à "Jack.be"
"L'optimisme, c'est certainement pas de croire que d'un seul coup les hommes vont devenir bons, se respecter, respecter la planète, accepter de partager, de s'entraider, d'arrêter d'en vouloir toujours plus, de convoiter les biens du voisin... etc..."
... ET POURQUOI PAS ?!?!
Qu'est-ce donc que l'optimisme si ce n'est pas cela ?!
Ce que vous appelez, VOUS, optimisme (regarder la réalité en face - la réalité, comme vous le dites vous-même, "moche" mais... "il faut faire avec") est en fait du FATALISME. Ce n'est pas tout-à-fait la même chose... Relisez Diderot ("Jacques le fataliste", justement !!!) et vous saisirez la nuance.
Le problème n'est pas nouveau. Au siècle des Lumières, Diderot, Voltaire et Rousseau se posaient les mêmes questions existentielles sur l'Homme, bon, mauvais, etc.
Tout ce dont vous arguez est indépendant de notre siècle et de ses dérives. Ce n'est ni pire ni mieux qu'avant. Revoyez le 19ème siècle et, avec Zola, faites une plongée dans la misère et la crasse humaine. Allez faire un tour dans les ouvrages relatant des épisodes du Moyen-Age, où l'homme était un loup pour l'homme (pas plus, pas moins qu'aujourd'hui) : "La bourse ou la vie" - sans jeu de mots.
Bref, geindre sur la noirceur de notre époque, c'est se condamner à ne pas la vivre dans ce qu'elle peut avoir de positif.
Nourrir des idées funestes sur le genre humain ne construit pas un centenaire. Le (futur) centenaire est un corps sain dans un esprit sain : avoir de sinistres idées sur le monde, la vie, autrui, n'y contribue certes pas.
Il y a, là, Balzac et "Le père Goriot" comme piqûre de rappel.
"La comédie humaine"... Ah ouiche ! Rien de nouveau, comme je vous le disais...
L'intelligence, en l'occurrence, consisterait donc à cesser de déplorer le monde dans lequel nous vivons (comme je le vois malheureusement faire si souvent, ici ou ailleurs), mais de faire en sorte qu'il soit meilleur, ne serait-ce qu'en le VOYANT meilleur, pour commencer. Or, c'est là que vous péchez, Jacques. Comme d'autres.
Les métaux précieux, au lieu de vous avoir donné le "feu sacré" (comme c'est mon cas), semblent plutôt avoir altéré votre vision du monde, où vous oscillez entre noir pessimisme et gris fatalisme.
Permettez-moi seulement de ne pas être de votre coterie, de continuer à m'enchanter des rossignols sur les branches, des étoiles les nuits d'été, des aubes et des crépuscules, des papillons et des faons, des zèbres et des girafes, de tout ce qui fait que ce monde n'est pas le tas de merde que certains semblent y voir, ne cessant de jouer les oiseaux de malheur en claironnant des catastrophes à venir, des désastres, des calamités, hurlant par là avec les loups du désenchantement.
Ces discours de "prédicateurs" de l'apocalypse (financière, économique ou autre) me fatiguent le moral, car on en est actuellement saturé.
Vous avez de l'or dans vos caves mais on dirait que c'est du plomb.
Acheter de l'or est un acte optimiste. Si on achète de l'or dans une perspective pessimiste, alors, oui, on est condamné à souhaiter que le système s'écroule.
Ce n'est pas mon cas.
Moi je ne suis pas pressé. J'ai confiance. Je sais que le temps fera beaucoup plus à l'affaire qu'un écroulement du système.
Le TEMPS, mon cher Jacques. Le TEMPS.
Tout est là...
Qui a confiance dans le TEMPS n'a aucune raison de noircir le tableau du monde qui l'entoure, à coups de stéréotypes-repoussoirs genre "drogue, alcool, sexe, jeu video, armes, religion belliqueuse" et tout le pataquès, comme je viens encore de le lire.
Je connais par coeur ce logos et je sais aussi quels irresponsables en usent et en abusent dans leurs discours cathartiques. ... Non merci !
"Un corps sain dans un esprit sain" fera de moi, je l'espère, le centenaire tranquille-pépère, placide et joyeux, apaisé et malicieux, que j'espère devenir ( et que je construis d'ores et déjà par l'état d'esprit que je cultive, et dont je vous ai ici fait part).
Voilà, ceci dit, ensuite c'est un choix, et si on veut à tout prix cultiver la paranoïa (qui ne fait pas de bons vieillards), tant pis pour ceux qui, ipso facto, auront entassé de l'or ou de l'argent en vain - la condition première pour en profiter étant avant tout de VIVRE et, tant qu'à faire, de BIEN vivre.
Toute une philosophie existentielle, comme vous le voyez...
A bon entendeur (puisque je sais maintenant que je m'adresse à bon entendeur) SALUT !
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