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Quelles leçons tirer de l'échec de l'austérité au Portugal?

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Publié le 09 juillet 2013
721 mots - Temps de lecture : 1 - 2 minutes
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Rubrique : Editoriaux

 

 

 

 

La toute récente démission du Ministre des Finances portugais, Vitor Gaspar, est partout présentée comme une énième preuve de l’échec des politiques d’austérité. De fait, alors que le FMI prévoyait un retour de la croissance début 2013, accompagné d’un alignement du déficit public sur les critères européens, la récession portugaise devrait empirer cette année, et avec elle le déséquilibre du budget. Le problème est que l’on prétend en conclure que la réduction des dépenses publiques doit laisser place, en Europe, à des « politiques de relance. » C’est-à-dire que, faisant l’amalgame entre la discipline budgétaire et les programmes d’austérité actuels, on exploite l’échec des seconds pour repousser à jamais la nécessaire réforme des États-Providences européens.


Or, depuis 2011 et le plan d’aide de la Troïka, l’austérité portugaise a bien plus porté sur l’augmentation des prélèvements que sur la réduction des dépenses du gouvernement. Lors de la présentation du projet de budget 2013, Vitor Gaspar défendait ainsi d’ « énormes hausses d’impôts » - représentant de fait 80% de l’ajustement fiscal prévu. Les dépenses publiques, elles, ont augmenté de 2 points de PIB par rapport à 2008.


Dans une large mesure, ce sont pourtant ces dernières qui sont responsables de la situation actuelle du Portugal. Celle-ci ne date ni de 2011, ni de 2008, mais de plus de 10 ans. Sur cette période, le pays a été en quasi stagnation, croissant de 0,7% en moyenne, le taux le plus faible des économies de la zone euro. Une des principales raisons en est l’importance du coût du travail pour les entreprises du pays, lequel grève l’emploi et la compétitivité internationale. Le taux de chômage officiel frôle aujourd’hui les 18% au Portugal, mais s’élevait déjà à 8% deux ans avant la crise financière ; et le pays se classe 49ème sur le plan mondial en termes de compétitivité, handicapé dans son classement par le fait que le gâchis de ressources par l’État y est jugé le plus grave (133ème sur 144).


Outre un coût unitaire du travail excessif, le Portugal souffre donc d’autres maux structurels, parmi lesquels un environnement peu propice à l’entreprenariat (notamment en termes de fiscalité sur les entreprises et d’entraves à la libre-concurrence dans les secteurs protégés), un marché du travail rigidifié par la protection avantageuse des « insiders », et un secteur public surdimensionné. Au Portugal, plus de 12% de la population active employée… l’est par l’État.


Le gouvernement actuel a bien essayé de remédier à cette partie du problème par une réforme du mode de financement de la protection sociale, ainsi que par une baisse des salaires dans la fonction publique. Mais, rejetée par l’opinion et annulée par la Cour Constitutionnelle du pays, aucune des mesures n’ont véritablement abouti.


L’histoire économique récente du Portugal est représentative de ce que l’on pourrait appeler la fatalité de l’État-Providence : la croissance des dépenses de l’État empêche celle de l’économie qui est censée les financer. D’où la logique de surendettement dont les effets sont les plus visibles dans ces pays de la zone euro où, au sortir d’une dictature, la démocratie sociale a voulu rattraper ses voisins sans en avoir les moyens productifs: Grèce, Portugal, Espagne. Mais la France n’est pas à l’abri, et à moindre échéance qu’on ne le croit. C’est pour cela qu’il importe de ne pas se mentir et prétendre que les réformes de la protection sociale et de la fonction publique ne peuvent être que maléfiques. Si l’austérité portugaise entraîne le pays (comme tous ceux qui suivent la même voie, d’Athènes à Londres) dans un cercle vicieux récessif, c’est avant tout les hausses d’impôts qui sont en cause. Celles-ci sont rendues nécessaires par le niveau des dépenses publiques et par la grande difficulté à les limiter. Dans ce contexte, elles sont aussi la seule alternative à une catastrophe financière dont les conséquences ne seraient certainement pas plus désirables.


S’il est un appel à lancer face à l’échec des politiques d’austérité en Europe, l’urgence est donc, non pas aux « politiques de relance, » mais au contraire à la baisse des dépenses publiques, et plus profondément à la refonte du système entier qui les sous-tend.
On irait jusqu’à évoquer une « nouvelle révolution française. » Pour qui l’a oublié, la première fut une révolte contre l’impôt, la dictature réglementaire, et les privilèges, dans un contexte de surendettement de l’État…


 

 

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Jérémie Rostan enseigne la philosophie et l'économie à San Francisco. Il est l'auteur, en plus de nombreux articles pour mises.org et le quebecois libre, de guides de lecture aux travaux de Condillac et de Carl Menger, ainsi que d'un ouvrage , Le Capitalisme et sa Philosophie, et de la preface a la reedition de l'ethique de la liberte de Rothbard (Belles Lettres)
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http://www.rts.ch/video/info/journal-19h30/5103109-le-cours-de-l-or-chute-et-la-banque-nationale-suisse-voit-la-valeur-de-ses-stocks-diminuer.html

