Mes chères contrariées, mes chers contrariens
!
Avertissement
politiquement incorrect et contrarien : je me fiche
de savoir quelle est la composition socio-ethnico-culturelo-CSP-religieuso-originelle de ce que l’on nomme
pudiquement dans notre pays en novlangue « les bandes de jeunes
». Je n’ai qu’un seul point de vue sur la question. Un
voyou est un voyou. Un brigand est un brigand. Ils doivent être traités
comme tels. Rien de plus et rien de moins.
Étant tombé vendredi sur un excellent article
consacré à la future crise de la dette de la France, notre pays
ayant perdu son dernier triple A je voulais revenir sur ce sujet qui nous
intéresse forcément et à plusieurs titres. Comme parents
pour le futur de nos enfants ou petits-enfants, comme contribuables, comme
retraités, ou encore comme épargnants.
Avant de revenir sur ce thème, et actualité oblige, je
souhaitais faire un petit arrêt sur l’histoire de Brétigny
et du déraillement du train Paris-Limoges. Quel est le rapport avec
l’économie ? Vous allez très vite le voir et il est
très important d’en parler, d’en être conscient, et
de s’y préparer…
Scène
de pillage à Brétigny
Je vais vous citer les passages les plus importants d’un article
de dimanche 14 juillet 2013 dont vous trouverez le lien ci-joint.
« Le récit fait par Nathalie Michel,
déléguée du syndicat de police Alliance, sur Europe 1,
est particulièrement glaçant : "A 17h30, alors que nos
collègues interviennent, ils voient un groupe de jeunes qui approchent
et qui semblent porter secours aux victimes. Très rapidement, ils se
rendent compte que ces individus sont présents pour dépouiller
les victimes et notamment les premiers cadavres. »
« Mais samedi matin, Frédéric Cuvillier, le ministre
des Transports, et plusieurs autre voix officielles réfutent une
partie de ces informations. »
« Le ministre fait état d'"actes
isolés", d'"une personne interpellée", et
d'"une tentative de vol de portable" au préjudice d'un
secouriste. Mais des "véritables actes [de pillage] commis en
bande, non", affirme Frédéric Cuvillier.
Il explique n'avoir pas connaissance "de victimes
dépouillées". Il confirme cependant que des pompiers
"par petits groupes, ont été accueillis de façon un
peu rude. »
Le
contrôle de l’information
Vous avez actuellement en cours dans notre pays un véritable
scandale en train sous vos yeux d’être étouffé par
les plus hautes instances gouvernementales.
C’est une opération de contrôle de
l’information fort intéressante à suivre, soit dit en
passant. Comment faire pour que quelque chose qui a eu lieu…
n’ait jamais existé ?
Lorsque vous avez à faire face à des scènes de
pillages sur des cadavres, ce qui a de quoi choquer l’ensemble de notre
pays et de nos concitoyens, cela se transforme en novlangue «
Hollandaise » en « les pompiers ont été accueillis
de façon un peu rude »…
Il est très important de bien réaliser la portée
de cette manipulation politique, sociale et linguistique car cela montre
parfaitement les limites de l’exercice démocratique dans notre
pays et notre unique défaut, la cause de tous les maux qui touchent
notre pays.
Elle est pétrie de bonnes intentions du genre, « il ne
faut pas mettre le feu aux poudres », il ne faut pas « donner de
mauvaises idées aux autres », « quelque chose dont on ne
parle pas n’a jamais existé », etc.
Hélas, l’enfer est souvent pavé de bonnes
intentions, et cet autisme qui nous empêche de voir les
réalités économiques et sociales que sont les
nôtres nous mènera directement à l’enfer. Et nous
nous en approchons de plus en plus vite.
Notre
incapacité à poser les problèmes et faire les constats
C’était exactement ce que j’expliquais dans mon
édito du 11 juillet. Nous nous refusons à poser les vrais
constats. Or, lorsque l’on s’interdit de penser, de
réfléchir, et de constater, on s’interdit de facto de
trouver et mettre en place les solutions appropriées. Nous nous
condamnons à une décadence plus ou moins rapide et à une
chienlit de plus en plus prononcée.
Or la chienlit est économique et sociale, ce sont deux aspects
intimement liés.
Nous ne pouvons que contempler la violence la plus extrême,
l’absence totale de morale ou de valeur de la part de ce que l’on
appelle pudiquement des groupes de jeunes, et qui ne sont en
réalité que des bandes de brigands modernes. Des brigands, des
voyous psychologiquement totalement déstructurés ayant
l’impression de l’impunité permanente ou presque. Or ils
viennent de nous démontrer que dans la chienlit, ils ont dépassé
un nouveau stade. Ils pillent les morts et les blessés.
N’oubliez pas cela pour le reste des événements.
Revenons
donc à la faillite de la France maintenant
Alors que notre pays vient de perdre son dernier triple A (agence de
notation Fitch), c’est un article de
Challenges intitulé « La France va connaître une crise de
la dette » qui a interrogé Charles Wyplosz,
professeur à l’Institut des Hautes Études Internationales
de Genève.
Pour lui, les politiques d’austérité
européennes vont entraîner une nouvelle crise financière.
Le risque
majeur d’un krach obligataire dévastateur pour les banques
européennes.
