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L’année
dernière, nous avions écrit un article sur ce
tueur-« fou » qu’était Anders Behring Breivik. Ce dernier détient un triste
record : celui du nombre de meurtres en un laps de temps réduit,
à savoir 77 personnes en 3 heures.
Naturellement,
à cette occasion, le débat sur les armes à feu avait
été immédiatement relancé,
étant donné que le tueur norvégien s’était
procuré les siennes légalement.
Malheureusement,
ce type de débat intervient toujours sous le coup de
l’émotion et est donc biaisé. Si on observe le
« bilan américain » des tueries – hors
massacres à l’école, meurtres sur les lieux de travail,
crimes haineux, ou tueries ayant pris place dans un cadre domestique –
nous constatons que nombre de ces meurtres n’ont pas été
effectués à l’aide d’une arme à feu. Les
tueurs en série ont pu utiliser des moyens plus « modestes »,
tels que les lances, les machettes, les gourdins, les pierres…
N’oublions pas non plus les meurtres à mains nues.
Ensuite, le
combat contre le port d’armes apparaît aujourd’hui aussi
désuet que la fameuse « guerre à la
drogue » qui n’a fait qu’amplifier, voire tout
bonnement créer de nouveaux problèmes.
Et, concernant
les armes, force est de reconnaître qu’aujourd’hui, seuls
les criminels peuvent s’en procurer aisément,
surtout dans un contexte de mondialisation. L’affaire de la tuerie de
Toulouse est un exemple atypique en la matière, très
révélateur des affres de la prohibition « à
la française ». Et ce n’est pas le seul…
Les
règlements de compte quotidiens montrent la facilité avec
laquelle les criminels se procurent des armes à feu. En pratique, ils
sont donc les seuls à disposer de ce droit fondamental. Les chiffres
du « GOP France » – l’association des Amis
du Parti Républicain – indiquent qu’il y a quarante
millions d’armes en circulation en France, malgré la
prohibition. Ces armes sont majoritairement détenues par les
criminels, preuve de ce triste écart entre les citoyens honnêtes
désarmés et les criminels surarmés.
Évidemment,
même en cas de liberté totale du port d’armes, des
dérapages subsisteraient, comme dans le cas de l’affaire Merah.
Toutefois, si
l’agresseur savait que sa cible est potentiellement armée, il
réfléchirait à deux fois avant de s’en prendre
à elle. C’est la fameuse dissuasion évoquée
récemment par Pierre-François Ghisoni.
Or, aujourd’hui,
le criminel sait que le risque que sa proie sorte une arme à feu est
quasi-inexistant. Et, cerise sur le gâteau, si la victime se rebelle
avec succès, l’agresseur sait que cette dernière pourra,
en pratique, difficilement, invoquer la légitime défense qui
n’est plus qu’un droit théorique en France, les faits
divers récents venant, hélas, le confirmer.
Enfin, face
à la relative mais logique inertie des forces de l’ordre, le
droit au port d’armes apparaît d’autant plus
nécessaire. Le « GOP France » rappelait ainsi
qu’aux États-Unis, il y avait un policier pour trois cents
Américains. C’est beaucoup et peu à la fois. Un policier
ne saurait être notre garde du corps quotidien et, de ce fait, le
citoyen « lambda » doit bénéficier des
outils lui permettant de se défendre face à une agression
instantanée que la police n’aurait pas le temps matériel
d’empêcher.
C’est
sans doute la raison pour laquelle la ville de Kennesaw,
loin de succomber aux caricatures habituelles, a rendu le port d’armes
obligatoire. Les effets se sont immédiatement fait ressentir : le
taux de criminalité est demeuré bas.
Mais cela, très « curieusement », les
médias français oublient d’en parler.
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