Un jour à l'école, un prof cynique avait dit à quelques uns de la classe : "si vous trichez à l'interro, essayez au moins de ne pas vous faire prendre".
La morale dans notre monde des affaires c'est ça : on peut faire tout ce qu'on veut, tant que ça reste entre "nous"... et si jamais un membre de "nous" devient "eux" suite à un petit changement géopolitique, alors on a vite intérêt à se débiner, sinon on passera pour un sale collabo. Juncker a bien joué le jeu, il est resté du côté des "nous", et donc il a eu sa petite promotion.
Quand dans une offre d'emploi on précise sur le profil recherché "orienté résultats", cela veut dire "bienvenue aux psychopathes". Tout ce qui compte est d'obtenir les résultats, pas grave si au passage il faut tricher, voler, mentir, trahir voire assassiner. (Tiens, aux USA deux meurtriers dangereux se sont échappé de prison, peut-être des candidats pour remplacer les patrons démissionnaires de la Deutsche Bank ?)
Mais bon, rien de nouveau là... En 1989-1990, quand le monde occidental avait soudainement décidé d'opérer un changement géopolitique en Irak, faisant passer Saddam Hussein de la case"allié précieux contre l'Iran" à celle de "sale dictateur sanguinaire", certains ici en ont fait les frais. Gerald Bull, grand spécialiste canadien de la construction de canons, n'avait pas eu le temps de retourner sa veste lui aussi, il devait livrer un super-canon à l'Irak (1000mm , peu pratique, juste un truc de prestige pour la 4e armée du monde). Il s'est fait assassiner à Bruxelles le 22 mars 1990, tandis que la presse de la poudrerie (PRB à Bocholt dans le Limbourg belge, qui devait créer la poudre spéciale pour ce canon) était victime d'un acte de sabotage. Et voilà comment ça marche... ils croyaient traiter avec un allié, et soudain ça change, et paf ils en font les frais.
En tout cas, le problème russe ne risque pas de s'améliorer : d'après les dernières suppositions, la Russie et le Qatar pourraient perdre l'organisation des coupes du monde... La coupe du monde de foot 2018 était la dernière motivation pour la Russie de rester un minimum complaisante avec l'Occident. Si ça tombe, elle aura les mains libres pour faire ce qu'elle veut (= guerre en Ukraine, voire ailleurs).
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Début de l'article :Mes chères contrariennes, mes chers contrariens !
Nous vivons dans un monde exquis et extraordinaire. Je ne suis pas ici pour instruire des procès à charge ou à décharge contre qui que ce soit (pensez-donc, vu mon nombre d’avocat d’un côté, zéro, et le leur, tout plein, le combat est perdu d’avance) mais cela ne nous empêchera pas, dans esprit potache partagé, de rigoler un bon coup en ce début de semaine pour bien la commencer, tout en se posant des questions qui finalement, au-delà de l’hilari... Lire la suite |