J’ai pu lire énormément
de sombres prédictions au sujet de la prédominance future des robots sur le
marché de l’emploi, mais l’une des plus tristes nous vient d’une étude
subventionnée par ING-Diba.
Selon l’étude, 59% de la
main d’œuvre allemande pourrait être remplacée par des machines et des
programmes informatiques au cours de ces prochaines décennies.
The Local a publié cet article, intitulé Robots About to Take Away 18 Million Jobs?
Les
résultats de l’étude financée par ING-Diba dépeint un scénario catastrophique
pour l’Allemagne de demain.
Près des
deux tiers de la main d’œuvre du pays se retrouvera sans emploi. Parmi les
30,9 millions de personnes qui ont aujourd’hui un emploi à temps plein ou à
temps partiel en Allemagne, 18 devraient se retrouver au chômage en raison
des améliorations technologiques.
Bien que
l’étude se soit penchée sur les effets des avancées technologiques sur le
marché du travail dans un certain nombre de pays européens, dont la Finlande
et les Pays-Bas, c’est l’Allemagne qui devrait en subir les plus lourdes
conséquences.
Selon le
rapport, c’est le prix que l’Allemagne aura à payer pour son puissant secteur
industriel. Les ouvriers et l’armée administrative derrière les géants
globaux que sont Volkswagen et BMW deviendront bientôt superflus, parce que
des algorithmes avancés et des machines sophistiquées sont aujourd’hui
développés qui pourraient accomplir leur tâche plus rapidement et plus
efficacement.
Les
employés administratifs tels que les secrétaires devraient se voir remplacés
par des algorithmes informatiques. 86% d’entre eux pourraient perdre leur
emploi face aux avancées technologiques.
La
situation est tout aussi mauvaise pour les mécaniciens, les opérateurs de
machines et les techniciens, dont les deux tiers devraient perdre leur
emploi.
Pour les
classes les plus éduquées, la situation est différente.
Les
médecins sont irremplaçables. Parmi les classes académiques, sur les 4
millions qui sont aujourd’hui sans emploi, moins d’un demi-million devrait
s’inquiéter de se voir remplacer par un robot certifié.
Le
tableau est le même pour les chefs d’entreprise. Parmi le 1,4 million de
personnes qui appartiennent à ce secteur, 160.000 pourraient être menacées.
« La
phase de remplacement a déjà commencé », a expliqué Carsten Brzeski, directeur
économique chez ING-Diba qui a co-écrit le rapport, à Die Welt.
« Certains
secteurs industriels ont été complètement pris d’assaut par les
robots ».
En Asie, par exemple, le progrès en termes de technologie robotique est
particulièrement rapide.
Toshiba
a déjà commencé à développer des robots secrétaires qui ont été employés pour
la première fois à Tokyo au mois d’avril. Ils ont accueilli les clients du
magasin de Nihonbashi Mitsukoshi.
Les
machines deviennent les maîtres
Tout
n’est pas que mauvaises nouvelles. Le règne des machines créera des emplois,
nous indique le rapport, puisque des humains seront nécessaires à la
maintenance des machines et à l’optimisation de leur environnement de
travail.
« Ces
progressions technologiques permettront au développement de nouvelles tâches
et activités pour les Hommes », a dit Inga Burk, co-auteure du rapport,
à un journaliste de Die Welt.
Tout
n’est pas que mauvaises nouvelles
18
millions d’emplois vont disparaître, mais la situation n’est pas si terrible,
puisque les machines créeront de nouveaux emplois. Oui, mais combien ?
Certainement
pas beaucoup, puisque le rapport suggère que près de deux tiers de la main
d’œuvre allemande se retrouveront sans emploi.
La technologie
crée-t-elle des emplois ? Soyons optimiste et estimons que la
technologie génère des emplois, puisque c’est ce qu’elle a toujours fait.
N’allons pas imaginer que la situation sera différente aujourd’hui.
La
machine à coudre, la moissonneuse, les lignes d’assemblage, la radio, le
téléphone, les ordinateurs, les téléphones mobiles et l’internet ont tous
généré des emplois.
Mais ces
technologies avaient une chose en commun : elles étaient
déflationnistes.
Le
rôle de la banque centrale
Nous
vivons aujourd’hui dans un monde où les banques centrales favorisent la
hausse des prix. C’est là la source véritable du problème, et pas la
technologie.
L’état actuel des affaires est que les politiques inflationnistes des banques
centrales ont accéléré la tendance de robotisation tout en écrasant les
employés au salaire fixe.
Posons-nous
donc la question suivante : qui arrivera le premier, la technologie
créatrice d’emplois, ou le conflit global pour les ressources, les prix et
les salaires ?