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Chômeurs ou esclaves

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Publié le 01 février 2013
859 mots - Temps de lecture : 2 - 3 minutes
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Rubrique : Or et Argent

 

 

 

 

J’ai eu la chance de lire en avant première ce livre court (Chômage ou esclaves Le dilemme français par Philippe Simonnot) qui sera publié mi février aux éditions Pierre Guillaume de Roux. Au-delà du fait que le sujet traité – le chômage en France – est sans doute l’un des plus importants à régler en France,  le titre provocateur de ce texte donne matière à réflexion à plus d’un titre.


On découvre, en effet, que le concept de « contrat de travail » en France ne s’est jamais libéré d’une relation ambiguë avec celle de l’esclavage, ce qui a sans doute en partie légitimée que le marché du travail en France soit hyper-réglementé.


Or, ces réglementations qui entourent le travail en France sont pratiquement devenues auto-réalisatrices. En créant un chômage de masse contre lequel aucun gouvernement n’a su s’opposer, elle a rendu les français esclaves d’un travail qu’il ne faut perdre à aucun prix ou d’un chômage qu’il est difficile de quitter.


Salariat et esclavage : l’approche juridique


Philippe Simonnot, constatant comme nous, la montée inexorable en France du chômage, nous invite à faire un petit retour en arrière dans l’Histoire afin de montrer que le mépris à l’égard du travail n’a rien de surprenant. Sans être capable moi-même de juger des questions juridiques traitées, le propos mérite le détour tant il est évident qu’en France les relations de travail sont empreintes de lutte des classes.


L’auteur nous explique que le contrat de travail n’a pas su, à ce jour, se libérer d’une fiction juridique dans laquelle il s’est enfermé lors de la rédaction du code civil en 1804. La crainte à l’époque était de faire renaître la notion d’esclavage en même temps qu’on donnait au salariat ses lettres de noblesse.


Cela a conduit les juristes à introduire des distinctions peu réalistes visant à permettre la vente de la force de travail sans pour autant faire de la personne un esclave à la merci de son employeur. Sans entrer dans les détails (à découvrir dans l’ouvrage), il semblerait que ce débat salariat/esclavage a entaché le contrat de travail d’une infamie durable, le rendant corvéable à merci et légitimant qu’on puisse le réglementer à tous les niveaux. Ce que n’a pas manqué de faire la puissance publique en France. Selon le Forum économique mondial, le marché du travail en France est ainsi classé 113 sur 142 pays.


Salariat et esclavage : l’approche politique


La répugnance des français a l’égard du travail a conduit à l’empêcher de fonctionner comme un marché où s’y confronterait librement des offres et des demandes, de sorte qu’émergent des niveaux de salaire propre à satisfaire demandeurs d’emplois et offreurs. Le signe le plus évident des entraves sur ce marché est que le taux de chômage n’est plus passé sous la barre des 7% depuis 1982.


À cela, il y a beau coup de raisons et de spécificités françaises que l’auteur décrit, nous donnant par là-même des données et des chiffres intéressants. On regrettera seulement, une chose que la taille du texte rend incontournable, à savoir que les explications sont souvent trop courtes à notre goût.


La première est celle de l’existence d’un Smic en France alors que nombre de pays développés n’en ont pas comme l’Allemagne, la Finlande, le Danemark, l’Autriche ou encore la Suède. Il n’aura échappé à personne que ces pays ne manquent pas pour autant de protection sociale. Ce Smic a la particularité en France de s’appliquer sans distinction d’âge, de lieu d’activité ou de profession et pénalise ainsi les personnes jeunes et peu qualifiées. Il a donc été nécessaire de faire des aménagements en multipliant les contrats exonérés de charges visant ces catégories de personnes.


L’auteur décrit aussi des effets pervers des 35 heures (autre spécificité française), les contraintes au licenciement, la prédominance des Contrat à durée déterminée dans les créations récentes d’emploi  et s’attaque au tabou en France de l’existence d’un chômage volontaire. Il explique qu’il est lié notamment à l’existence d’un arsenal d’indemnités et allocations associées au statut de chômeur ou de sans-emploi qui rend d’autant plus dur le retour à une activité rémunérée qu’il faut renoncer à ces avantages qui peuvent représenter plusieurs centaines d’euros. Le calcul peut amener des personnes parfaitement rationnelles à renoncer à prendre un emploi.