Bravo ; les goldheureux .
On irait jusqu’à évoquer une « nouvelle révolution française. » Pour qui l’a oublié, la première fut une révolte contre l’impôt, la dictature réglementaire, et les privilèges, dans un contexte de surendettement de l’État…
Tout n'est qu'un éternel recommencement .
La masse n'a JAMAIS rien compris et ne comprendra jamais rien.
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voir l'état de sous-culture freancais.
C'est une bonne analyse. Le problème du Portugal est chronique, un ambassadeur anglais en poste à Lisbonne, dans les années 20 je crois, informait son gouvernemt que le peuple portugais était un peuple qui ne savait pas se gouverner ni se laissait gouverner. Les problèmes se sont multiplié depuis le 25 avril 74, car la majorité du peuple est de gauche et ont permi aux partits de gauche se s'installer, notamment le partis communiste staliniste /leniliste, la constitution a été écitre par la gauche et ne permet pas des reformes, pour changer la constitution est nécessaire les 2/3 de l'assemblée nationale et cela est impossible parce que le parti socialiste ne le permet pas, la constitution est devenu la vache à lait du socialisme et de la corruption, elle permet l'enrichissement illicite sans rendre de comptes à personne. Lee gouvernements socialistes ont causé la banque route trois fois avec recours au FMI, soit en 77, en 83 et 2011. La démocratie porte à faux, le peuple ne peut pas choisir les députés, le peuple doit voter pour le parti et le parti impose les boys qui sont presque toujours les mêmes médiocres, sauf s'ils sont nommés PDG des sociétés ou instituts ou encore fondations, il semble qu'il en a environ 14.000 organismes de l'État pour placer les boys. Des gens qui n'ont jamais rien administré et en deviennent administrateurs ou PDGs, souvent ils s'en vont de place en place dans le but d'aller chercher des multiples pensions milionaires, parfois il suffit de passer deux ou trois ans à une place pour obtenir une pension de 3000 par fois. Un ex-président reçcoit environs 500.000 en pensions de toute sorte.
Le gouverneur de la Banque central portugaise reçoit un salaire supérieur à son homologue de la FED Usa.
Il n'est pas facile sortir d'une dictature lorsqu'on est né dans ce régime. Les gens confondent tout: liberté avec indiscipline, avec le manque d'hygiène et le non respect, faisant un amalgame trop médiocre de tout ça, oubliant le fondamental que leur liberté finit lorsque commence celle du voisin.
On avait décidé de finier avec les écoles techniques parce que cela faisait partie du fascisme pour les pauvres et que tout le monde devrait aller à l'université. Auapravant les ouvriers faisaient leur appretissage, même sans école technique. Après le 25-04-74 tou le monde s'est improvisé en ouvrier spécialisé sans avoir la formation, résultat on manque de main d'oeuvre qualifiée, c'est pouquoi qu'on a le paradoxe, même avec des salaires très bas on manque de productivité pour devenir compétitifs. Le 25-04-74 on s'est donné des privilèges en conventions collectives et droits sans en avoir les moyens mais, maintenant on prétend des droits acquis dont se pavanent les partis de gauche dont le communiste quio fait son cheval de bataille. Or cette politique a détruit le peu d'industrie, toutes les usines de liège et de conserveries dans le sud avaient éténationalisées / expropriées. Celles qui ont repris des années après ne peuvent pas résister et ne peuvent pas croitre parce qu'elles ne peuvent pas embaucher avec la crainte de ne pas pouvoir licencier le personnel en cas de crise.
Le pays n'est pas viable pour quatre principales raisons: a) manque de flexibilité dans le code du travail et une centrale syndicale de lute radicale. b) la mediocrobureaucratie entravante et ouvrant les portes à la corruption. c) la justice ne fonctionne pas. d) personne n'est responsable.
Avant c'étai la faute de la monarchie, ensuite la faute de la dérive pseudo républicaine de 1910 àa 1926, ensuite la faute de la dictature, maintenant c'est la faute au 25-04-74. Donc c'est chronique et le protrait de l'ambassadeur anglais avait fait il ya une centaine d'années est toujours actualisé. Le pays est toujour en faillite, sauf dans le temps de Salazar.
L. Conceicao
"Outre un coût unitaire du travail excessif, le Portugal souffre donc d’autres maux structurels, parmi lesquels un environnement peu propice à l’entreprenariat (notamment en termes de fiscalité sur les entreprises et d’entraves à la libre-concurrence dans les secteurs protégés), un marché du travail rigidifié par la protection avantageuse des « insiders », et un secteur public surdimensionné. Au Portugal, plus de 12% de la population active employée… l’est par l’État.
" tant de lieu commun donne la nausée, pourtant c'était bien parti avec la dépense n'ont jugulée mais là je rigole les portugais ont un SMIC à 450 euro or l'immobilier c'est fortement apprécié en 10 ans ce qui alourdit les charges des ménages , ensuite vous fustigez ( et c'est facile ) la partde l'état dans l'éco et pourtant la privatisation est souvent synonyme de licenciment ce qui alourdit les dépenses sociales , don vous n'étes pas logique d'un coté vous demandez moins de dépenses d'état et d'un autre vous conseillez un recour a la privatisation massive, pourfendeuse de pauvreté et de chomage , productivité oblige, vous vous fourvoyez une fois de plus, le pb du portugal c'est bien des secteurs trop oligarchisé et des dépenses d'état trop importante mais a mon avis les deux sont lié et une petite partie du portugal s'engraisse bien sur la masse .
Je ne crois pas que le salaire minimum soit de 450 euros par mois Portugal. Je dirais cent euros de plus. Cela classe toujours le pays bien bas relativement au reste de la zone euro, mais il faut regarder le rapport entre le coût du travail et sa productivité (ce que je faisais en évoquant le coût unitaire du travail.) La productivité moyenne est également très basse au Portugal. En outre, il faut aussi regarder le reste de ce que j'évoquais, à savoir les rigidités sur le marché de l'emploi, les obstacles à l'entreprendrait. La valeur absolue du salaire minimum n'apporte, à elle seule, pas beaucoup d'information.
Pour ce qui est des privatisations, elles peuvent engendrer du chômage dans un premier temps (preuve que les entreprises publiques étaient en sureffectif, et dilapidaient des richesses au lieu d'en produire.) Sur le long terme, et dans l'ensemble de l'économie, c'est-à-dire en réalité, la même chose n'est pas vraie. En outre, votre argument est fallacieux: une augmentation du chômage n'entraîne pas nécessairement de hausse des dépenses pour l'État. Tout dépend ce que l'État économise en privatisant, et comment il gère les assurances-chômages.
Vous avez cependant raison sur l'importance des dépenses publiques, les collusions publiques-privées, et le gâchis qui s'ensuit.
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En privatisant, l'état perd des dividendes sur le long terme, entraîne du malaise social ( france telecom renault etc ...) et un coût social supplémentaire lié au chômage, retraite aidée etc.... et d’après les chiffres du chômage depuis 2008 une augmentation du chômage entraine des dépenses supplémentaires pour l'état, paiement des droits au chômage, apl supplémentaire voir CMU etc ... augmenter le chômage c'est augmenter la dépendance de la population active face aux subventions de l'état donc c'est bien ce que je dis augmentation de productivité du privé se fait sur le dos des contribuables qui payent plus d'impots pour assurer les allocations aux nouveaux chomeurs tout en paliant les pertes de cotisations des actifs au chômage, ALORS FRANCHEMENT SI VOUS VOYEZ PAS LE RAPPORT ENTRE AUGMENTATION DU CHOMAGE ET AUGMENATION DES IMPOTS, je ne sais pas comment vous faites pour analyser la situation depuis 2008 !
"En privatisant, l'état perd des dividendes sur le long terme"

