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Bitcoin : avantages et défauts d’une monnaie virtuelle révolutionnaire

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Publié le 27 décembre 2013
703 mots - Temps de lecture : 1 - 2 minutes
( 6 votes, 5/5 ) , 2 commentaires
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Rubrique : Or et Argent

 

 

 

 

Rares sont ceux, aujourd’hui, à n’avoir jamais entendu parler de Bitcoin. Mais de nombreuses personnes ne savent peut-être pas ce dont il s’agit concrètement.


Bitcoin, comme le rappelle l’encyclopédie en ligne, Wikiberal, est une monnaie virtuelle décentralisée, créée par des libertariens partisans de la concurrence monétaire.


De nombreux libertariens expliquent la crise économique, que nous continuons de subir, par l’abandon de l’étalon-or. L’étalon-or était une source de discipline, pour les États mais également pour les institutions bancaires, comme le rappelait Nathan Lewis, l’été dernier. En effet, aux temps de l’étalon-or, les réserves bancaires étaient plus importantes, en pourcentage, qu’aujourd’hui, et, de ce fait, l’intervention des banques centrales n’aurait même pas fait l’objet d’une discussion. Lénine avait ainsi tout compris en indiquant que la meilleure manière de s’attaquer au système capitaliste (système « bourgeois » pour reprendre ses termes) était de s’en prendre à sa monnaie.


Et, justement, les libertariens n’ont aucune confiance en les banques centrales et on peut difficilement les contredire, tant ces dernières n’ont pas vraiment réussi à faire sortir l’économie internationale de la crise. De la même manière, au cours du XXème siècle et du début du XXIème siècle, les monnaies nationales n’ont cessé de perdre de la valeur, à commencer par le dollar.


De ce fait, de nombreux agents économiques ont voulu créer un système monétaire échappant au contrôle desdites banques centrales. Bitcoin en est la tentative la plus aboutie. Elle a été mise en place en 2009 (soit l’année où la France plongea dans la récession économique) par Satoshi Nakamoto, un homme tenté par le libertarianisme, si on en croit ses interviews.


Les principes sont les suivants : tout le monde peut créer de la monnaie (ce qui implique l’absence d’émetteur central) mais l’inflation n’est pas possible car le nombre de Bitcoins est limité à 21 millions, preuve que ses inventeurs ont retenu les leçons des récentes crises économiques. Ce « seuil maximal » n’a pas encore été atteint puisqu’en mai 2013, on estime à 11 millions environ, le nombre de Bitcoins créés. Son système décentralisé le fait échapper à tout contrôle, y compris celui, potentiel, d’une entreprise privée. Il sera extrêmement difficile, pour les États et les banques centrales, de le faire interdire.


Ensuite, le Bitcoin a une profonde source informatique mais le fait que son logiciel soit « open-source » le rend peu sensible à d’éventuels piratages. De très nombreux utilisateurs travaillent à l’amélioration dudit logiciel pour le rendre quasiment sans failles.


Par ailleurs, la (saine) ambition du fondateur n’était certainement pas de créer une monnaie se substituant, à elle seule, à toutes les monnaies « étatiques » actuelles. Au contraire, Bitcoin devait simplement donner une sorte d’impulsion à un système beaucoup plus concurrentiel.


Autre point, sujet à critique cette fois : le Bitcoin n’est pas une monnaie marchandise, ce qui signifie qu’elle n’est adossée à aucun bien, tel que l’or, par exemple. En cela, nous pourrions dire qu’elle n’est pas une monnaie au sens traditionnel du terme puisqu’elle ne remplit pas la fonction de réserve de valeur. La Banque centrale européenne, dans une étude d’octobre 2012, a donc commis une erreur en indiquant que le Bitcoin ressemblait à l’étalon-or, même si ces deux systèmes ont un but ultime commun : affaiblir le pouvoir des banques centrales.


De nombreux économistes de l’École autrichienne demeurent toutefois sceptiques sur le Bitcoin comme le rappelle Gérard Dréan (qui, lui, est plutôt favorable à cette innovation) car nous pourrions, en effet, considérer qu’on ne fait qu’introduire, dans le secteur privé, les mêmes mécanismes pervers que ceux qui ont actuellement trait dans le système central d’émission de la monnaie. Mais sans doute pas avec la même portée puisque, comme nous l’avons vu, le nombre de Bitcoins pouvant être créé ne peut pas dépasser 21 millions, ce qui limite les risques d’inflation auxquels les banques centrales n’ont pas su résister.


Outre les économistes « autrichiens », Bitcoin fait également l’objet de critiques émanant de certains sénateurs américains, selon lesquels le Bitcoin pourrait être un outil de blanchiment d’argent.


Quoi qu’il en soit, et quelle que soit l’appréciation que nous pouvons avoir sur ce système, force est de reconnaître qu’il continue de se développer à vive allure, les plateformes, comme ICBIT, se démultipliant.


 

 

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Speack english just a little.
Bitcoin is shit, so ?

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