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Point #
5 : La planification de l’économie est basée sur le
principe d’autarcie.
Autarcie est
le nom donné à l’idée d’autosuffisance
économique. Ce terme fait référence à
l’autodétermination économique d’un Etat-nation. Un
Etat-nation doit être assez étendu géographiquement afin
de supporter une croissance économique rapide dans le même temps
que sa population grandit.
C’est
là la base de l’expansion du fascisme. Sans expansion,
l’Etat meurt. C’est cette idée qui se cache
aujourd’hui derrière l’étrange combinaison de
pression protectionniste et de militarisme, elle-même reposant sur le
besoin de l’Etat de contrôler les ressources.
Observez les
guerres menées par les Etats-Unis en Irak, en Afghanistan et en Lybie.
Il faudrait que nous soyons très naïfs pour croire que ces
guerres n’aient pas eu pour motif principal le désir des
Etats-Unis de contrôler les ressources pétrolières de ces
régions. C’est ce que l’empire Américain a toujours
fait pour maintenir l’hégémonie de son dollar.
C’est
également la raison pour laquelle a été
créée l’Union Nord-Américaine.
L’objectif
de cette union est plus l’autosuffisance que la liberté
commerciale. Il n’existe plus aucun républicain, si ce
n’est Ron Paul, qui supporte encore la liberté de circulation
des biens selon sa définition classique.
Depuis
l’Empire Romain jusqu’à l’Amérique
d’aujourd’hui, l’impérialisme a été
une forme d’étatisme adorée de la bourgeoisie.
C’est pour cette raison que la guerre menée par Bush contre le
terrorisme après les attentats du 11 septembre a été
menée au nom du patriotisme et de l’amour de la nation,
plutôt que présentée pour ce qu’elle est
réellement : un pillage des libertés et de la
propriété privée des individus au bénéfice
des élites politiques.
Point #
6 : un gouvernement fasciste maintient la vie économique
grâce aux emprunts et aux dépenses.
Ce point ne
requiert aucun approfondissement particulier, dans le sens où il
n’est désormais plus tenu secret. Les phases de stimulus 1 et 2
que nous avons récemment pu observer ont été si
décriées que stimulus 3 a dû changer de nom. Il a
été baptisé American Job Act.
Lors
d’un récent discours, Obama a présenté ce nouveau
programme grâce à l’analyse économique la plus
idiote que nous ayons jamais pu entendre. Il s’est étalé
de longues minutes sur l’idée que le taux de chômage ne
cesse de croître dans le même temps que de nombreuses
écoles, de nombreux ponts et de nombreuses infrastructures ont besoin
d’être rénovées ; avant de demander à
ce que l’offre et la demande s’allient afin que des emplois
soient créés dans les secteurs qui en ont besoin.
Euuhh…
Pardon ?! Les écoles, ponts et infrastructures auxquels Obama
fait référence ont tous été construits, et sont
aujourd’hui pris en charge, par l’Etat. C’est
d’ailleurs pourquoi ils tombent en ruines. Si les gens n’ont pas de
travail, c’est parce que l’Etat a rendu leur emploi trop cher.
Rêver d’un scénario n’est pas différent que
de prier pour que l’eau des fleuves se mette à circuler vers
l’amont… Cela correpond à dénier
complètement la réalité.
Et Obama ne
s’est pas arrêté là. Il est allé
jusqu’à invoquer son désir fasciste insatiable de
grandeur nationale. ‘Notre réseau exemplaire de moyens de
transports’, a-t-il dit, ‘a permis à notre nation de devenir
une superpuissance économique. Allons-nous maintenant simplement nous
contenter de nous asseoir et d’observer en silence la Chine construire
de nouveaux aéroports et de lignes ferroviaires à grande
vitesse ?’
La
réponse à cette question est oui. Et vous savez quoi ? Les
Américains se fichent complètement de savoir que les Chinois
ont des trains plus rapides que les leurs. Proclamer le contraire ne
représenterait qu’une incitation à
l’hystérie nationaliste.
Pour ce qui
concerne le reste de son programme, Obama a promis une nouvelle (longue)
liste de projets de dépenses. Contentons-nous de dire ce qui
est : aucun gouvernement n’avait encore dépensé
autant, emprunté autant, et créé autant de fausse
monnaie que les Etats-Unis. Si, en ce sens, les Etats-Unis ne peuvent pas
être qualifiés d’Etat fasciste, alors aucun gouvernement
avant lui ne l’a jamais été.
Rien de tout
cela ne serait possible sans la Réserve Fédérale, ou
devrais-je dire le grand pêteur de notre monde. L’existence de
cette institution est critique pour la politique fiscale des Etats-Unis. Sans
elle, il serait impossible pour la dette nationale d’augmenter de 4
milliards de dollars par jour.
Sous un
étalon or, toutes ces vagues de dépenses auraient depuis
longtemps pris fin. Et si la dette des Etats-Unis était convenablement
notée, alors elle serait cotée bien en-dessous de A+.
Point #
7 : la militarisation comme élément principal des
dépenses gouvernementales.
Vous
êtes-vous déjà rendu compte que le budget militaire
n’est jamais sérieusement discuté lors des débats
politiques ? Les Etats-Unis dépensent plus que tous les autres
pays du monde combinés.
