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Cours Or & Argent

Une idée fixe sans espoir

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Publié le 26 septembre 2012
754 mots - Temps de lecture : 1 - 3 minutes
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Rubrique : Editoriaux

 

 

 

 

Angela Merkel et François Hollande ont lors de leur rencontre de samedi, ce dernier à son corps défendant, entériné le retard à l’allumage qui se profilait : la concrétisation de la première phase de l’union bancaire – la supervision des banques – qui était souhaitée pour la fin de l’année par le gouvernement français, a été repoussée à une date ultérieure non précisée, pour cause de désaccord. La suite, notamment la création d’un fonds de sauvetage des banques financé par elles-mêmes (sur le papier), est encore plus problématique.


En conséquence, le versement de l’aide directe aux banques espagnoles est toujours suspendu, et ce sont les mégabanques espagnoles qui financent dans l’urgence les caisses d’épargne, ainsi que les régions, en utilisant les crédits de la BCE qui fait le relais en attendant que la situation se clarifie. Rien n’est toujours clair quant à un soutien financier à Madrid, que les Allemands voudraient différer et les Français accélérer. La perspective d’entrer dans la logique des plans de sauvetage est un tel repoussoir qu’elle incite le gouvernement espagnol à prendre par avance les mesures qui seraient exigées en espérant pouvoir en rester là. La Grèce joue bien le rôle exemplaire qui lui était assigné.


Des discussions sont en cours afin de doper les capacités d’intervention du MES. Der Spiegel a cru pouvoir annoncer la somme de 2.000 milliards d’euros, aussitôt démentie par le porte-parole du gouvernement allemand. Il faut néanmoins s’attendre, mais pour plus tard, à l’annonce d’une somme mirobolante et à un montage financier du type de ceux qui avaient été étudiés pour le FESF, puis à l’époque recalés. Car une chose est présentée comme certaine : la participation allemande ne dépassera pas 190 milliards d’euros, seuil au-delà duquel un vote du Bundestag serait nécessaire. Si les moyens et le calendrier restent à préciser, l’objectif poursuivi est toutefois clair : il s’agirait de se doter des moyens de sortir du marché l’Espagne et l’Italie, afin d’enclencher l’intervention de la BCE avec pour mission de stabiliser le marché obligataire. L’avenir dira le sort réservé à cette tentative.


Angela Merkel va successivement rencontrer Mario Draghi et Christine Lagarde mardi et mercredi. Le FMI cultive sa différence avec la stratégie européenne poursuivie, Christine Lagarde préconisant de « réduire l’ajustement budgétaire » quand c’est « nécessaire et possible » et d’appliquer « de la manière la plus souple et judicieuse possible » les modalités des plans de sauvetage, car « il y a des circonstances économiques qui sont telles que les objectifs ne seront pas atteints ». Pour la Grèce, dit-elle, il y a « un problème de financement », prenant le contrepied de la position du gouvernement allemand, ajoutant que « le problème de la dette grecque devra être réglé ». En provenance de la presse allemande, des rumeurs font état d’un rapport de la Troïka attribuant à la récession une part de responsabilité dans le déraillement grec, ouvrant la voie soit à un refinancement, soit à une restructuration de la dette, ou bien à une combinaison des deux. L’alternative peu probable serait un défaut. Comme pour l’Espagne, la BCE pourrait être appelée à la rescousse, en acceptant la restructuration de la dette grecque qu’elle détient désormais en masse.


La question est désormais posée : combien de temps le schéma de la BCE s’appuyant sur des conditions préalables devant être suivies par les gouvernements et fixées par les États européens va-t-il être tenable ?


Les gouvernements de la zone euro n’en restent pas moins sur leur lancée, toujours sommés de procéder à une dévaluation interne (une diminution des salaires). Mario Monti vient à ce propos d’appeler ses compatriotes à développer la productivité en procédant à leur tour à un « ajustement radical » du coût du travail, après que l’OCDE a constaté dans le pays « une rigidité à la baisse dans la formation des salaires ». Appliqué au maintien d’une présence industrielle de Fiat en Italie, cela implique d’en « créer le contexte » et non pas d’aider financièrement le groupe, a bien précisé le président du Conseil.


Billet rédigé par François Leclerc


Son livre, Les CHRONIQUES DE LA GRANDE PERDITION vient de paraître


Un « article presslib’ » est libre de reproduction numérique en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.



 

 



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Paul Jorion, sociologue et anthropologue, a travaillé durant les dix dernières années dans le milieu bancaire américain en tant que spécialiste de la formation des prix. Il a publié récemment L’implosion. La finance contre l’économie (Fayard : 2008 )et Vers la crise du capitalisme américain ? (La Découverte : 2007).
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Il faudrait arrêter une bonne fois pour toutes, dans ce billet et dans d'autres, de raconter que le problème est le coût du travail trop élevé: la Suisse a les salaires les plus élevés du monde ce qui ne l'empêche pas d'avoir la meilleure compétitivité du monde depuis quatre ans !!!

En effet, ils ont été assez intelligents en Suisse pour augmenter les salaires en parallèle à la hausse de la productivité, ainsi le pouvoir d'achat progresse et les gens consomment de plus en plus...

Il faut avoir les yeux pas en face des trous ou être de mauvaise foi, comme c'est souvent le cas avec les intervenants sur ce site qui défendent la pensée néo-libérale jusqu'à en perdre le bon sens, pour prétendre le contraire: ces intervenants n'ont de cesse de prôner moins d'interventions de l'Etat, mais sont les premiers à réclamer qu'il sauve les banques quand elles vont mal: la contradiction ne leur fait pas peur !!!

La solution, c'est faire comme l'a fait l'Islande en nationalisant les banques défaillantes: certains ont joué les spéculateurs et ils ont perdu, point barre. Il faudrait un grand coup de torchon dans la finance pour la laver des banksters et autres ripoux...
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Ah moins que toutes les décisions qui ont fait que les peuples s'appauvrissent et s'endettent pour les siècles à venir n'est peu être pas une suite d'erreurs regrettables ^_^

Et oui, à un moment donné, accumuler autant d'erreurs allant toujours dans le même sens ne peut pas être anodin, on les prend pour des idiots, et c'est l'erreur à ne plus commettre.

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@ Orange
le problème n'est pas le niveau des salaires mais la taxation. Les travailleurs ont de plus en plus de difficultés à survivre. Les petites entreprises sont écrasées. Mais tous doivent être "solidaires pour sortir de la crise", pendant que les banksters se dorent la pilule au soleil grâce à leurs amis politiques.
La compétitivité ne devrait plus faire partie de ce monde. Sauver les banques est une escroquerie. Elles ne devraient plus exister non plus.
"Un grand coup de torchon dans la finance" ? mais pour quoi faire ? l'ère financière n'a plus d'avenir. La partie va se terminer d'ici 5, 10 ou 20 ans.
Si ce n'est pas le cas, la Terre sera devenue invivable, l'espèce humaine disparaitra, dinosaures banksters y compris.
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@ Orange le problème n'est pas le niveau des salaires mais la taxation. Les travailleurs ont de plus en plus de difficultés à survivre. Les petites entreprises sont écrasées. Mais tous doivent être "solidaires pour sortir de la crise", pendant que les ba  Lire la suite
yoyo bobo - 27/09/2012 à 06:39 GMT
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