Mes chères contrariées, mes chers contrariens !
Je dois vous faire part impérativement de mon
admiration pour l’élite belge. Oui belge. Qu’est-ce que
vous croyez vous autres, Français, que nous avons le monopole du
cœur, de la créativité fiscale et de la crétinerie
la plus absolue ? Vous vous plaignez, et je dois avouer que je ne suis pas le
dernier à hurler devant mon poste face à une politique
gouvernementale stupide et où le « couac » devient la
norme.
On se plaint, on se plaint, mais croyez-vous que l’herbe
soit vraiment beaucoup plus verte ailleurs ? Alors je tiens à
rétablir une vérité (c’est un mode humoristique et
ironique). Nous avons un gouvernement génial, sublime, d’une
intelligence remarquable par rapport à nos pauvres amis belges qui sont
dirigés par des crétins.
Alors pour bien démarrer la semaine, je vous propose la
dernière petit histoire belge, qui est une vraie histoire… ce
qui justement la rend drôle.
La taxation au
kilomètre !
Même nos zélites
françaises décérébrées n’ont pas
encore eu cette idée. Je vous propose donc, et logiquement, de ne
surtout pas faire suivre cette chronique aux zautorités
con-pétentes, des fois qu’elles
passent à côté de l’information. Donc surtout, ce
sujet reste entre nous et en famille. Chuuuut !
« L’idée de la fédération est
de remplacer les taxes routières actuelles (TMC, taxe de circulation
annuelle, accises) par un tarif kilométrique variable en fonction :
- de l’heure et du lieu du déplacement,
- du revenu de l’utilisateur (avec correction sociale pour les bas
revenus) et
- des caractéristiques environnementales du véhicule. »
… Alors des fois que l’on se pose des questions
sur le fonctionnement d’une telle taxe, je ne vois qu’une seule
solution : créer une administration ad hoc, qui devra gérer
avec les ordinateurs de la NSA directement l’ensemble des paramètres
de ladite taxe à partir d’un paramétrage en temps
réel des systèmes. À chaque véhicule sera
affecté un fonctionnaire chargé de vérifier le
kilométrage effectué par chaque automobiliste qui, avant de se
déplacer, devra impérativement se connecter sur le site
www.lesmamamouchisbelgessontpluscons.be pour renseigner leurs
déplacements prévus 15 jours à l’avance afin de
recevoir le laissez-passer de déplacement qui devra être
apposé sur le pare-brise en plus de la vignette, du certificat
d’assurance, et de l’autocollant du contrôle
technique… Sinon, prison ferme immédiate pour terrorisme fiscal
et fraude avérée !
Voilà, sinon, si nous revenons en France, cela
pédale ferme non pas dans le pédalo mais dans le yaourt au
niveau gouvernemental sur la dernière taxe rétroactive sur
l’épargne et le taux unique à 15,5 % appliqué
partout…
La loi a été votée la semaine
dernière par les dépités de la majorité qui ne
sont plus que des « valideurs » de
textes votant comme un seul homme le doigt sur la couture et sur le bouton
« vote » de leur machine à voter à
l’Assemblée nationale et, accessoirement, sur le bouton du
voisin lorsqu’il n’est pas là pour appuyer sur ledit
bouton.
Taxation de
l’épargne : Bercy recule sauf sur l’assurance vie
Selon un article de La
Tribune de dimanche, « face à la fronde des
épargnants, qui a fait douter les députés socialistes
qui avaient pourtant voté la taxation de l’épargne longue
au taux actuel de prélèvement social de 15,5 %, Hollande fait
marche arrière sur certains produits. Selon Bernard Cazeneuve, le ministre du Budget, les PEA, PEL et
l’épargne salariale ne seront pas concernés. Seuls les
contrats d’assurance vie en unité de compte y seront soumis,
dans l’attente d’une réforme plus profonde du produit
d’épargne préféré des Français. Les
associations d’épargnants demandent au gouvernement que
l’assurance vie fasse l’objet d’un moratoire fiscal.
»
Voilà encore l’histoire d’un texte mal
né, d’une loi stupide, sans réflexion préalable
autre que l’idée unique de trouver du fric partout, à tout
prix, et n’importe comment. Il se pourrait même que le Conseil
constitutionnel invalide cette loi puisqu’elle a pour effet, en
particulier sur l’assurance, d’être rétroactive et
de casser les contrats signés par les gens il y a des années en
en changeant les termes de façon substantielle.