Et pourtant,
à en croire les dirigeants Américains, les Etats-Unis ne
seraient qu’une petite république commerciale pacifique se
trouvant constament menacée par le reste du monde. Ils aimeraient nous
faire croire que tous les Américains sont vulnérables aux
attaques du reste du monde. Tout ceci n’est qu’un tissu de
mensonges. Les Etats-Unis sont un empire militaire, et représentent
actuellement la plus importante menace à la paix de par le monde.
Il est
choquant de comparer les dépenses des Etats-Unis à celles des
autres pays. Sur un graphique en barre, le budget de plusieurs trillions de
dollars accordé par les Etats-Unis au secteur militaire a l’air
d’un gratte-ciel au milieu de toutes ces petites huttes que sont les
budgets militaires des autres pays du monde. La Chine, bien qu’elle ait
le deuxième budget militaire le plus important du monde,
dépense 1/10 du budget des Etats-Unis.
Tout cela
fait-il l’objet de débats ? Où en sont les
discussions ? Il n’y en a simplement pas. Les partis politiques
Américains assument simplement qu’il est essentiel pour leur
pays d’être la nation la plus meurtrière du monde et de
menacer tous les autres d’une attaque nucléaire s’ils ne
se plient pas à leur volonté. Toute personne civilisée
devrait considérer ceci comme étant un outrage à la fois
moral et fiscal.
Et tout cela
ne concerne pas uniquement les forces armées, les contracteurs
militaires et la CIA ; mais également la manière dont la
police a atteint une position quasi-militaire. C’est valable pour la
police locale, la police d’Etat, et même pour celle de la
circulation. La mentalité de l’intendant heureux de pouvoir
appuyer sur la gachette à tout va est devenue la norme au sein de la
société.
Si vous voulez
vous rendre compte de cet outrage et l’observer de vos propres yeux,
rien de plus simple : tentez d’entrer aux Etats-Unis depuis le
Canada ou le Mexique, et voyez les hommes lourdement armés, faisant
courir leurs chiens le long des files d’attente de voitures, aggressant
des innocents au hasard et posant à n’importe qui des questions
des plus embarassantes.
Si tout cela
vous donnait l’impression d’entrer dans un Etat policier, alors
vous auriez vu juste.
Pour les forces
de l’ordre, la solution à tous nos problèmes serait
d’avoir plus de prisons, plus de lois, plus de pouvoir arbitraire, plus
de peines capitales, et plus d’autorité. Jusqu’où
est-ce que tout cela ira ? En verrons-nous la fin avant que nous
commençions à pleurer en réalisant ce qu’est
devenue notre nation autrefois libre ?
Point #
8 : Les dépenses militaires ont un objectif impérialiste.
Ronald Reagan
avait pour habitude de répéter que la force militaire des
Etats-Unis était nécessaire au maintien de la paix.
L’histoire de la politique étrangère des Etats-Unis
depuis 1980 nous prouve que tout cela est faux. Les Etats-Unis ont toujours
mené guerre après guerre contre les pays refusant de se plier
à leur volonté, et n’ont jamais cessé de se
créer de nouveaux Etats-clients et de nouvelles colonies.
La force
militaire des Etats-Unis ne leur a jamais permis d’établir un
climat de paix. Elle n’a fait que pousser de plus en plus de nations
à considérer les Etats-Unis comme une menace à leur
sécurité, ces derniers ayant mené des guerres peu
consciencieuses contre de trop nombreux pays. Les guerres d’aggression
ont pourtant été définies à Nuremberg comme
étant des crimes contre l’Humanité.
Obama
était supposé mettre fin à tout cela. Il n’a
jamais rien promis de tel, mais ses partisans ont toujours cru qu’il le
ferait. Depuis son élection, il n’a fait que le contraire. Il a
enrôlé plus de soldats, et engagé son pays dans de
nouvelles guerres. Son Etat est tout aussi vicieux et guerrier qu’il ne
l’était. La seule différence est que la gauche ne
critique plus le rôle que jouent les Etats-Unis sur la scène
internationale. En ce sens, Obama est la meilleure chose qui soit jamais
arrivée aux bellicistes et au complexe militaro-industriel.
Quant à
la droite, elle avait autrefois pour habitude de s’opposer à
cette force de fascisme militaire. Les choses ont commencé à
changer dès le début de la Guerre Froide, alors que la droite
fut secouée d’un important changement en terme
d’idéologie, très bien documenté dans
l’ouvrage de Murray Rothbard intitulé The
Betrayal of the American Right. Sous prétexte de sauver le
monde du communisme, la droite embrassa l’idéologie d’un
ancien agent de la CIA du nom de Bill Buckley, visant à
l’instauration d’une bureaucratie totalitaire aux Etats-Unis afin
de mener des guerres aux quatre coins du monde.
A la fin de la
Guerre Froide, la droite sembla un instant réadopter son
idéologie de non-interventionnisme. Mais cette impression fut
seulement de courte durée. George Bush père raviva
l’esprit militariste en lançant la première guerre en
Irak, et il n’y eut depuis plus aucune question de posée quant à
la politique étrangère des Etats-Unis. Aujourd’hui
encore, les Républicains – excepté Ron Paul –
tirent leur renommée de leurs discours sur la menace que
représente l’étranger, et semblent avoir oublié
que la menace réelle au bien-être des Américains se situe
dans leur environnement immédiat.
A
suivre…
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