Conclusion : À quand l’approche économique ?


Philippe Simonnot, qui consacre aussi une section aux causes de la faiblesse syndicale, conclut qu’il faudrait sans doute une révolution culturelle pour faire évoluer le système.


En effet, la grande absente du marché du travail est l’approche économique alors que l’échange de travail a pour but premier de satisfaire les envies et besoins des consommateurs et que pour ce faire les échanges volontaires sont sans doute ce qu’il y a de mieux. Car ils permettent d’orienter les ressources, les talents, le travail là où il est le plus nécessaire.


Faute de prendre cette dimension en question, il sera impossible de retrouver une croissance dont l’auteur nous rappelle bien qu’elle est aussi destructrice que créatrice d’emplois. Il faut se laisser guider par elle (à savoir par les choix des consommateurs) pour mettre fin au chômage et au manque de liberté que son existence suscite.


 

 

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Cécile Philippe est docteur ès sciences économiques de l'Université Paris-IX Dauphine et d'un Desup en gestion des entreprises dans les pays en développement. C'est au sein d'un think tank américain qu'elle a terminé sa thèse portant sur les théories de l'information et l'émergence d'un marché de l'information sur Internet. De retour en Europe, elle a crée en 2003 l'Institut économique Molinari, dont elle assure depuis la direction. Auteur d'un grand nombre d'articles publiés dans des journaux aussi bien francophones qu'anglophones, elle a publié en 2007 son premier livre aux Éditions JC Lattès intitulé "C'est trop tard pour la terre". Le livre s'intéresse aux questions d'environnement et cherche à mettre fin à un certain nombre de mythes, en particulier celui qui consiste à croire que réglementation et taxation vont de pair avec amélioration de l'environnement. Elle est intervenue à maintes reprises à la radio (BFM, RFI, etc.) et à la télévision (France 3, LCI, etc.) sur des questions de politiques publiques.
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C'est mieux le chômage .
L'esclave est celui qui travaille sans disposer du fruit de son travail.
Dans ce sens, tous les salariés qui ont péniblement 1/30è (un jour de revenu par mois) qui ne soit pas affecté d'avance et qui puisse être librement épargné, consommé, investé ou donné sont des esclaves.

Je causais l'utre jour avec un Indien immigré en Allemagne. Avec ses mots simples il disait:
"Certes ici les salaires sont plus élevés, mais il faut immédiatement tout redonner !"
Alors qu'en Inde, les incompressibles étaient suffisamment bon marché pour avoir le sentiment de librement disposer de l'essentiel de sa paye.

Voir aussi Nietsche et les 2/3 de temps libre.
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Bonjour à tous
Je crois que cette bonne dame FONCTIONNAIRE, a la tête bien pleine,
mais elle est complètmeent coupée
du monde du travail du commerce et de l'industrie.
Je propose que tous les enseignants des lycées et facs aillent
faire non pas un stage mais une période de travail effectif
dans une entreprise commerciale ou industrielle avant de dispenser leur science.
L'embauche actuellement est essentiellement freinée
1° par le prix du revient du travail dont les charges sociales excessives.
2° par la concurrence internationale déloyale des super marchés et autres importateurs
achetant dans des pays à bas coût.
Nous aurions du niveler les salaires, les charges sociales et les impôts AVANT
de faire un marché commun et ne pas s'aventurer vers cette mondialisation sauvage.
Nous ne jouons pas avec les même cartes,
Beaucoup d'entrepeneurs ont seulement ce choix
A/ On passe à l'importation par la délocalisatoin ou autre
OU
B/ On ferme boutique.
Notre pays n'a plus aucun moyen de s'en sortir avec ce système IMBECILE
alors que certains enseignants dans les écoles de commerce
font des cours spéciaux en expliquant aux élèves, futurs cadres ou patrons, comment
on part avec son entreprise à l'étranger (tous ces cours en bonne partie AUX FRAIS DES CONTRIBUABLES)
exemple Ecole supérieure DE COMMERCE de Bordeaux.
Rappelons quand l'Espagne, après la conquête des amériques,
et une arrivée d'or massive, achetait presque tout à l'étranger,
elle s'est retrouvée un des pays les plus pauvres d'Europe.
Un pays qui voit partir ses entreprises est en train de s'écrouler
alors qu'on multiplie encore les aides sociales : une des dernieres le congé parental
de plus de 10 jours
au concubin de la mère, même s'il n'est pas le père de l'enfant !
A-t-on les moyens de ces imbécilités de fonctionnaires ???
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"docteur ès sciences économiques de l'Université Paris-IX Dauphine et d'un Desup en gestion des entreprises dans les pays en développement. C'est au sein d'un think tank américain qu'elle a terminé sa thèse portant sur les théories de l'information et l'émergence d'un marché de l'information sur Internet." :

