Plus de la
moitié des milliardaires ont constitué leur fortune par leur
travail et sans bénéficier d’un héritage
particulier. Ce chiffre monte à 60% dans la catégorie des
hommes. Contrairement aux habituels discours pessimistes et
résignés, les chiffres publiés par la banque UBS
prouvent qu’il y a encore moyen de s’enrichir
énormément par le travail et l’entrepreneuriat.
Réalisé
par le centre de recherche Wealth-X pour le compte d’UBS, le
recensement 2014 des milliardaires dénombre 2 325 personnes dans le
monde dont le patrimoine dépasse le milliard de dollars. Ceux-ci sont
classés selon l’origine de leur fortune. Parmi eux, 1273 (54,8
%) sont considérés comme des self-made-(wo)men alors que
seulement 453 (19,5 %) sont des héritiers. Enfin, 599 (25,8 %)
présentent un profil mixte, leur travail personnel ayant
significativement augmenté la valeur de leur héritage. Si
l’on exclut les femmes milliardaires, parmi lesquelles, on trouve de
nombreuses veuves, on découvre un taux de 60% de milliardaires qui ne
possédaient pas d’héritage particulier et qui doivent
leur fortune à leur force de travail et à leur sens de
l’entrepreneuriat.
La composition
de leur portefeuille dévoile l’origine de leur richesse. En
effet, et contrairement à tous les conseils en placement, leur
patrimoine est très concentré sur une seule entreprise. La
leur ! Quarante-huit pourcent des milliardaires sont fondateurs ou
co-fondateurs de leur entreprise. C’est donc bien leur propre
succès entrepreneurial, et la confiance en leur propre
compétence, qui les a conduit dans le monde des super-riches.
Nous pouvons
aussi abandonner, une fois pour toute, les clichés français sur
la reproduction sociale. L’étude nous fait découvrir que
beaucoup de milliardaires n’ont pas fait de longues études.
Trente-cinq pourcent n’ont pas de diplôme universitaire et 27% ne
dépassent pas le bachelor. Moins de la moitié finissent
donc une formation universitaire.
Géographiquement,
les deux pays où l’on trouve le plus de milliardaires sont les
États-Unis et la Chine (surtout Hong Kong). Mais, si l’on
compare les espaces régionaux, c’est en Europe qu’ils
restent les plus nombreux. Plus pour longtemps, peut-être… Car
peu de nouveaux milliardaires apparaissent encore dans nos vieux pays alors
que les pays émergents voient exploser leur nombre
d’ultra-riches. Différence notable, les fortunes du monde
occidental se sont souvent constituées dans le secteur financier alors
que celles des pays émergents proviennent plutôt de
conglomérats industriels et de l’immobilier.
Enfin, le
rapport souligne que les prouesses entrepreneuriales restent la marque de
fabrique des États-Unis. Soixante-quatre pourcent des milliardaires
américains sont de purs self-made-men. Si la finance est le premier
secteur d’enrichissement, il ne compte que pour 29% des fortunes
laissant une place à toutes les industries. Parallèlement, les
milliardaires sont largement répartis sur tout le territoire US
prouvant qu’il y a bien des opportunités de profit un peu
partout.
En ces temps
de crise économique et morale, ces quelques chiffres nous rappellent
ce qui a toujours garanti la richesse des nations et des individus : une
solide éthique du travail et des institutions au service de
l’entrepreneuriat.
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