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Le dialogue germano-britannique de Davos

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Jean de Selzac
Publié le 05 février 2013
678 mots - Temps de lecture : 1 - 2 minutes
( 7 votes, 3,9/5 ) , 3 commentaires
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Damned ! L’amitié franco-allemande, fêtée il y a quelques jours par la commémoration du cinquantenaire du Traité de l’Élysée, n’a pas résisté aux neiges de Davos. La chancelière allemande Angela Merkel a bien vite tourné le dos au président français François Hollande pour s’asseoir avec le premier ministre britannique David Cameron dans un salon confortable de Davos.


Est-ce le coup de semonce du FMI qui a rapproché ces deux dirigeants plus portés sur l’économie de marché plutôt que sur l’économie sociale et solidaire prônée par François Hollande ? « La zone euro continue de représenter un risque considérable pour les perspectives de l'économie mondiale » avait froidement constaté le FMI. Il était difficile de planter un décor plus sinistre sur le Vieux Continent : pas de quoi attirer les investisseurs et garder les entreprises internationales.


Le détail des chiffres est édifiant puisque la projection de croissance du FMI pour la zone euro est de -0,2% en 2013, ce qui prolonge la récession de 2012 qui était à -0,4%. En comparaison, la projection de la croissance pour l’Union européenne ferait presque partie des bonnes nouvelles puisqu’elle est de 0,2% soit une amélioration si on la compare à 2012 où elle était descendue à -0,2%.


Scrutant les chiffres du FMI, Angela Merkel et David Cameron, toujours dans le même salon, auront pu se féliciter d’avoir maintenu leur pays respectif à flot : l’Allemagne devrait atteindre 0,6% de croissance pendant que le Royaume-Uni devrait se situer à 1%. Si la France ne plonge pas dans le négatif comme ses cousins latins espagnol (-1,5%) et italien (-1%), elle frôle le zéro avec 0,3%. Soyons franc : avec de telles perspectives, les propositions d’économie sociale et solidaire de François Hollande ont beaucoup moins d’attrait et de crédibilité que les propositions commerciales de David Cameron.


Car Angela Merkel et David Cameron, installés dans leur salon de Davos, ont parlé business et compétitivité. C’étaient un peu comme s’ils sifflaient la fin de la récréation, la fin des discours sociaux et protectionnistes mis en avant par les Français. Merkel a déclaré : « Alors que l'Europe regroupe 7 % de la population mondiale et 25 % du PIB du monde, ses dépenses sociales en représentent 50 %. On ne pourra défendre notre système social qu'en étant innovateur. »  Une innovation qui sera encouragée par une plus grande ouverture de l’économie européenne. Cameron et Merkel sont tombés d’accord sur une notion que François Hollande et les socialistes français auront beaucoup de mal à assumer : le libre-échange. Car Angela Merkel le dit sans ambages : « Le libre-échange est essentiel pour la croissance ».


Avec David Cameron, Angela Merkel trace les grandes lignes de la mise en place d’un libre-échange global : «L'Allemagne est d'accord pour que l'Union européenne signe des traités commerciaux bilatéraux avec le Canada, le Japon et les pays de l'Asean », c’est-à-dire l’Association des nations de l'Asie du Sud-Est. Et, avec la complicité de son homologue britannique, la chancelière allemande enfonce le clou : « De même, et après de multiples tentatives avec les États-Unis, il serait bon d'entamer des négociations » avec les Américains.


Elle donne enfin un coup de grâce, subtil mais rude, à François Hollande : « Certes l'agriculture constitue un obstacle », dans le dialogue avec les États-Unis, « mais il est surmontable ». Or, les aides et la protection de l’agriculture dans l’Union européenne bénéficient en priorité à la France. Merkel n’hésitera donc pas à les sacrifier pour que l’Europe retrouve une économie dynamique et ouverte. De son côté, David Cameron renchérit sur l’avantage à établir un libre-échange avec les États-Unis puisque cela « permettrait de créer 2 millions d'emplois en Europe ».


Ce dialogue entre Angela Merkel et David Cameron fait partie de ces événement discrets, presque informels, qui pèsent plus lourds dans les décisions politiques que bien des sommets. L’isolement de François Hollande est entériné de fait. Et Angela Merkel met de côté l’amitié franco-allemande, lui préférant le pragmatisme germano-britannique. C’est la victoire de la realpolitik du libre-échange sur la vision de l’économie sociale et solidaire.

 

 

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Esprit libertarien, entrepreneur, grand voyageur parcourant des continents aussi divers que l’Afrique et l’Amérique, Jean de Selzac met sa plume au service de la liberté économique et de l’esprit d’entreprise. Il a souvent écrit dans les différentes publications de Contribuables Associés.
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Donc résumons:
PIB zone euro = - 0,2 %
PIB UE = + 0,2 %

Alors.... il se trouve encore quelqu'un pour dire que l'Euro est bon pour l'économie ?
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Oui RalphZ,il s'en trouvera encore pour nous dire que l'euro est bon pour l'économie!Nous avons à faire à des idéologues et des bonimenteurs.Pas à des gens qui accepterons de faire leur auto-critique.

Ils consentiront peut-être à dire que sans l'euro cela serait pire.

En 1992,ces forbans avaient bien réussi à faire que hors Maastricht point de salut.Le fait que la Norvège,est d'autre pays n'étaient pas dans l'UE ne disparaîtraient pas pour autant,n'entrait pas en ligne de compte dans leur propagande hystérique.Ces infâmes sous-Goebbels,préféreront disparaître plutôt que de faire un début de repentance...

Salutations cordiales
C'est l'économie de marché qui alimente le social et le solidaire et non l'inverse, n'en déplaise à Hollande
Evaluer :   3  0Note :   3
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Dernier commentaire publié pour cet article
Oui RalphZ,il s'en trouvera encore pour nous dire que l'euro est bon pour l'économie!Nous avons à faire à des idéologues et des bonimenteurs.Pas à des gens qui accepterons de faire leur auto-critique. Ils consentiront peut-être à dire que sans l'euro c  Lire la suite
goldy - 07/02/2013 à 17:02 GMT
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