Grosse, grosse déception pour tous les fervents supporters du socialisme effervescent ! Cette année, ils ne pourront pas communier tous ensemble dans la ferveur, le recueillement, la joie, la bonne humeur et l’argent des militants à l’Université d’été pourtant régulièrement prévue dans ces mois d’été et qui devait se tenir à Nantes : le Premier secrétaire du Parti socialiste, un blob mou répondant au nom de Jean-Christophe Cambadélis, en a annoncé l’annulation.
Tout avait pourtant bien commencé puisque l’événement était préparé de longue date, à commencer par la ville où se situeraient les réjouissances, Nantes, fief de Jean-Marc Ayrault qui fut son maire et dont une rumeur insisterait qu’il aurait été Premier ministre voire ministre des Affaires étrangères. Les affiches n’étaient pas encore prêtes, mais les organisateurs avaient déjà trouvé un nom, probablement voté à l’animosité l’unanimité suite à sa présentation par Jean-Christophe : plutôt que fêter l’université d’un Parti socialiste dont plus personne ne veut se réclamer, on avait habilement choisi de baptiser l’occasion « Université d’été de la Belle Alliance Populaire ». Des acomptes avaient même déjà été versés aux prestataires du parti pour ce grand rendez-vous. Il y aurait du saucisson, du vin, du camembert, un peu de musique, et l’épais Cambadélis avait même déjà prévu de reprendre deux fois du dessert.
C’est sûr, on allait bien rigoler.
Et là, patatras. Au lieu de se tenir à La Rochelle, comme tous les ans depuis 1933, Jean-Christophe, la mort dans l’âme, a été obligé d’annuler :
« C’est une question à laquelle j’ai réfléchi depuis un moment. Je pense que devant les risques de violence à Nantes, ou dans tout autre endroit où se tiendrait l’université d’été de la Belle Alliance Populaire, il vaut mieux reporter, suspendre l’université d’été. C’est ce que je ferai comme proposition aux acteurs de la BAP. »
Voilà qui laisse pantois et goguenard.
Pantois, on peut l’être. Et pas seulement parce qu’après cette annulation, le Parti socialiste devra s’asseoir sur beau montant d’acomptes déjà versés et qui, selon l’Opinion, se monteraient tout de même à 300.000 euros (et Bygmalion n’y est pour rien). On peut l’être aussi parce que ces journées sont traditionnellement l’occasion pour un Parti socialiste – actuellement quelque peu à l’étroit financièrement – d’engranger quelques recettes avec le merchandising, et quelques militants avec la propagande et la publicité liées à la tenue de l’événement. Cette année, il faudra donc faire une croix dessus…
Mais cette nouvelle rend aussi goguenard (et pas seulement parce que Jean-Christophe a menti avec aplomb en disant avoir réfléchi depuis un moment, chose qui ne lui est sans doute jamais arrivé, même par hasard) : le premier secrétaire du parti majoritaire en France (selon les dernières élections législatives) se voit contraint d’annuler une rencontre de ses membres devant des risques de violences dans la ville qu’il a choisie. Voilà que la France Apaisée de François Hollande le Pacificateur ne permet plus à la formation majoritaire au gouvernement et à l’Assemblée nationale de rassembler ses membres dans sa grande communion communicationnelle et festive !
Quel constat d’échec ! Diable, mais pourquoi donc ?
Certes, Nantes peut apparaître comme un choix malheureux eu égard à sa proximité à Notre-Dame Des Landes et son aéroport décrié (qui a provoqué des petites éruptions irritantes de zadistes et autres Black-blocs un peu excités). Certes, Nantes fut aussi le terrain de vigoureuses protestations contre la Loi Travail. Certes, le PS a été visé à de multiples reprises sur le territoire français puisque 150 de ses locaux ont été attaqués ou vandalisés depuis le mois de janvier. Certes.
