétaire pourrait causer un changement temporaire en termes d’attitude du public ainsi qu’une bulle sur un actif quelconque (comme par exemple sur les obligations de long terme que les banques rendraient disponibles).


En revanche, une vague trop importante d’impression monétaire entraînerait un effondrement des taux du Trésor, causerait des dommages supplémentaires à ceux disposant d’un salaire fixe et rendrait la tâche encore plus difficile aux pensions de retraites.


Si 2 trillions de dollars n’ont pas stimulé notre expansion de crédit, pourquoi les choses seraient-elles différentes si nous en imprimions 50 ?



Comparons la théorie à la pratique


Nous nous demandons tous ce qu’imprimer 50 trillions de dollars pourrait bien changer. Les chances que nous puissions répondre à cette question sont quasiment nulles. Le fait est que la Fed n’imprimera pas 50 trillions de dollars en une seule fois.


Demandons-nous donc si imprimer 2 trillions de dollars par an sur 10 ans entraînerait une hyperinflation.


La réponse est non.


Comment la Fed pourrait-elle donc causer une hyperinflation ? La réponse est simple : elle ne le peut pas.



Le gouvernement contre la Fed


A ce stade, et contrairement à ce que de nombreuses personnes s’imaginent, la Fed est essentiellement impuissante (c’est pourquoi Bernanke ne cesse de supplier le Congrès de faire quelque chose).


Contrairement à une Fed qui ne peut pas dépenser de la monnaie (en dehors de frais ordinaires et du remboursement d’intérêts sur ses réserves), le gouvernement fédéral pourrait s’il le voulait dépenser 50 trillions de dollars demain. Mais il ne le fera pas.


Hyperinflation ? Même d’un point de vue monétaire, nous sommes loin de la voir arriver.



A suivre


 

 

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Mish 13 abonnés
Réflexions sur de débat de l’inflation /déflation/stagnation et autres remarques sur l’or, l’argent, les monnaies, les taux d’intérêts et les politiques monétaires affectant les marchés mondiaux.
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A propos des étudiants :
Dans le Herald Tribune de ce samedi 15/12, un article concernant la dette des universités américaines (donc pas la dette des étudiants, mais bien celle des institutions universitaires). Les unifs américaines rivalisent de grandeur et de monumentalisme en construisant des bâtiments énormes, tape-à-l'oeil, tout ça pour donner l'impression d'être les meilleures.
Mais évidemment, ces campus ultra-modernes et confortables sont le côté face.....car il y a un côté pile, qui est la dette engendrée par ces bâtiments et leur entretien. Ainsi, la fameuse université de Harvard en a pour 6 milliards de dollars de dettes.

(qui paye, les étudiants qui doivent s'endetter pour cela... mais même ça n'est pas suffisant. Des étudiants endettés se forment dans des universités endettées afin de travailler dans un pays endetté... si l'emploi baisse, les étudiants ne peuvent plus rembourser leurs dettes... moins de prêts seront accordés, donc il y aura moins d'étudiants, donc les universités pourraient faire défaut aussi..... et ainsi de suite. )
On ne se rend pas compte de la complexité du système mis en place..... quand on a parlé des bad loans de 2008, fragmentés en un système opaque de prêts et de dettes que plus personne ne comprenait, ce n'était que la partie émergée de l'iceberg. Toute la société occidentale fonctionne selon ce principe.....chaque individu dépend de quelque chose qui est endetté, donc chaque individu a une dette virtuelle, mais il est tout simplement impossible de la calculer, car il y a trop de facteurs, trop de trucs cachés, tricheries.... et d'analystes qui se contredisent quand on parle des conséquences des QE.)
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A propos des étudiants : Dans le Herald Tribune de ce samedi 15/12, un article concernant la dette des universités américaines (donc pas la dette des étudiants, mais bien celle des institutions universitaires). Les unifs américaines rivalisent de grandeu  Lire la suite
RalphZ - 16/12/2012 à 08:00 GMT
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