Ensuite, il fallait aller vite et voter cette loi le plus
rapidement possible afin d’empêcher les épargnants de fuir
ces placements en retirant leurs sous tout de suite, ce qui aurait pu
provoquer un « épargne-run » uniquement
fiscal.
Alors oui les épargnants sont révoltés.
La raison est simple. Un épargnant n’est pas forcément un
milliardaire. En fait, un épargnant n’EST PAS un milliardaire,
car le milliardaire dispose de quantités de façons
légales d’échapper à l’impôt. Il
n’est pas non plus millionnaire car à partir de 2 ou 3 millions
d’euros d’épargne financière, le riche
épargnant a également de multiples possibilités
légales pour y échapper.
Donc si un épargnant n’est pas un milliardaire,
ni un millionnaire, c’est qu’il s’agit d’un monsieur toutlemonde qui a juste mis de côté en se
privant aujourd’hui pour pouvoir subvenir à ses besoins demain.
C’est donc bien le combat de la fourmi contre la cigale, ou plus
exactement le combat de la cigale qui veut s’approprier les ressources
de la fourmi puisqu’elle, la cigale, a déjà
dilapidé ses ressources et fait des crédits,
c’est-à-dire mangé les ressources qu’elle
n’avait pas encore. Une fois l’hiver venu… il ne restait
plus à la cigale que d’aller se servir directement dans les
réserves de provision de la fourmi l’affamant… Mais cela
est juste, jûûûsssteu comme les
socialistes savent nous baver ce mot à la figure. Mais il n’y a
pas que les socialistes qui en veulent aux noisettes de
l’écureuil ou de la fourmi. Il y a aussi le FMI, et tous ceux
à qui il manque des ressources.
C’est donc une attitude de sangsues et de charognards
que développent toutes nos zélites
afin de faire perdurer, pour leur propre prospérité, un
système déjà en faillite depuis bien longtemps. Mais ce
n’est pas grave. Allons encore plus loin.
Chaque jour qui passe, nous nous rapprochons un peu plus
d’un chyprage (équivalent d’un
braquage légal et moderne) par l’État, par les
États, de nos provisions, de nos réserves, de nos noisettes.
Alors évidemment que les épargnants sont furieux.
Je suis assez surpris que nos ministres, dont aucun ou presque
ne brille par sa capacité d’épargne, ne se rendent
à ce point pas compte qu’une fois payées toutes nos
charges fixes, il est très difficile de mettre de l’argent de
côté. Lorsque nous, les gens d’en bas, nous y arrivons
c’est parce que nous nous sommes privés et que nous avons fait
des efforts de gestion insensés pour y arriver… Et cela, on veut
nous le reprendre de façon de plus en plus visible. Cela devient
insupportable.
Une politique
d’agression de l’État à l’égard des
citoyens !
Alors il faut que l’on explique à nos zhommes politiques, que nous autres, les gars de la
France d’en bas (c’est une expression qui inclut
évidemment les filles, les femmes et les mères, qui en
connaissent un rayon en saine gestion financière surtout
lorsqu’il faut remplir le frigo que l’État nous explique
comment ranger, avec de moins en moins de sous tous les mois), nous vivons
désormais l’attitude de l’État comme une agression
permanente à l’égard des honnêtes citoyens. Des
honnêtes hommes (là aussi c’est une expression qui inclut
nos honnêtes femmes) qui paient leur écot et leurs impôts.
Des honnêtes hommes qui respectent la loi même lorsqu’ils
ne la comprennent pas, parce que respecter la loi c’est important. Des hommes
qui travaillent pour gagner dignement leur pitance quotidienne et qui
n’attendent ni aides ni subsides de la part d’un État en
faillite mais qui souhaiteraient juste que l’on arrête de les
ruiner un peu plus chaque jour. Des hommes qui préfèrent se saigner
pour que leurs enfants puissent faire des études, monter dans
l’ascenseur social (pourtant en panne) et aller plus loin qu’eux
n’ont pu le faire. Des hommes qui veulent réussir à
acquérir un logement malgré un crédit de 30 ans pour
pouvoir laisser quelque chose à leurs enfants après, et sans
qu’une fois la maison payée 2 fois (une fois pour
l’acheter, la deuxième fois sous forme
d’intérêts versés à la banque), on ne leur
fasse pas payer un « loyer fictif » avant, à leur mort, de
leur faire raquer des droits de succession insupportables.