« La crise de la zone euro n’est pas terminée. Le
plus grave n’a pas encore eu lieu. D’abord, les dettes publiques
ne sont pas soutenables : celles de la Grèce, du Portugal, de
l’Espagne et sans doute de la France. Ensuite, les banques n’ont
pas été nettoyées. Pire, depuis 2008, les dettes
publiques ont migré dans les bilans des grandes banques
européennes, qui ont signé un véritable pacte du diable
avec les États. Ces derniers les ont incitées à acheter
leurs dettes publiques en leur promettant de les sauver en cas de crise.
Aujourd’hui, les établissements bancaires sont donc beaucoup
plus sensibles à une remontée des taux
d’intérêt, venue des États Unis, qui risque de
provoquer de lourdes pertes en capital. »
C’est exactement ce que j’explique depuis plusieurs
semaines, notamment dans mon article consacré à
l’étude du bilan de BNP Paribas (qui était un exemple).
Les banques sont pleines d’obligations. Elles y sont
particulièrement exposées, tous leurs fonds propres sont
investis exclusivement en obligations d’États plus ou moins
pourries… On sait où tout cela va nous mener. On ne veut juste
pas le voir.
Il exprime également très bien ce que l’on peut
penser de la politique que la Commission européenne demande aux
États de mener. Cette politique est désastreuse. Nous le
savons.
Cette politique ne fonctionne pas. Nous le savons.
Cette politique nous mène à l’abîme. Nous le
savons.
Cette politique nous mène à l’insolvabilité
et à la faillite par la déflation et la récession. Nous
le savons.
Nous le savons car nous avons le cas grec. Le cas portugais. Le cas
espagnol. Le cas italien. Et désormais, en cours… le cas
français.
Mais nous continuons quelque chose qui est condamné à
échouer. Alors comme il le dit :
« Je suis en colère. La Commission européenne
reconnaît son plantage, qui sera enseigné dans les livres
d’histoire. Elle a imposé des coupes budgétaires au plus
mauvais moment, alors que l’économie européenne
n’était pas sortie de la récession. Le résultat,
c’est plus de récession, plus de chômage et plus de dette.
Mais la Commission persiste dans l’erreur : elle maintient des
objectifs de réduction de déficit, alors que nous sommes en
récession. »
Il conclut son interview en expliquant que « le succès de
François Hollande est d’avoir tenu un an sans que la France ne
rejoigne l’Italie et l’Espagne dans la catégorie des pays
officiellement en crise de la dette publique. Mais la dette de
l’État continue de prospérer et ce n’est plus
qu’une question de temps avant que la grande catastrophe arrive. Dans
un proche avenir, l’Italie et l’Espagne vont plonger et
l’attention se portera alors sur le domino suivant, la France. »
Il a parfaitement raison. Les jours de la France sont comptés
financièrement parlant. Lorsqu’arrivera la grande catastrophe
financière et que notre pays devra faire face à son
insolvabilité, que croyez-vous que cela aura comme conséquences
concrètes ?
Vous ne ferez pas face qu’à des difficultés pour
trouver des produits de première nécessité, ou encore
aux difficultés financières quotidiennes liées à
la précarité généralisée
occasionnée par le défaut de paiement de la France.
Vous ferez aussi face à des hordes de nouveaux barbares
appelés « jeunes de banlieue » et qui rendront, dans la
majorité de nos grandes villes, une vie déjà
économiquement difficile tout simplement épouvantable.
C’est
l’une des raisons essentielles pour laquelle je vous conseille à
nouveau le tryptique suivant :
- Maison à la campagne loin des grands centres urbains à
l’ambiance qui deviendra délétère et intenable (et
qui vous permettra d’avoir un potager, un poulailler et
d’améliorer le quotidien de vos gamelles).
- Pièces d’or et d’argent pour protéger
votre épargne de la grande banqueroute à venir.
- Plan épargne personnel boîtes de conserve (le confit de
canard ou le foie gras existent en boîte de conserve), ainsi
qu’une bonne cave bien garnie dans la mesure où la misère
est plus supportable avec du bon vin et que ce placement restera
également toujours liquide…
Mais tout ce
que je viens de vous dire n’existe pas en France
La France ne fera pas faillite puisque, comme vous l’a dit votre
Président Hollandouille 1er, la crise est
finie. C’est même l’heure de la reprise !
Les pillards n’existent pas dans notre pays puisque,
d’après le sinistre des Transports, il s’agit juste de
pompiers accueillis un peu rudement.
Tout va donc très bien, vous pouvez aller vous recoucher
tranquillement, en attendant votre prochaine pension de retraite
trimestrielle.
Sinon, vous pouvez aussi vous poser la question suivante : s’il
se passe lorsque tout est à peu près normal ce qui s’est
passé à Brétigny, alors imaginez ce qui se passera
lorsque ces bandes de gentils jeunes auront un peu faim ?
Le gouvernement n’y résistera pas. La démocratie
non plus.
Charles SANNAT
Editorialiste et rédacteur du Contrarien
Matin
Directeur des Études Économiques Aucoffre.com
http://www.lecontrarien.com/
http://www.francetvinfo.fr/faits-divers/accid...ees_369062.html
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