Ce système instauré par De Gaulle à la Libération et qui n'a fait que croître et embellir de façon démente et irresponsable, ne peut qu'aboutir à une catastrophe. Pour la retarder, les tenants ne peuvent qu'aggraver les contrôles, les conditions, les prélèvements, en un mot mettre des bâtons dans les roues , en faisant semblant de le réformer. Le drame c'est que les médecins en majorité participent du processus, persuadés qu'ils sont que sans sécurité sociale, ils crèveraient de faim.( Imaginons les garagistes raisonnant de la même façon). Du coup, ils ne sont plus des "guérisseurs", mais des intervenants dans la répartition des prestations sociales, des rouages d'une mécanique dont le but n'est plus de soulager la souffrance mais d'éviter une explosion sociale. L'Assurance maladie elle-même est un impôt déguisé dont l'objet initial à savoir protéger l'individu des accidents de la vie, a disparu dans un gigantesque schmilblick tendant à la régulation d'un bien-être fixé par l'utopie socialiste. Les malades, (c'est à dire nous tôt ou tard), eux aussi , au nom de l'égalité utopique face aux coups du sort, profitent au maximum de ce monstre, en se faisant rembourser à 100 % et même plus comme si c'était un dû et trouvent normal de coûter éventuellement à la Sécu, bien plus que ce qu'ils ont apport& à la société durant leur existence. Souvent ces soins de plus en plus exorbitants ont lieu dans les 4 ou 5 dernières années de la vie . Etonnons nous du coup, que Mr Attali fort logiquement nous annonce une euthanasie inéluctable au bout du rouleau. Quand on aura des milliers d'individus à greffer du coeur artificiel, dont le coût minimal sera incompressible, des milliers de parkinsoniens en attente d'implantation d'électrodes dans le cerveau, des milliers de diabétiques en attente d'un pancréas artificiel, des milliers d'aveugles sur la liste d'une puce sur la rétine, des centaines d'anciens sportifs réclamant des genoux en teflon, ( la liste est évidemment énorme), il faudra bien faire des choix et laisser sur le bord du chemin plus d'un malheureux. Déjà certaines interventions ne se font plus au delà d'un certain âge ( prostate ?), sous des prétextes thérapeutiques, mais à quel titre si au fond, il y a un présupposé économique. En sens inverse, on greffe ( et on prélève) de plus en plus de reins, car la dialyse coute plus cher ( in fine). Espérer résoudre ce dilemme par le déconventionnement individuel dans une société verrouillée me parait illusoire. Il faudrait qu'il soit massif et la phase de transition serait très dure à supporter financièrement après des années d'études onéreuses et éprouvantes. De plus, la masse de la population ne comprendrait pas qu'on touche à un droit quasi de naissance. Le Pouvoir, pas fou, a prévu le coup en faisant entrer chaque année, une masse de médecins étrangers et même extra-européens, taillables et corvéables à merci, et qui leur sert de variables d'ajustement, face à la fronde éventuelle des médecins nationaux. Tout cela finira mal, mais quand ?Commenté il y a 3913 jours |