Alors oui, il faut dire haut et fort, expliquer à ce
gouvernement que le danger n’est pas la petite adolescente en crise de
15 ans tête à claques Léonarda
qui n’a même pas compris qu’un mouvement étudiant
monté en épingle par ses propres troupes de gôôôche,
ça doit bien pouvoir se négocier avec quelques investitures
écolos de plus aux prochaines municipales et que surtout, les
mouvements étudiants, et encore plus lycéens, ont tendance
à mourir d’eux-mêmes lorsque les vacances
sévissent… ce qui est le cas avec les vacances de la
Toussaint… pardon d’automne, puisque nous sommes dans une
république laïque et qu’il faut supprimer toutes
références religieuses à nos vacances.
Bref, un exécutif qui sur-réagit de la façon la plus
stupide à un non-événement relevant au mieux d’un
préfet et au pire du sous-préfet, comme me le faisait
très justement remarquer ce weekd-end
l’un de nos camarades contrariens.
En revanche, le gouvernement peine encore à comprendre
le danger de ce qui se joue en Bretagne. Oui la Bretagne, avec nos amis
bretons tendance « tête de con » et qui ont bien des
raisons d’être fiers de l’être. Ces bretons charmants
et rudes, qu’il ne faut pas pousser et que les têtes de cons sont
loin d’être stupides, ils sont durs à la tâche, ne
sont pas des assistés et, mille milliards de mille sabords, pauvres
peut-être mais dans l’honneur et la dignité.
Ne vous attaquez
pas à notre gagne-pain et à nos gamelles !
C’est assez simple en réalité. Le
gouvernement doit comprendre deux choses.
Il ne doit pas s’attaquer à notre gagne-pain,
c’est-à-dire nos entreprises ou notre outil de travail car
c’est devenu, par les temps qui courent, plus que précieux un
gagne-pain.
Il ne doit pas s’attaquer à nos gamelles,
c’est-à-dire l’épargne ou nos salaires car
c’est cela qui nous permet de manger.
Alors les portiques bretons, pour payer une nouvelle gabelle
au saigneur de Bercy, les bretons vont vous le faire bouffer. Ce portique de
taxe devient un point de crispation majeur et symbolique. STOP. Le peuple
vous dit stop. Vous voulez trouver de l’argent ?
Voici une liste de
choses pouvant rapporter gros :
1/ Taxer les œuvres d’art, car il n’y a rien
de plus improductif qu’un tableau qui a 3 siècles, aussi beau
soit-il.
2/ Établir 3 jours de carence pour les fonctionnaires
malades comme pour l’ensemble des gens du privés…
3/ Baisser la rémunération de 50 % de tous les
fonctionnaires au service du public, je répète la notion au
service du PUBLIC et gagnant plus de 10 000 euros, élus inclus….
Après tout, d’après l’ami François (qui
gagne toujours 20 000 euros par mois), on est riche à partir de 4 000
euros par mois, donc ce sera largement suffisant.
4/ Rétablir la dégressivité sur les
indemnités chômage comme c’était le cas
jusqu’en 2001… et comme par hasard, au bout de 6 mois, on avait
un pic de reprise d’activité puisque… les
indemnités commençaient à baisser…
5/ Mettre enfin en place une véritable TVA sociale.
Tant pis si les prix augmentent car au bout du compte, nous taxerons par ce
biais 90 % de la consommation et 100 % des produits made in china et nous
favoriserons à terme les relocalisations et les productions locales.
6/ Mettons fin au mille-feuille
administratif.
7/ Faisons effectivement un véritable choc de
simplification car l’idée est excellente… mais cela ne se
fait pas en rédigeant de nouvelles lois et de nouveaux textes mais en
supprimant 80 % de notre arsenal administratif étouffant. Je ferai un
édito un jour sur ce sujet.
8/ Libéralisons les professions
réglementées (pas toutes) pour créer de
l’activité.
Bref, nous pouvons taxer autrement, nous pouvons créer
de l’activité, nous pouvons aménager le territoire, mais
nous ne faisons rien, si ce n’est imposer les bagnoles, les camions et
venir se servir sur nos comptes, c’est-à-dire dans nos
assiettes.
Les épargnants sont furieux.
Les bretons sont furieux.
Les gens sont furieux.
Les citoyens sont furieux.
