Les fonds des clients ont, pendant longtemps, été
considérés comme sacrés par les maisons de courtage et séparés de leurs opérations
pour compte propre. Et puis il y eut le vol des fonds de ses clients par MF
Global, pour lequel personne ne fut jamais puni.
Les dépôts bancaires, protégés par des assurances et les
garanties du gouvernement, ont longtemps été considérés comme sacrés par les
institutions financières. Et voilà qu’ils se retrouvent volés à Chypre pour
la satisfaction personnelle des capitalistes de copinage Européens qui
semblent haïr plus que tout au monde l’idée de forcer les banques à assumer
leurs pertes – puisqu’ils se contentent de les imposer au peuple.
C’est également ce qui a été fait, et qui est encore fait,
aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne. La seule chose qui diffère est la
forme.
Comme je l’ai écrit il y a quelques semaines :
Les hommes politiques, quel que soit leur bord, jurent de
protéger le niveau de vie de la classe moyenne. Ils jurent que leurs projets
et politiques iront toujours dans le sens de son amélioration. Et pourtant,
la classe moyenne continue de sombrer dans le désespoir. Comment cela est-il
possible ?
Cela n’a rien à voir avec la prédominance d’une idéologie
de droite ou de gauche ou avec l’existence de taxes, de déficits et de plans
d’austérité. Cela n’a rien à voir avec la perversion de la prédestination de
la prospérité. Nous avons déjà vu tout cela. Ce n’est pas parce que, dans
notre confort, nous avons perdu tout sens de la cause commune.
La raison à cela est la corruption du pouvoir et le manque
cynique de morale des gestionnaires politiques modernes qui n’aspirent à rien
d’autre qu’au pouvoir et à leur enrichissement personnel. Ils distraient les
gens avec des crises artificielles et des conflits sociaux qui les divisent,
simplement pour leur voler jusqu’à leur dernier sou.
Tout cela est la faute des cartels, des monopoles, des
intérêts communs et de la corruption politique. Ce n’est rien de plus que
l’enfant de la corruption et du parjure. C’est la dépendance peu scrupuleuse
au pouvoir de ceux qui ont prêté serment de toujours respecter la loi.
Comment définir la vérité ? Par tout ce qui nous convient. Par tout ce
que nous jugeons qu’elle puisse être. Par tous ceux qui ont le pouvoir de définir
qui est ‘nous’. La raison à cela n’est pas tant le triomphe du mal que
l’absence de bien, d’honneur, d’honnêteté et de décence.
Et tout cela est marqué par la violation de la loi en
fonction des besoins et du confort d’un petit nombre, de la soif de pouvoir
de ceux qui les contrôlent, de leurs ambitions personnelles, leur ignorance
et leurs peurs. La faute n’est qu’à la volonté de contrôler, de s’élever
soi-même ainsi que le système qui nous supporte. L’avarice est une bonne
chose. Tout ce qui peut fonctionner est une bonne chose. L’ennemi n’est pas
le soi, mais l’autre.
Là où plus rien n’est sacré, le peuple périt.
Protégez-vous. Ne vous concentrez pas seulement sur votre
richesse, mais sur tout ce qui dure.
‘Comment un Homme pourrait-il se vanter d’avoir vendu son
âme pour conquérir le monde ?’