on comprend que la madame, elle est pas d'une basse extraction sociale...

Encore une bobo qui ne sait pas trop de quoi elle parle, visiblement...

Et si tant d'emplois sont à pourvoir, c'est probablement parce que les salaires, la considération du salarié, les conditions mêmes de travail, sont proprement à vomir, plus ou moins. Non ? Nos employeurs ne sont-ils pas les plus cons du monde occidental ?

Les salariés aux USA ne sont-ils pas considérés comme des jetables, tout simplement ? On peut comprendre que pour une anglo-saxonne bellante, ce soit difficile à admettre qu'il en soit autrement ailleurs.

Salauds de pauvres !
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Il n'est pas venu à l'idée de l'auteur de cet article qu'une loi a été votée en 1973, la loi Pompidou-Rothschild, que cette loi crée de l'inflation lui a donc échappé ?
Pourtant le site regorge d'information là-dessus. Pour les entreprises, si vous parlez de ces grandes entreprises côtés en bourse, alors sachez que je n'ai pas la moindre sympathie envers elle au contraire, non contents de ne pas payer d'impôts en France, elles voudraient en plus des esclaves corvéables à merci.
Pour les petites entreprises par contre je reconnais que c'est plus difficile, mais là encore ce ne sont pas les salariés le problème, c'est l'inflation (en fait la perte de valeur de la monnaie fiduciaire utilisée) qui rend chaque année les matières premières de plus en plus chères.
Prenez un artisan électricien aujourd'hui par exemple, demandez-lui combien il payait son rouleau de cuivre en 2001, et demandez-lui combien il le paye aujourd'hui, je vais vous aider l'or était, paraît-il a environ entre 200-300€ l'once, il est à l'heure actuelle à environ 1217€, soit 4 à 5 fois le prix de 2001.
Demandez également à n'importe quel ouvrier (enfin pour ceux qui sont encore au travail, vu qu'on ne trouve rien de mieux que de vendre les industries à des étrangers genre Mittal, encore de la faute des ouvriers et de ceux qui bossent au SMIC, hein?), donc demandez-lui si il vivait mieux en 2001 qu'aujourd'hui, il vous répondra certainement oui.
Enfin, un dernier point concernant les loyers que l'on doit payer, un retraité qui gagne en moyenne 800€ doit payer 300-400€ de loyer (et cela dans une petite ville alors je vous laisse imaginer dans une grande ville la détresse sociale des retraités et autres smicards), et il n'a pas encore payer l'eau, l'électricité, le gaz, sa nourriture...
De plus, la construction immobilière est volontairement figée et a été ralenti le plus possible (surtout en région parisienne) pour faire en sorte que les loyers ne descendent jamais en dessous d'un certain seuil.
Enfin bon, une fois que l'on connait votre parcours on n'est guère surpris par ce que vous dîtes... peut-être pensez-vous que les économies chinoises et indiennes sont des modèles à suivre, n'est-ce pas ?
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Savez vous que le bon coin place plus de monde que notre pôle emplois?? La majorité des chômeurs ne cherchent pas de travail!! Rien que dans le secteur du tourisme il y a 1 000 000 d'emplois vacant! Et ne dites pas que cest de l'esclavage si non je vous envoi en Chine ou en Afrique ou en Croatie vous verrez ce que c'est le travail et cd n'est pas de l'esclavage vu que vous serrez payer il faudra juste vous sortir de doigts du ###.
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1 000 000 d'emplois dans le tourisme ? Vous tenez ça d'où ??? Des emplois à 20 h / semaine pendant 2 mois ? Là, oui, mais comment vivre avec ça ???