Mais l’état d’urgence dans lequel cette même majorité a plongé le pays il y a neuf mois maintenant ne permet-elle pas de garantir des forces de l’ordre au taquet, prêtes à intervenir au moindre débordement ? Apparemment, cela ne suffit pas au premier secrétaire.
Le fait que le rassemblement en question se passe dans la ville d’un ministre d’État, dont il fut le maire et qui fut de surcroît Premier ministre, ne semble pas davantage suffire pour justifier cette prise de risque. Pour Cambadélis, c’est acquis : tenir une université socialiste, en France, actuellement, c’est risquer des violences…
Mais qu’est devenue la République, celle du Premier ministre Manuel Valls qui ne rompt ni ne plie devant les menaces, fussent-elles terroristes ou, pire encore, composées de familles traditionnelles armées de poussettes ? Qu’est devenu l’Ordre qui doit régner dans tout pays où règne l’état de droit et que tous ces beaux messieurs nous assurent, à grands renforts de plan Vigipirate et Sentinelle ?
Comment peut-on croire le pipeau endiablé d’un Jean-Christophe Cambadélis dont les lèvres bougent lorsqu’il ment ? Le voilà qui tente de nous faire croire que cette République – que son patron François dirige pourtant – ne saura pas trouver quelques compagnies de policiers pour sécuriser les abords d’un événement dont la seule caractéristique violente jusqu’alors aura été la production ininterrompue d’idées socialistes de taxations révoltantes et d’interdictions scandaleuses.
C’est incroyable. D’ailleurs, on ne le croit pas.
En réalité, on comprend assez bien que la principale violence qu’on observera à Nantes dans le cadre de ces Universités d’été, ce seront les Universités elles-mêmes. Et toute l’actualité pointe bel et bien dans cette direction.
Depuis les tensions internes au Parti Socialiste liées aux dissensions entre le gouvernement et Hamon, Filippetti, Montebourg et autres diptères coprophages frondeurs à la sauce Galut ou Berger, jusqu’aux montées de sèves bouillonnantes suites aux dernières lois passées, la Loi Travail n’étant pas la moindre, et qui ont réussi à jeter dans la rue tout ce que la France compte de minorités criardes, tout concourt à ce qu’un rassemblement de toutes les tendances socialistes dans un même espace clos se termine en Bordée d’Assauts et de Pugilats et que la Belle Alliance Populaire tourne à une Branlée d’Anthologie Phénoménale que Cambadélis, ce Bel Arsouille Pipoteur, veut à tout prix éviter.
Outre le fort mauvais tableau que serait une telle empoignade politique ainsi médiatisée, se pose aussi le problème des répercussions des inévitables dérapages que cette manifestation promet : les primaires socialistes ne sont plus loin (janvier 2017) et on sent que l’objectif du fidèle soldat hollandiste est d’éviter à tous prix une multiplication des candidats concurrents à l’actuel président, d’autant qu’avec le porte-voix de l’Université d’été, certains n’auraient probablement pas de mal à paraître crédibles (ou en tout cas, plus crédibles qu’un François Hollande abyssalement bas dans les sondages).
Maintenant, utiliser ce moyen pour faire taire ces dissensions ressemble beaucoup à une tentative désespérée de raccommoder un parti en déliquescence avancée. En outre, que penser d’un parti qui n’a que le mot démocratie à la bouche mais qui n’arrive pas à gérer (voire fait tout pour supprimer) en son sein les multiples opinions qu’une vie démocratique mouvementée finit toujours par produire ?
Bref, encore une fois la sécurité, qui fut l’excuse toute trouvée pour faire pleuvoir restrictions de libertés, lois idiotes et taxes iniques sur le peuple depuis les derniers attentats, a été l’alibi pratique pour tenter d’éviter la honte politique et la déroute électorale.
Avec de tels incompétents à la manœuvre, on peut s’attendre à ce que le Parti socialiste n’évite ni l’une, ni l’autre. Et c’est tant mieux.
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