Quand les entreprises publiques font du profit, ce qui n'est pas toujours le cas. En outre, le prix de vente par l'État équivaut à la somme des profits anticipés. L'État "perd" le taux d'intérêt (très bas actuellement), et encore la même chose n'est pas vraie si l'on parle de la population (qui subventionne les entreprises publiques et subit leurs "services") et non de l'État.

"entraîne du malaise social ( france telecom renault etc ...) et un coût social supplémentaire lié au chômage, retraite aidée etc.... et d’après les chiffres du chômage depuis 2008 une augmentation du chômage entraine des dépenses supplémentaires pour l'état, paiement des droits au chômage, apl supplémentaire voir CMU etc ... augmenter le chômage c'est augmenter la dépendance de la population active face aux subventions de l'état donc c'est bien ce que je dis augmentation de productivité du privé se fait sur le dos des contribuables qui payent plus d'impots pour assurer les allocations aux nouveaux chomeurs tout en paliant les pertes de cotisations des actifs au chômage, ALORS FRANCHEMENT SI VOUS VOYEZ PAS LE RAPPORT ENTRE AUGMENTATION DU CHOMAGE ET AUGMENATION DES IMPOTS, je ne sais pas comment vous faites pour analyser la situation depuis 2008 !"

Je ne suis pas d'accord avec votre analyse. Vous supposez que la protection sociale reste inchangée--or toute l'idée d'une véritable austérité est de faire en sorte que le coût ne croisse pas pour l'État, même avec une augmentation de court terme du chômage. Oui, cela veut dire que les prestations sociales et les salaires nominaux baissent--c'est cela qui permet de diminuer le chômage à terme (et donc pour de vrai, de manière économique, et non artificielle), et de relancer la compétitivité des entreprises. Cela veut aussi dire que le pouvoir d'achat de la population générale s'améliore, grâce aux baisses de prix, ce qui "relance" l'économie, non pas parce que la "consommation repart", mais parce que les conditions de l'investissement sont assainies, et que des moyens réels (de l'épargne) lui sont donnés.

Il est vrai que l'austérité, lorsqu'elle se traduit surtout par des hausses d'impôts, entraîne une hausse du chômage, qui augmente les dépenses publiques non-réformées. Mais c'est justement ce que j'essaie d'expliquer dans l'article. Nous sommes là face à deux politiques d'austérité et face à deux logiques très différentes.

Merci pour vos commentaires.
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