" Toutefois, vers la fin de sa vie ........ elle soutient, au contraire, que la résignation à son destin est d'un ordre moral plus élevé que la révolte." Face à l'idée de suicide je vois trois attitudes morales dont ne sont vulgarisées que les deux premières. 1) Pour l'athée, la vie n'ayant pas de sens, il est logique d'y mettre fin dès lors que l'on estime y avoir désormais davantage à perdre qu'à gagner. 2) Pour le chrétien, à l'instar de Mme de Staël, la résignation est de mise. Ce que je ne comprends pas chez lui, c'est sa résignation à un Dieu capricieux et injuste qui accorderait, au hasard, à certains une vie comblée ou paisible et à d'autres un sort odieux tel que par exemple servir de chair à canon pour fêter ses vingt ans. 3) Pour les croyants réincarnationistes, cette option induit un Dieu juste ou un juste ensemble de vies au cours desquelles l'on récolte selon ce que l'on a auparavant semé. Pénétré de cette notion de Karma, L'orient n'a globalement pas une position de résignation mais d'adhésion à son sort quel qu'il soit. Cette catégorie inclut, entre autres : Goethe, Dostoïevski, Kipling, Goethe, Henry Miller, Thomas Moore, Maeterlinck, Nietzsche, Ovide, Plotin, Pythagore, Schopenhauer, Platon, Virgile, Tolstoï et Voltaire. Pour cette catégorie, l'épreuve est bénéfique.
" Pire que tout est une vie où il n'y a jamais eu de naufrage car alors il n'y a jamais eu de profondeur ". Victor Hugo, L'Homme qui rit.Commenté il y a 3839 jours |