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exactement c'est 850 000 le nombre d'emplois en attente c'est officiel je vous laisse trouver par vous meme sur le net. je l'avais lu dans un article cet été,je ne me souviens pas sur quel site et je ne le retrouve pas. En tout cas il etais dans google actualité. Je vous assure que meme dans la restauration beaucoup de patron cherchent et si vous voulez vraiment travailler pour eux ils vous embaucheront sans probleme. Quand on voit comment certains tiennent à leurs emplois, je ne comprends pas qu'on puisse ce plaindre. J'ai 6 employés et quand un me quitte croyez moi j'ai enormément de mal a trouver une personne parmis tout nos chomeurs (je suis en perpétuelle recherche avec seulement 6 personnes...), peut de gens ce présente et tous ne veulent pas de mes week ends et jours feriés surpayés, ils ne viennent pas ou ce font mettre en maladie à noel par exemple... Une de mes vendeuse touche 2000€ par mois, autant que un de mes ouvriers (1800 x 13) et elle fait 36h. Si j'en trouve une autre comme elle croyez moi je l'embauche avec le meme salaire. Je pense qu'on peut en vivre. Les autres sont autour de 1400€ plein temps.
Et puis si vous voulez vraiment gagner de l'argent, juste une idée simple, aprennez à faire du pain (ou autres chose de pas difficile), faites en du tres bon avec de bon produits trouvez vous juste une veudeuse et quelqu'un pour vous aider à nettoyer magasin et labo, installez vous nimporte ou. Du bon pain vous fera bien gagner votre vie il n'y en a casiement plus en france (surtout sur les cotes), quand je vois ce que je peux faire je me dis vraiment que les autres n'ont plus gout à rien (je suis patissier pas boulanger).
Il est vrais que c'est tres difficle et qu'on paye beaucoup beaucoup d'impots on a presque l'impression que l'on nous prend dés que l'on gagne, mais on gagne quand meme mieux que en faisant du 8€ de l'heure 35h par semaines et on peut au moins ce préparer à ce qu'il va nous arriver d'ici quelques années.
Je suis aussi au syndicats de ma profession et croyez moi tout les autres patissier cherchent eux aussi de personnes de qualité et préfére ne pas embaucher quand on voit que personne ne veut vraiment travailler et ça c'est 90% de ce qui ce présente chez nous... On va dans un sacré mur et un bon coup de pied au *** est en préparation tout le monde le sait ici. Remise en question et tou le tralalala voila ce dont nous avons besoin et ça ce précise pour les 2 ou 3 ans.
C'est pour cela que je suis à mon compte, pour travailler et gagner de l'argent, certe je paye beaucoup mais au moins je peux me préparer pour plus tard et je pourrai peut être en profiter. Vous connaissez le proverbe de la cygale et la fourmie? je pense que oui... Alors vivement que la bize arrive et que le socialisme ne soit plus la pour prendre aux fourmies et donner aux cygales, je crois qu'il n'y a que ça qui nous fera comprendre. A ce moment la on comprendra qu'un patron doit etre respecté et que ce ne sont pas tous des voleurs au contraires on donne telement telement telement que ça a vous sa vous ferai bien vomir vomir vomir...
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Une sacrée bêtise!! Si vous en voulez du travail il y en a je cherche des pâtissier et des vendeuses sérieuses et yen a pas! Tous au chômage! Moi je dirai plutôt les chômeurs et les esclaves au travail! Le problème et plutôt ailleur. Cet article est une vrais honte... Sortez de chez vous un peux madame!
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Vous proposez quoi comme salaire ? vous recherchez des gens déjà expérimentés ou complètement débutant ?
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Des gens qui veulent travailler et qui passent au moins 5 heures par jour à fond dans leur travail sans avoir à les surveiller ou à repasser derriere a chaque foi croyez et ça n'existe plus... Les compétences c'est loin d'etre important tout s'apprend et j'ai la patience de le faire. De toute façon aujourd'hui il faut etre mécaniscien, psychologue, frigoriste, manager, calculatrice et patissier pour etre juste patissier alors tout s'apprend si on en a envis!
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