Et les raisons pour lesquelles ils le sont sont
parfaitement légitimes.
Alors il faut que le gouvernement comprenne qu’en
poursuivant cette politique de grècification
de la France, il court à la catastrophe.
Il faut que le gouvernement comprenne qu’il peut choisir
une autre voie et qu’une alternative est possible en consultant les
Français car c’est la seule option qui nous permettra
d’éviter le chaos. Les Français ne sont pas ni les
Italiens, ni les Grecs, ni même les Espagnols. La colère gronde,
enfle et lorsqu’elle s’exprimera, notre cher Moscovenividivici
risque de voir sa pauvre tête pendre au bout d’une pique et il
serait fort dommage d’en arriver là.
Alors comment
éviter une telle issue funeste ?
En remettant le peuple et les citoyens au cœur de la
politique et des véritables choix.
Doit-on ou pas quitter l’Europe ? Voilà une belle
question. Mais elle n’est pas suffisante.
La solidarité c’est quoi ? Où ça
commence et quand cela s’arrête ? Voilà une belle
question. Mais elle n’est pas suffisante.
La fiscalité juste aujourd’hui c’est quoi,
c’est qui et c’est combien ? Voilà une belle question.
Mais elle n’est pas suffisante.
Le prix des soins, jusqu’où, comment, pourquoi,
qu’est-ce qui relève du grave et de la solidarité et du
confort ? Voilà une belle question. Mais elle n’est pas
suffisante.
Le prix de l’éducation nationale qui n’a
jamais aussi mal éduqué sans jamais avoir coûté
autant, quels objectifs, quels moyens, quels gâchis, etc. ?
Voilà une belle question.
Nous pouvons
arrêter ce processus infernal à l’œuvre.
Nous devons ! Le gouvernement doit proposer aux
Français des projets complets et des alternatives en dehors de tous
débats idéologiques stériles et stupides.
Le gouvernement doit susciter le débat sur quelle
France demain. Et le gouvernement doit susciter l’adhésion en
nous faisant choisir.
Même en restant dans l’Europe, nous avons des
marges de manœuvres et de choix.
Alors il faut dire au gouvernement qu’il doit faire
confiance au peuple et le remettre au cœur de la réflexion et de
la Politique avec un grand P. Nous sommes prêts à tous les
efforts si nous le choisissons et que nous savons pourquoi nous le faisons.
Pourtant, il est fort probable que ce gouvernement (comme les
autres) autiste et coupé des réalités ne le fasse pas
car il n’a pas confiance en le peuple.
C’est la raison pour laquelle demain, nous serons sans
doute tous bretons et que l’État, encore une fois, sera
obligé de reculer ou alors la France s’embrasera. Je trouve
d’ailleurs que les bonnets rouges de mes copains bretons ont une
fâcheuse ressemblance avec les bonnets phrygiens et la tête
d’Hollande avec celle de Louis 16, alors mon Saigneur de
l’Élysée et sa Majesté Mamamouchis Normal 1er, je
vous en conjure, convoquez des états généraux du peuple,
ou toute ressemblance avec des avènements passés…
pourrait finir par ne plus être fortuite.
Les révolutions ne doivent jamais être
provoquées car historiquement on sait quand elles commencent, jamais
quand elles finissent, mais elles se font toujours, dans un bain de
sang… Elles ne sont pas souhaitables. La prochaine est encore
évitable à condition de faire preuve de grand sens politique.
Monsieur le président de la République, sortez
des sentiers battus. Sortez de ce qui se fait chez vos voisins
européens avec une austérité subie car notre pays ne le
supportera pas et n’y survivra pas. Sortez de cette malédiction européenne.
Nous n’avons pas besoin de dissolution ni de nouvelles élections
car là n’est pas le problème, en plus nous avons des
institutions et vous avez un mandat.
Monsieur le Président, faites choisir au peuple, au
peuple souverain, son austérité. Ce ne sera sans doute pas la
vôtre. Mais ce sera celle du peuple, pour le peuple et acceptée
par le peuple.
Toute votre politique, comme celle de vos successeurs
éventuels, est sinon vouée d’avance à
l’échec. Vous ne l’avez donc toujours pas compris ?
Restez à l’écoute.
À demain… si vous le voulez-bien !!
Charles SANNAT
Lire un article du Monde sur
les taxes rétroactives
Lire
un article sur l’humour fiscal belge…
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