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Le QE de la BCE irrigue surtout le secteur public, le cas de la France

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Publié le 04 juin 2015
506 mots - Temps de lecture : 1 - 2 minutes
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Rubrique : Editoriaux

C’est l’Agence France Trésor (AFT) qui sort l’information. L’organisme chargé d’émettre et de gérer la dette de l’Etat français fait un premier bilan du plan de Quantitative Easing (QE) de la Banque Centrale Européenne (BCE) dans son dernier bulletin. Lancé en mars, ce QE ne concerne pas uniquement les titres émis par les Etats, mais également ceux d’institutions publiques, comme l’indique son nom : le Programme d’achat de titres du secteur public (PSPP, Public Sector Purchase Programme).

Nous pensions naïvement que seules les grandes institutions seraient concernées, comme la BERD (Banque européenne pour la reconstruction et le développement) ou la BEI (Banque européenne d'investissement). Mais non, comme l’indique l’AFT : "Les publications de mars et avril sur l’avancement du PSPP montrent que l’Eurosystème a acheté 95 Md€ de titres du secteur public au 30 avril 2015, dont 17,4 Md€ de titres français. Ceux-ci comprennent les valeurs du Trésor, mais aussi les titres émis par les agences françaises éligibles au programme : la CADES, l’Unedic, la CDC, la BPI et l’AFD."

Ce programme d’achat est réalisé essentiellement par les banques centrales nationales, et non par la BCE elle-même, ce qui veut dire que la Banque de France fait "open bar" et rachète des obligations émises par tous les organismes publics qui veulent se financer à moindre coût : la CADES (la caisse qui finance la dette de la Sécurité sociale), l’Unedic (qui gère la dette de l’assurance-chômage), la CDC (la Caisse des dépôts et consignations), la BPI (la Banque publique d’investissement, surtout dévolue aux PME), et l’AFD (Agence française de développement).

Nous nageons en pleine irresponsabilité : la planche à billets tourne pour financer des organismes publics qui devraient être à l’équilibre (la sécu, le chômage), des "boites noires" dont on mesure mal le risque (CDC, BPI), ou l’aide au développement dont chacun connaît l’inefficacité foncière. Et bien sûr un déficit budgétaire que le gouvernement est incapable de réduire. Ce n’est pas grave, l’argent tombe du ciel ! Et demain, pourquoi pas les régions, les départements, les grandes villes ? Mettre toutes les organismes publics sous assistance respiratoire, avec de l’argent créé à partir de rien, un rêve de politicien qui sera bientôt notre cauchemar.

On sait que les QE, au Japon, aux Etats-Unis et en Europe, n’ont jamais apporté grand-chose à l’économie privée, voici une confirmation supplémentaire qu’ils irriguent surtout le secteur public, le budget de l’Etat comme ceux d’organismes à l’utilité plus ou moins avérée. Comment espérer ensuite que ces acteurs publics feront le moindre effort pour se réformer ? Les QE servent à gonfler la bulle des actifs, via les banques qui replacent cet argent emprunté à 0%, et ils entretiennent également une bulle du secteur public qui vit complètement déconnecté des réalités économiques et parvient toujours à se financer à moindre coût. Lorsque ces bulles éclateront, les dégâts seront effroyables.

En attendant, on comprend encore mieux l’appétence des dirigeants politiques pour les QE : ils prétextent que cela aidera l’économie réelle, mais ce sont surtout eux, et leurs clientèles électorales, qui en profitent.

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Philippe Herlin est chercheur en finance et chargé de cours au Conservatoire National des Arts et Métiers à Paris. Il est également contributeur sur le site Goldbroker.com
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" ils prétextent que cela aidera l’économie réelle, mais ce sont surtout eux, et leurs clientèles électorales, qui en profitent"

Ils ne prennent évidemment aucune décision qui ne leur soit favorable à court terme. Ils n'ont ni leu temps ni les marges de manoeuvre pour s'occuper des autres. Surtout s'ils ont des intérêts antagonistes.
Sortons du système électif et clientéliste à ce niveau là de l'Etat.
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" ils prétextent que cela aidera l’économie réelle, mais ce sont surtout eux, et leurs clientèles électorales, qui en profitent" Ils ne prennent évidemment aucune décision qui ne leur soit favorable à court terme. Ils n'ont ni leu temps ni les marges de  Lire la suite
Pâris - 04/06/2015 à 10:25 GMT
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