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DIRIGEANTS AU BORD DE LA CRISE DE NERFS

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Publié le 11 novembre 2014
646 mots - Temps de lecture : 1 - 2 minutes
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Rubrique : Editoriaux

Halte au feu, ça tire dans tous les sens ! Jean-Claude Juncker prend à partie Matteo Renzi et David Cameron en les traitant de menteurs, Passos Coelho fait en public acte de résistance à la Troïka et, last but not least, Mario Draghi est mis en cause par des gouverneurs de Banques centrales. Chacun de ces épisodes a son propre contexte et ses raisons, mais ensemble ils témoignent de la rencontre avec un même obstacle grandissant : la stratégie de désendettement européenne est à force tout au bout du rouleau.

Le panorama ne laisse pas place à beaucoup d’ambiguïté. Un avertissement a été prodigué à Mario Draghi, sous la forme d’une fuite organisée dont a bénéficié l’agence Thomson Reuters. Derrière la mise en cause de son style trop personnel pointe le refus de le voir poursuivre sur la trajectoire qu’il a choisie, annoncée lors de son discours de Jackson Hole qui a semble-t-il pris au dépourvu les membres du conseil des gouverneurs. Hors de question, sous-entendent en substance ses opposants, que des interventions reposant sur une création monétaire massive soient engagées, une mise en garde pouvant signifier qu’une telle intervention serait considérée avec attention. Bien que minoritaires, les opposants ont la capacité de bloquer des décisions qui dans la tradition de la BCE supposent un large consensus, nous faisant assister non pas à un épisode de plus de l’opposition larvée entre les autorités allemandes et Mario Draghi, mais à un véritable clivage qui paralyse désormais la BCE pour toute grande décision. Les marchés ne vont pas aimer.

Les autres escarmouches auxquelles on vient d’assister n’ont certes pas la même portée, mais elles témoignent d’une détérioration générale du climat entre les dirigeants européens, qui a atteint un niveau tel qu’elle sera inévitablement rendue publique. En voici un rapide tour d’horizon. Le premier ministre portugais, comme ses homologues grec et espagnol, fait face à une échéance électorale et s’efforce de la passer en levant un peu le pied sur les mesures les plus impopulaires, ce qui le conduit pour la première fois à s’opposer à la Troïka ; le président du conseil italien rencontre au sein du parti démocrate, sa formation, une forte opposition à la réforme de la loi électorale et à celle de la réglementation du travail, qu’il cherche à faire adopter pour preuve de sa bonne conduite ; le premier ministre britannique rejoue une scène de chantage mille fois exécutée sur le thème « retenez moi où je fais un malheur ! » et suscite une réaction inattendue d’Angela Merkel, qui fait annoncer qu’elle va étudier une sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne, une perspective dont l’énoncé était jusqu’à maintenant impensable. Quand à Jean-Claude Juncker, il a déclaré que les sommets européens « sont faits pour régler les problèmes, pas pour les amplifier », ce qui en dit long sur l’état d’esprit actuel de participants qui cherchent à échapper d’une manière ou d’une autre à l’étau dans lequel ils sont pris. Combien de temps cela va-t-il pouvoir durer ?

Pendant ce temps-là, Syriza s’installe en Grèce dans son rôle de prétendant à la victoire électorale, et Podemos n’entend pas faire de la figuration et bouleverse déjà la scène politique espagnole, suscitant les réactions offusquées de la presse nationale bien-pensante. Déjouant les pronostics de ceux qui jouaient leur résignation, les Espagnols placent leurs espoirs dans la politique en affirmant simplement « nous pouvons ! ». Dans tous les cas de figure, les défis auxquels Syriza et Podemos vont faire face sont immenses.

Ils sont loin d’être les seuls à en rencontrer. L’OCDE met de l’huile sur le feu ce matin : la BCE devrait « étendre son soutien monétaire au-delà des mesures déjà annoncées », et « cela devrait inclure un engagement à acquérir un montant notable d’actifs jusqu’à ce que l’inflation revienne sur de bons rails » (des obligations d’entreprise et d’État est-il précisé.

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Paul Jorion, sociologue et anthropologue, a travaillé durant les dix dernières années dans le milieu bancaire américain en tant que spécialiste de la formation des prix. Il a publié récemment L’implosion. La finance contre l’économie (Fayard : 2008 )et Vers la crise du capitalisme américain ? (La Découverte : 2007).
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Est-ce étonnant? Comment veut-on harmoniser 27 pays complètement différents en cultures, en langues, en mentalités, en économie, en finances, en niveau de vie, en produtitivité, en industrialisation etc et etc. Cela ressemble plutôt à un chateau de cartes. Une union de canards boiteux, Les membres de l'UE ont cependant une chose en commun, malheureusement, c'est l'endettement jusqu'aux oreilles et semblent vouloir soulutionner cela en empruntant pour payer les dettes, donc emprunter à Paul pour payer à Pierre, autrement dit c'est la trouvaille du siècle. Une série de politiciens improvisés,incompétents qui ont le vertige dépensier à tort et à travers lorsqu'ils se retrouvent devant de milliards récoltés en impôts et taxes de toute sorte. Une UE commencant mal sans fondations précises et règles de rigueur pour accepter de nouveaux membres, jusqu'à présent tous ceux qui sont plein de dettes veullent devenir membres pour vouloir régler leurs problèmes financiers en sollicitant la sacrée solidarité comme si l'UE serait le remède à tous les maux, El Dorado quoi.
L.Conceicao
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Est-ce étonnant? Comment veut-on harmoniser 27 pays complètement différents en cultures, en langues, en mentalités, en économie, en finances, en niveau de vie, en produtitivité, en industrialisation etc et etc. Cela ressemble plutôt à un chateau de carte  Lire la suite
L.Conceicao - 11/11/2014 à 13:31 GMT
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