 Rocard se fait peut-être le porte-parole du TTIP, TAFTA machin truc.
Pour l'industrie, la finance et les pouvoirs politiques qui en dépendent, il n'y a qu'une seule possibilité : de plus en plus de consommation.
Je pense que les gens ont une limite de consommation à partir de laquelle ils saturent et cette limite a été atteinte pour une certaine majorité de la population : elle continue de consommer (= pas de récession), mais n'augmente plus son rythme (= décroissance).
Alors nos élites deviennent impatientes, écrasent les taux, se préparent à voler l'argent des épargnants pour les obliger à le dépenser (pardon, investir).
Mais nous vivons dans un monde où beaucoup de ressources sont limitées (et certaines contrôlées essentiellement par la Chine qui se montre de moins en moins docile face à l'empire).
Forcer les gens à bouffer du smartphone et autres gadgets hi-tech globalement inutiles (suffit de regarder le monde : 2006 pas de smartphones et grosse croissance économique / 2008-2015 tout le monde s'équipe de smartphones, tablettes machin, mais c'est le marasme économique... alors ça sert à quoi ces bidules ? Les gens qui ont construit le premier concorde et le premier TGV, ils n'avaient même pas de GSM ou d'ordinateur personnel, pourtant leurs inventions n'ont toujours pas été dépassées)
Mais à côté de tous ces délires technologiques, on oublie les bases : d'innombrables infrastructures essentielles doivent bientôt être remplacées car trop usées (conduites d'eau, de gaz, électricité, égouts, chemins de fer, routes et ponts).
Hier ou avant hier, un article du NY times expliquait comment et pourquoi tant de conduites d'eau sont en mauvais état à Paris, surtout faute d'argent pour les remplacer. On doit se contenter de boucher les trous et espérer que ça tienne.
Aurons-nous, le jour venu, les ressources nécessaires pour moderniser toutes nos infrastructures ? Ou bien allons nous juste boucher des trous et dire à nos enfants qu'ils n'auront qu'à se débrouiller quand ça tombera en miettes ?
De plus en plus d'articles de presse commencent à vanter les qualités de la génération Y : en effet, elle arrive à maturité et commence à lire la presse, alors les pouvoirs en place essaient de lui caresser son ego dans le sens du poil, de lui dire "tu es très bien comme ça, ne change pas, tu vas sauver le monde".
Mais cette génération Y est celle de la surconsommation et l'addiction aux gadgets hi-tech. Elle ne peut même pas se penser en-dehors des réseaux sociaux et son niveau d'écriture est affligeant.
Clairement, le but est d'inciter cette génération à surconsommer davantage, en espérant ainsi relancer la machine économique plutôt que de la réparer.
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